Il détestait les ciels vides ; ce genre de ciel affreusement pâle, sans aucun contraste, aucune ombre, aucune nuance, comportant seulement cette fadeur pesante. Il se sentait observé, comme si le ciel en temps normal pouvait le protéger de quelque chose d'inexplicable mais que dans ces conditions, il le rendait vulnérable...
Cette sensation l'opréssait et l'idée contradictoire que cette oppression pouvait être causée par le vide le dérangeait encore plus. Comment peut-on se sentir comprimé, dominé et étouffé par une chose inerte?En réalité le ciel était pour lui une limitte: la séparation du monde extérieur et du sien. Il s'était enfermé dans son univers mais lorsqu'il se levait et qu'il voyait ce firmament vide, comme absent, il savait que le monde extérieur était bien plus grand et effrayant que ce qu'il imaginait. Il ne comprennait pas comment cette destabilisation pouvait être causée par un manque.
Le ciel relfétait la réalité insignifiante en supprimant son caractère distractueux habituel, il fesait cette fois ci lumière sur cette terre. Il décidait de s'effacer complètement jusqu'à ce qu'il ne devienne, à l'inverse d'une distraction, le mirroir de cette sombre société. Il se détruisait pour souligner le chaos ordonné par les hommes
Le vide l'opressait parce qu'il se sentait encore plus découvert. Comme si le ciel, lui même, n'avait plus la capacité de le préserver contre sa propre vision du monde. Il ne pouvait alors plus faire face à cet amat conformités corrompues et d'illusions qui l'entourait. Il détestait ce monde. Et le ciel, durant ces fameux jours, ne pouvait nier le fait qu'il en fesait partie et qu'il y était condamné."
Tyler se redressa. Il lui fallut un peu de temps pour revenir à une certaine lucidité. Il semblait perturbé mais il était soulagé d'avoir écrit ces mots, comme s'il avait réussi à justifier ses peurs.
Il rangea soigneusement son carnet et alla se coucher. Il éteignit la lumière et attendit que ses yeux s'habituent à l'obscurité.Après quelques secondes, une larme s'échappa presque automatiquement de ses yeux. C'était son habitude et étrangement, il aimait être triste.
Il aimait la nostalgie, la mélancolie, la tristesse et les regrets. La délicatesse de ces sentiments et leur singularité l'appaisaient. Il n'arrivait pas à expliquer pourquoi mais il éprouvait une sorte de satisfaction lorsqu'il les ressentaient. Il avait l'impression que c'était ce qu'il méritait, que ces émotions comblaient un manque profond et rassasiaient ses démonsSa respiration commençait à s'accélérer et ses pensées l'envahissaient. Il savait qu'il perdait le contrôle de lui même, que ses émotions prenaient le dessus lorsqu'il était seul et en particulier la nuit mais il ne pouvait pas les surmonter. La situation s'aggravait : il se tournait dans tous les sens en repensant à ses erreurs, ses regrets, ses angoisses...
Il se redressa puis se replia sur lui même. Sa vision devenait de plus en plus trouble et il ne sentait plus ses membres. Ses pensées le hantaient. Elles compensaient ce qu'il n'arrivait pas à extérioriser devant d'autres personnes, particulièrement pendant ses moments de faiblesse, d'irritation et d'instabilité.
Il ferma ses yeux le plus fort possible afin de faire taire son âme, en vain. Il était impuissant face à sa propre compensation. Une compensation au fond inconsciemment volontaire puisqu'il arrivait ainsi à s'autodétruir. Il voulait se faire souffrir mais il ne pouvait pas par peur de décevoir, d'effrayer, et par pudeur. Seulement cette volonté devenait tellement puissante que son corps cédait face à son esprit.
Il ne contrôlait absolument rien, de son environnement à lui même en passant par ses actes et ses pensées. Il se détestait. Il ne se détestait pas simplement dans le sens où il n'aimait pas telle ou telle chose chez lui, il se détestait parce qu'il sentait que son propre esprit était contre lui même. Il pouvait remuer ciel et terre, son âme elle-même le reniait.
Il s'était endormi: trop affaiblis pour continuer cette lutte funèbre, son esprit avait décidé de le hanter pendant son sommeil, dans son subconscient, dans ses rêves.
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Haven't You Taken Enough From Me ?
RandomTyler est un jeûne garçon sencé être heureux. Seulement la vie devient parfois beaucoup plus difficile à supporter que l'idée de s'envoler paisiblement vers les cieux. Dans ces lignes sont évoqués la recherche d'un but dans la vie, l'espoir mais aus...