Chapitre un (fifth)

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   Le lendemain, on avait rendez-vous avec le principal. Par chance, Lukas et moi avons juste été exclu une journée de notre lycée et on a eu à présenter nos excuses envers l'autre. Une perte de temps. J'ai décidé d'aller voir Lukas chez lui, comme nous avions pas cours. J'entre par la fenêtre de sa chambre, il est de dos avec ses écouteurs. J'arrive par derrière, et le retourne. Il sursaute comme je m'étais douté. Il enlève ses écouteurs et moi je me rapproche pour l'embrasser.

- Qu'est-ce que tu fous ? Il chuchote en me stoppant.

- Oh, tu vas encore me frapper ? Je lui dit en souriant.

   Un silence s'installe et je le regarde dans les yeux, tandis que lui regarde mes lèvres. Je retente de l'embrasser et il se laisse faire. Il met sa main sur ma joue pour pouvoir m'embrasser plus profondément. Comme j'étais agenouillé au bord de son lit, Lukas me prend par la taille pour me mettre sur lui, puis il me renverse pour que je me retrouve en-dessous de lui. Il continue de m'embrasser mais se stoppe d'un coup.

- Qu'est-ce qu'il t'a prit de venir me parler devant tout le monde ?

- Ça n'a plus d'importance, je lui répond. Le gars, il portait pas de chaussures.

- Que- Quoi ?

   Je me redresse sur son lit.

- Écoutes, j'ai vu des photos de la scène de crime et l'un des trois morts était pieds-nus. Mais, il n'est pas arrivé pieds nus, alors...

- Un des autres hommes à dû survivre, me dit Lukas.

- Oui, mais celui qui nous a vu est mort.

- Il est mort ?

- Oui, on est en sécurité, je le rassure.

   Lukas sourit et me smack. Il se redresse pour enlever son t-shirt et moi je commence à déboutonner son jean. Il revient vers moi pour m'embrasser avec passion, mais il s'arrête.

- Non.

- Quoi ? Je lui dis dans l'incompréhension.

- Non.

   Je me redresse en caressant son bras.

- J'en sais rien, j'arrive pas à croire ce qu'il se passe, il me dit en baissant mes yeux.

- Je te plais, voilà ce qu'il se passe.

   Je comprend pas vraiment sa réaction.

- C'est tout, faut que tu l'assumes.

   Je l'attire vers moi mais il me repousse.

- Non, non, non. Personne n'est au courant.

   Lukas se redresse en descendant de son lit.

- Mais on s'en fout que les gens le sache... Je lui dit, un peu saoulé.

- Non, on s'en fout pas. Il me dit en rangeant ses écouteurs, tu comprends rien du tout. Je peux pas être comme ça, c'est la honte.

   Les mots qu'il me dit en pleine face me brise au plus haut point. Je savais qu'il avait honte d'être avec moi, mais qu'il le dise à voix haute, c'est pas pareil.

- Et mon père, il veut pas que je sois comme ça, c'est clair. Et il y a aussi Rose. Personne. Personne veut que je sois comme ça...

- Et bah peut-être que tu l'es quand même, je le coupe.

   Je ne le regarde même pas, je pense que sinon je vais craquer. Un silence pesant s'installe après ma remarque.

- Tu me connait pas, il me crache.

- Je sais que t'es rien d'autre que... Je me redresse, un fils de Bourges qui a toujours eu ce qu'il voulait.

- Tu penses que tu connais toute la vie parce que ta mère se drogue ?

  Aie. Il m'a touché en plein coeur. Mon regard se perd dans sa chambre, et je ne sais plus quoi dire. Il m'a eu.

- Ok, ça t'étais pas obligé de le dire. Je lui dit.

- Désolé, il me dit simplement. Toi non plus tu sais.

   Je tourne la tête à son opposé. Si je le regarde, je sens que je vais soit pleurer, soit mes mots vont dépasser ma pensée.

- Mon père est en déplacement ce soir, il me dit.

   Il revient sur le lit, au-dessus de moi. Je ferme les yeux, mais je ne peux pas lui résister. Il tourne ma tête pour m'embrasser, mais j'essaye de pas répondre à son baiser. Il se déplace et s'installe entre mes jambes. Soudain, il m'attrape sous la pliure de mes jambes et me tire d'un seul coup pour que je me retrouve allongé en-dessous de lui. Il soulève mon t-shirt pour pouvoir déboutonner mon jean, il commence à me le retirer mais je prend reprend conscience d'un seul coup.

- Non.

   Lukas continue tout de même à me déshabiller.

- Arrête ! Je lui dit en le repoussant.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- J'ai dis non ! Je lui crie.

- Qu'est-ce qu'il te prend ?

   Je me débat et me lève en un fragment de seconde de son lit.

- J'ai pas envie que tu me traites, je prend une pause pour remettre mon jean, comme ta petite pute. T'as déjà Rose pour ça.

- Quoi ?

   Il me regarde avec de l'incompréhension, j'utilise peut-être des mots un peu fort, mais il faut qu'il comprenne.

- T'as pas le droit de me taper dessus, de m'éviter en publique, comme si j'étais un monstre.

   Je le regarde de haut en bas, énervé.

- Tout ça pour me sauter dessus après.

   Je finis de me rhabiller, et le regard de Lukas me brise. Il est perdu, ce que je peux comprendre, mais il faut qu'il pense un peu à moi, ce que je peux ressentir. 

- Nan, nan, je dis en souriant, sous les nerfs. Va falloir que tu choisisses.

- Comme si j'avais le choix.

- À toi de voir.

   Ce sont mes derniers mots. Après cela, je quitte sa chambre en reprenant mes affaires. Arrivé dehors, je reprend mon vélo mais remarque qu'il est crevé.

- Fait chier !

   Je le balance et le laisse devant chez Lukas, puis je pars à pied pour prendre le bus. Quand j'arrive, le bus est déjà là alors je saute dedans pour ne pas le louper. Une fois dedans, je vois Tommy, je le check et part m'assoir. Au fond du bus, je vois quelqu'un qui me glace le sang.

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