Les retrouvailles

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Yuki entendit de nouveau la mélodie malfaisante de l'homme. Il se retourna et vit celui-ci devant lui. Il était à deux pouces de son visage. Yuki voyait parfaitement les traits mauvais du visage de ce dernier. Son air froid et lugubre laissait paraître la taille élancée et la forme triangulaire de son visage. Son teint était livide et il avait le regard éteint. Ses yeux étaient ronds et globuleux, ce n'était pas beau à voir. Son nez, crochu et long, laissait voir des points noirs et un gros bouton. Sa bouche était grande et ses lèvres étaient gercées. L'homme ouvrit la bouche, laissant voir ses dents jaunes. Yuki se recula de quelques centimètres, mais l'homme l'agrippa avec une force surhumaine. Il commença à le secouer dans tous les sens. L'homme le frappa au ventre, le lâcha et parti en direction du toit. Yuki était couché au sol, se tenant le ventre d'une main et la bouche de l'autre, pour ne pas gerber par terre. Il reprit ses esprits peu à peu et essaya de se relever. Il était étourdi et n'était pas capable de se tenir correctement. Il vit un banc pas loin de lui et rampa jusqu'à lui. Il s'assied et essaya de comprendre ce qui venait de se passer, il se disait qu'il pourrait peut-être trouver une explication en allant voir la réceptionniste. Il se leva, et marchant en direction de l'accueil, un cri strident se fit entendre dans tout l'établissement. Il ne se posa pas trop de questions malgré l'ambiance étrange qui régnait maintenant. Il arriva à la réception et vit que la femme n'y était plus. Il chercha et appuya sur la sonnette. Personne ne vint. Il cria, hésitant :

- Est-ce qu'il y a quelqu'un?

Aucune réponse. Il redemanda. Encore rien.

Il décida donc d'aller voir sa sœur, il se mit en chemin et arriva enfin dans une petite chambre. Les murs de celle-ci étaient blanc lunaire, ainsi que le plafond et le plancher. Plein d'écriture et de griffonnages y étaient inscrits. Il y avait une petite fenêtre donnant sur la cour arrière de l'hôpital. À cette dernière était installé un rideau rouge carmin usé par les années et poussiéreux. Une ampoule, accrochée au plafond, était la seule source lumineuse de toute la pièce. Yuki regarda partout autour de lui, il remarqua qu'il y avait une porte de placard, elle n'était pas blanche, mais grise perle. Elle avait des fentes horizontales qui descendaient verticalement, faisant presque toute la grandeur de la porte.

Yuki, intrigué par celle-ci, s'avança vers elle. Il commença à peine à l'ouvrir quand il entendit un bruit anormal derrière lui. Le bruit ressemblait à une sorte de grincement de souliers mouillés qui frottent sur un plancher de vinyle. Ce bruit l'agaçait énormément, ça lui rappelait des souvenirs de sa sœur rentrant dans la maison un jour de pluie avec ses bottes boueuses et mouillées. Quand Yuri revenait de ses grandes aventures dans la cour arrière, elle rentrait sans enlever ses bottes et mettait plein de saletés partout sur le plancher. Celles-ci faisaient justement le grincement qui énervait tant Yuki. Il se retourna tranquillement et perçu du coin de l'œil une légère tache noire. Il se tourna complètement et quelqu'un se tenait devant lui. Cette personne était de la même grandeur que lui, avait les cheveux très longs et très droits. La personne s'avança vers lui et l'enlaça.

- Depuis quand tu m'enlaces toi? demanda-t-il à la personne.

Sa sœur le serra encore un peu plus.

- Depuis que tu viens presque plus me voir, petit con...

- Je te signale que je fais la même grandeur que toi petite conne...

- Pourquoi je m'ennuie de toi déjà?

- Parce que tu m'aime? Rigole-t-il.

- Ta gueule... dit-elle d'un ton blasé.

Yuki lui embrassa la tempe et sorti de son emprise.

- Donc... pourquoi tes souliers sont mouillés?

- Je vois pas de quoi tu parles...

- Je suis pas aussi con que tu le crois...

- Je sais... en fait, oui je suis allée dehors... avec la permission de la personne qui s'occupe de moi.

- Alors pourquoi tu portes encore t'es souliers sales, en principe t'as pas le droit.

- Bah... ils me laissent?

- Je suis pas du tout convaincu, mais bon.

Il regarda encore la petite chambre très peu colorée de Yuri. Il remarqua alors un petit bureau sur lequel étaient placé de petits objets leurs appartenant. En effet, Yuri avait disposé un petit cadre avec une photo de ses parents ainsi que Yuki quand ils étaient jeunes, il y avait aussi un petit miroir et un collier que sa mère lui avait offert.

- T'as encore le collier à maman...

Il le prit délicatement dans ses mains et le caressa.

- Oui... tu croyais que je l'avais jeté? ria-t-elle ironiquement.

- Hein ?! Mais nan... C'est juste que je croyais pas que tu le gardais à la vue de tous... ou du moins à ta vue... Je sais à quel point il te rappelle des souvenirs autant douloureux que bons.

Elle lui prit le collier des mains et le reposa sur le bureau.

- Est-ce que monsieur a faim?

- Mh? Oh... oui j'ai assez faim. On va manger un petit truc?

- Suis-moi...

Elle sorti de la chambre et il fit de même. 

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Salut! Merci d'avoir lu le chapitre 2! Je tenais à vous dire que si vous avez des remarques ou des commentaires ou quoi que ce soit surtout ne vous gênez pas hein! Sur ce a la prochaine pour le prochain chapitre!! ;)

L'hôpital sans fin...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant