Tch... (Livaï x OC)

Chapitre 7

PDV KYLA 

- Sirius : T'es quand même pas maligne d'avoir provoquer Aniki.

- Kyla : Haaaaaaaaaaaaaa....je....l'emmerde.....ton aniki.....

Je m'effondrai sur mon lit, haletante. J'avais exécuté les six cents tours de château sous le regard de cet enfoiré de Livaï. J'ai beau être surentraînée et résistante, je ne suis pas une Ackerman et je peux vous assurer que six cents tours c'est pas humain ! 

- Sirius : Mais qu'es-ce qui t'a pris de le provoquer ?

- Kyla : Tu sais bien que la provocation, c'est mon petit plaisir. 

- Sirius : Oui, mais Aniki est bien la dernière personne sur cette île, que tu peux provoquer.

- Kyla : Je le sais bien. Mais ton Aniki est un peu trop curieux à mon goût pour que je le laisse en paix.

- Sirius : Curieux ? Comment ça ? Il t'a posé des questions ?

- Kyla : Non...Mais il a cette manière de me regarder, comme s'il me sondait. C'est dérangeant.

- Sirius : ...

- Kyla : T'es bien silencieux tout d'un coup. (Aurais-je réussi l'impossible ?)

- Sirius : Tu lui as tapé dans l'œil !

- Kyla : Hein ?! Mais t'es timbré !

- Sirius : Ou du moins tu l'intrigues...Mais quelle bourreau des coeurs cette soeurette !

- Kyla : Arrête de piquer les expressions du Grand-Père, ça te vieillit.

- Sirius : Et toi arrête de faire ta Ackerman et détresse-toi !

- Kyla : Je ne fais pas ma Ackerman ! 

- Sirius : Oh que si, Ky-la Acker-man ! Hahahaha...sauf que maintenant je ne sais plus si c'est à - cause de Papi ou de Aniki...

- Kyla : Y a rien avec Livaï, alors calme tes hormones !

- Sirius : Pas encore~~

- Kyla : Tch.

Je lui jetai un oreiller et le força à partir de ta chambre. Il partit en riant. Je retombai lourdement, (tel un mammouth laineux) dans mon lit. J'avais des courbatures dans mes jambes. Je m'étais heureusement lavée avant, évitant de puer comme une moufette. Cependant mon ventre se mit bien vite à gargouiller. J'avais faim mais j'étais épuisée. Dormir ou manger, c'est une grande question.

Après plusieurs minutes de réflexions j'optai pour la bouffe et levai mon corps engourdi. Je me rendis à la cuisine et me pris un succulent repas à base de patates et de chou, accompagné d'un verre d'eau. Je ne mangeai jamais beaucoup, parce que j'ai toujours eu l'habitude de donner à mes frères avant de me prendre quelque chose, et il ne restait jamais grand chose.

Je m'installai à la table et mangeai en silence. C'était apaisant. Mais ce silence fut bien vite interrompu. Je soufflai bruyamment pour signifier mon mécontentement et lançai un regard noir à l'intrus. Livaï. Mais quel casse-couilles celui-là !

- Livaï : Qui t'as donné la permission de manger ?

- Kyla : Moi.

- Livaï : Tch. 

Le caporal se prépara un thé en t'ignorant, à ton plus grand bonheur. Tu continuas de manger. Environ cinq minutes plus tard, tu sentis une présence devant toi, Livaï venait de s'asseoir. Non, mais c'est pas vrai ! La notion de solitude, je pensais qu'il connaissait pourtant !

- Kyla : Qu'est-ce que tu veux ?

- Livaï : Tch. Ferme-la Gamine, t'es plus chez toi et tu ferais bien de t'en souvenir. Apprend à - respecter tes supérieurs bordel !

- Kyla : Certes. Mais tu n'es pas là pour me sermonner, donc qu'est-ce que tu veux ?

- Livaï : Combien de personnes as-tu tué ?

- Kyla : Qu'est-ce que ça peut te faire ? Tu n'as pas lu les journaux ?

- Livaï : La seule raison pour laquelle je ne t'ai pas tué, c'est parce que je suis proche de tes frères. Cependant je ne tolérerai pas la présence d'une assassin sous mon toit.

- Kyla : Eh bien, tu ferais bien de me jeter dehors dès maintenant car j'ai tué à multiples reprises.

- Livaï : Combien et pourquoi ?

- Kyla : Tch. Quinze. Pour protéger mes frères.

Si Livaï était surpris il le cacha parfaitement, contrairement à moi qui ne dissimulais pas mon agacement. Qu'est-ce que ça peut lui foutre que j'ai tué quinze personnes ? Il en a tué autant dans les bas-fonds, j'en suis sûre. 

Mais je suis aussi sûre qu'il est surpris, après tout je suis accusé d'une centaine de meurtres, tout comme mes frères, sans compter les vols,  les viols, les agressions...Mais tout cela n'est que manipulation. Le peuple aura mieux fait de nous dénoncer, et nous de retourner auprès du Roi pour qu'il exploite les talents de mes frères., si tout le monde nous vois comme des monstres. Seules quelques personnes savent la vérité et nous soutienne, mais il faut être réaliste, jamais nous ne serons considérés comme innocents. Jamais.

- Livaï : Que t'ais-t-il arrivé pour avoir de tel cicatrices ?

Je lâchai brusquement ma fourchette. S'il y avait une chose dont j'avais horreur de parler, c'était mes cicatrices. Personne ne savait ce qu'on m'avait infliger. Personne. Pas même mon Grand-Père et mes frères. Alors le dire à Livaï ? Certainement pas !

- Kyla : Ça ne te concerne pas. 

- Livaï : Tch.

- Kyla : Je te trouve bien curieux. Mes frères n'ont pourtant pas décrit ce trait de caractère chez toi.

- Livaï : ...

Merveilleux ! Je lui ai enfin cloué le bec ! Je lavais mon assiette et mes couverts avant de les ranger. Je sortis de la cuisine en claquant la porte. Peu de gens arrivait à me mettre en colère, mais lui c'était clairement le meilleur ! Pourquoi était-il si curieux ? Surtout à propos d'une criminelle comme moi ?

Mais, les vrais questions que je devrais me poser c'est pourquoi me suis-je énervée ? Pourquoi suis-je si réactive ? Pourquoi lui ai-je répondu ?

PDV LIVAÏ

Tch. Si seulement je savais pourquoi tu m'intrigues tant Gamine ! Mais non je ne sais pas ! 

Je ne sais pas pourquoi essayer de te connaître apparaît comme une évidence alors que je me suis efforcé de bâtir un mur avec les autres. Je ne sais pas pourquoi j'ai tout de suite su que tu n'étais pas l'horrible monstre qu'on dépeignait dans les articles de journaux. Je ne sais pas pourquoi j'ai ressenti l'envie de te protéger dès l'instant où j'ai vu ta faiblesse. Je ne sais pas pourquoi tu me rappelle ma mère et Isabel. 

Je nettoyais ma tasse et la rangeai avant de quitter la cuisine. Je retournai dans mon bureau, dans tête pleine de pensées. 

Que m'as-tu fait Gamine ?