L'hôpital sans fin...

L'arrivée

Yuki entra dans l'hôpital sombre, aux murs d'un bleu très foncé et aux tapisseries anciennes, où sa sœur demeurait. Cet hôpital était en fait un genre d'asile psychiatrique. Il longea un couloir aux lumières blafardes et menaçantes qui menaient à la réception. C'était un lieu peu accueillant, où les dessus de bureaux étaient tous sens dessus dessous et où les téléphones ne cessaient de sonner.

La réceptionniste qui vous regarde toujours d'un air mécontent et qui semble vouloir dire «je veux pas savoir ta vie donc ta gueule et dégage» était là à attendre qu'il parle. Alors il demanda la chambre de sa sœur jumelle Yuri.

Quand il marchait pour aller la voir, il découvrit un tableau étrangement familier proche de la chambre de sa soeur. Il le regarda plus attentivement pendant quelques minutes pour se rendre compte qu'il avait le même chez lui et que c'était justement lui-même qui l'avait peint il y a quelques années de cela. Étrangement, il commença a avoir peur, comme si le fait de voir son tableau dans un bâtiment qui a nullement rapport avec lui, lui inspirait aucunement confiance. Il prit alors la fuite pour partir le plus loin possible de ce sentiment d'insécurité.
Son sentiment de peur se transforma alors en curiosité, voyant un escalier sur le côté du couloir, il se mit donc tranquillement à monter l'escalier en métal gris pâle claquant à chaque pas, ce qui rendait l'atmosphère plutôt sombre. Cet escalier montait jusqu'au toit de l'immeuble. Yuki gravit la dernière marche et ouvrit la lourde porte. Il n'y avait aucun bruit, tout n'était que silence. Soudain, il entendit une étrange mélodie rauque. Cette voix venait d'un lugubre personnage assit sur le rebord gauche du toit. Celui-ci ressemblait à un psychopathe avec ses yeux sortant de ses orbes, une repousse de barbe broussailleuse et les cheveux longs, très sales, qui n'avaient pas été coupé depuis des lustres. L'homme était vêtu d'une camisole de force de couleur blanc cassé, des pantalons du même blanc et ne portait rien aux pieds. Le sentiment que Yuki avait précédemment revint en force face à cet homme effrayant. Seule l'ampoule au-dessus de la porte projetait un sombre faisceau, donc Yuki avait du mal à voir autour de lui. Il distinguait très mal l'étranger chantant encore la même mélodie. Cependant, il pouvait voir que l'homme souriait de façon malsaine et le regardait avec des yeux perçants. Yuki changea alors rapidement de direction et retourna à la porte. Il essaya de l'ouvrir, mais celle-ci était bloquée. Il tira de toutes ses forces, mais en vain. Il tira, tira et tira encore une fois, finalement la porte céda et s'ouvrit.

Il s'engagea donc dans l'escalier. Malheureusement, il trébucha violement et tomba en bas. Il resta accroupit par terre pendant quelques secondes, il s'était fait mal à la jambe en tombant. Il continua à rebrousser chemin quand il revit son tableau.Yuki le scruta attentivement des yeux. Cette magnifique toile représentait un grand navire de marchandise se faisant bousculer par de puissantes vagues dans une mer rouge sang. Le navire était en acajou. Vieillies par le temps, les planches de bois avaient l'air de se briser au moindre choc. Les lignes courbes et ondulées du navire se mêlaient entre elles. On pouvait voir que les vagues créaient un relief et si on les touchait, on sentait une texture au niveau de celles-ci. Le ciel pluvieux, d'une couleur vert-de-gris, était parsemé de gros nuages noirs de carbone. On voyait la lune, elle aussi était rouge, mais plus écarlate que sang. Soudain, on aurait dit qu'un mouvement des vagues retentissait. Yuki ressentit un certain mal de mer en voyant cela. Il se rappela aussitôt d'un lointain souvenir de jeunesse : avant la mort de leurs parents, Yuki et sa sœur Yuri faisaient du bateau avec leur père, ce dernier adorait tout particulièrement faire manœuvrer le gouvernail à Yuri, mais pas à Yuki, car celui-ci avait souvent le mal de mer. Il se dit alors que c'était pour cette raison qu'il avait un malaise en voyant son tableau bouger. Cependant, il se demandait pourquoi il avait encore ce mal être, après tant d'années à ne pas avoir été en contact avec des vagues, ce malaise aurait dû disparaître? Il resta alors planté là, à observer ce tableau plus que nostalgique.

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Hello peuple de wattpad! Merci d'avoir lu le premier chapitre de l'hôpital sans fin.... Je suis "nouvelle" sur wattpad au niveau de l'écriture, car j'y suis depuis quand même longtemps au niveau lecture! J'ai longtemps hésité à publier mon roman.. ça fait deux ans qu'il traîne et j'ai voulu le publier à quelque part! Donc, j'ai essayé de faire de mon mieux.. je ne suis pas entièrement satisfaite de ce chapitre, MAIS il est 100 fois mieux que celui d'il y a deux ans.. bref! Merci encore de votre lecture!! À la prochaine pour le prochain chapitre!