Hey hey hey~
Comme dit dans le titre, ce livre ne contiendra aucune histoire. C'est un artbook, ayant pour thème Utophia (livre que j'écris et que je vous invite d'ailleurs à aller lire <3 ). J'y posterai de manière complètement aléatoire (tout e...
Hey, bienvenue sur la dernière partie de cette mise à jour ! (traduction, on part sur du live donc je n'ai aucune idée de quand sortira le prochain chapitre x) )
Mon dernier dessin en date est donc celui-ci et fait partie de ceux que je présenterai au BAC. J'en suis particulièrement fière, rien que parce qu'il comporte un fond (et qu'il a assassiné à lui seul plusieurs de mes Promarkers). Il met en scène Killiss (arc 3).
Passons à l'explication de la scène...
- derrière : un monde obscure, totalement déformé, ou se trouvent des sphères gigantesques, qui pourraient lui tomber dessus à tout instant. Elles sont lisses, lourdes, étranges. Elles incarnent un futur incertain, effrayant, totalement aléatoire et qui n'a pas de forme déterminée.
- le sol : les lignes représentent comme des possibilités d'existence. Celle sur laquelle Killiss se trouve, en plus d'être tâchée de sang, est bloquée par un monstre. Contourner celui-ci serait donc une solution. Mais la route ténébreuse à côté est trop noire, trop inquiétante, pour qu'elle ose y aller. Cela représente la faiblesse et l'incapacité de renaître autrement, quand bien même notre vie actuelle foncerait droit dans une impasse douloureuse. Parce que même s'il y a souffrance, c'est une souffrance connue, et pas un monde inconnu, qui, s'il pourrait aboutir à mieux, pourrait aussi donner pire. Et rien n'assure que le monstre, là allongé, ne se lèverait pas pour la poursuivre.
- ce monstre, parlons-en. Il est l'incarnation du bourreau, de ce qui fait souffrir Killiss. Il est toutes ses peurs, sa colère, sa détresse... et il l'empêche d'avancer. Son regard est vide, il n'a pas de vie propre. Son deuxième œil est couvert d'une sorte de gribouillage, Killiss ne peut pas le voir. Son corps entier est difforme, effrayant, il a trois pattes molles, des cornes... Son torse est tâché d'encre, ce qui relie le dessin à celui d'Ébène : le monstre a mangé le personnage. Ce dernier, ou plutôt son double, est d'ailleurs à l'intérieur de la cage thoracique du monstre, qui lui sert de prison.
- ce double de Killiss, enfermé, est couvert d'encre et ses poignets sont liés. Cette incapacité de bouger fait écho aux chaînes qui retiennent les chevilles de sa elle "réelle". Comme l'œil du monstre, son visage entier est obscurcit et ne peut pas être vu. Enfin... ne peut pas, ou ne veut pas ?
- Killiss, elle, est habillée avec des couleurs ternes et ses chaussettes sont déchirées. Elle pleure du sang, qui coule dans sa main puis sur son poignet. Peut-être est-ce son sang, au sol, ou celui d'un.e autre.
Finalement, le dessin est guidé par deux lignes directrices :
- celle tracée par la perspective, qui met sur un même plan Killiss, son double avec le monstre, et leur destin incertain. Cette idée est à voir dans un sens chronologique, une sorte d'évolution de l'état.
- la seconde est plus discrète. Elle relie les cornes du monstre, son œil non visible, le visage caché du double de Killiss et ses cornes imaginaire à elle. Finalement, cette ligne invisible lie les trois êtres, pour n'en faire qu'un seul.
La conclusion du dessin est que Killiss s'enferme ici dans un seul schéma de souffrance, duquel elle refuse de voir une issue possible, par peur de bouger ou de faire quoique ce soit qui la blesserait davantage. Elle ne peut pas se sortir seule de son impasse et, dans son monde déformé, elle est totalement seule. Alors, elle tombe à genoux, préfère ne plus rien voir, se met elle-même en cage dans son propre démon, qui n'est autre qu'elle-même.
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C'est tout pour aujourd'hui. A bientôt pour un nouveau dessin ou sur un chapitre du guide / de l'histoire d'Utophia ! Bonne soirée !
