Briseur de rêver °Asta X Yuno°

Partie unique

De nombreux événements et de nombreuses années s'étaient écoulés depuis que nos deux jeunes chevaliers-mages avaient intégré chacun une compagnie de chevalier-mage. De plus, en l'espace de cinq années, Asta et Yuno avaient également monté considérablement en puissance, suffisamment pour que l'un d'eux soit un potentiel futur empereur-mage.

D'ailleurs, la soirée dont tous les chevaliers-mages de chaque compagnie étaient conviés, servait à annoncer les noms de ces potentiels successeurs.

Asta regardait avec rage et colère son ami d'enfance, tous les deux étaient à présent surpuissants, alors pourquoi uniquement Yuno en faisait partie ? Certes, Asta était né sans magie, mais il avait reçu un grimoire doté d'un trèfle à cinq feuilles, même si ce n'était pas de la magie, mais un démon qui demeurait dans son grimoire, il avait appris à devenir extrêmement fort grâce à sa soif de réussir. Même avec toute cette puissance, il ne pouvait pas être l'empereur-mage sans aucune magie ? Ce monde était injuste.

En plus de tout cela, Yuno avait aussi été annoncé comme étant le nouveau capitaine de la compagnie de l'Aube d'or, le deuxième plus jeune de toute l'histoire du royaume de Clover. Tout était fini, Asta en était certain, son ami l'avait dépassé, c'était trop tard.

Voir cette expression si stoïque sur le visage du brun l'énervait. Son ami avait toujours été comme cela, sauf lorsqu'il parlait avec l'argenté, Asta n'arrivait pas à comprendre pourquoi il agissait d'une telle sorte. Au lieu de participer à la fête après cette annonce, il ne sentait vraiment pas d'humeur, ce n'était pas à son habitude, mais il voulait noyer cette colère dans l'alcool. Il voulait ne plus penser à cela pour l'espace de quelques heures. Ils'était installé à une table le plus loin de Yuno possible, il ne voulait plus le voir.

Le brun brisait tous les rêves de l'argenté, déjà que dans sa jeunesse, Asta voulait se marier avec sœur Lily, et le brun lui avait sans cesse rappelé qu'il ne pouvait pas. L'argenté s'était alors rapproché de son ami, il était le seul qu'il connaissait bien. Depuis son abandon de son amour pour sœur Lily, aucune femme ne l'avait intéressé bien que Noelle faisait des avances maladroites. Asta préférait avoir des amis, il était sûr que Yuno n'allait plus lui briser les rêves, or, il s'était trompé.

Il buvait des verres en regardant les autres féliciter son ami d'enfance, il était écœuré. Son esprit s'embrumait peu à peu, il divaguait et riait seul. Sa faiblesse, due à l'alcool, avait interpellé un homme d'une des compagnies qu'il ne connaissait pas, Asta toisa du regard l'homme devant lui, il était grand, assez bien bâti avec des cheveux noirs courts. Cette couleur le faisait penser à son ami, alors cela l'énervait davantage.

- Je peux m'asseoir ? Questionne l'homme avec un sourire charmeur.

- Fais comme tu veux. Lâche l'argenté totalement saoul.

- Je te trouve plutôt intéressant, ces dernières années tu t'es pas mal démarqué. J'avoue que je voulais te rencontrer, mais tu étais souvent accompagné soit par quelqu'un de ta compagnie soit par ton ami. Débute l'homme en souriant.

- J'ai rien de particulier, tu sais. Lâche Asta avec une voix légèrement indistincte.

L'argenté bu un autre verre sans se soucier des autres qui s'amusaient autour, il devrait rentrer plutôt que de ternir ici, mais il n'était pas dans tous ses états.

- Pourquoi tu bois autant ? Tu es pourtant jeune alors tu ne devrais pas boire autant. Ta compagnie est un peu loin, je peux t'amener te reposer jusqu'à ma chambre si tu veux, puis ça changera sûrement de ta chambre miteuse. Dit l'homme encore avec un sourire.

Asta ne comprenait rien à ce que cet inconnu lui racontait, il le regardait avec insistance, mais sa vue se brouillait et sa tête vacillait. L'inconnu avait donc décidé de ne pas laisser ce jeune chevalier-mage seul, il jugeait qu'il serait préférable de partir, il quitta donc la grande salle discrètement avec l'argenté appuyé contre son épaule qui baragouinait quelque chose d'incompréhensible. Il espérait que personne ne le voit, cependant une main sur son épaule l'arrêta brusquement.