Chaque soir, les néons s'allument et les filles dansent dévêtues. Le Midnight Club ouvre ses portes aux âmes en peine et aux mendiants d'amour qui errent. Ils sont ivres d'alcool et assoiffés d'affection. Les lumières sombres s'entremêlent avec un rouge aussi doux qu'un cœur poignardé à vif. Les courbes s'échinent et les mélodies parlent à ses ivrognes d'affection.Chaque soir, les verres s'entrechoquent, les lèvres se collent et pourtant, même accompagné l'espace d'un instant, ces mendiants d'amour se sentent seuls et dépourvus d'affection. C'est un appel au secours, une détresse complexe qui ronge un cœur déjà bien abîmé. Il loupe des battements, il se déchire et n'arrive pas à se réparer. Ses morceaux entaillent l'esprit et aspirent les couleurs qu'une vie peut offrir.
Le Midnight Club est une ode à la détresse, une alerte à cette douleur invisible causée par l'Amour. Les mendiants hurlent silencieusement, boivent à en faire déborder la panse et admire secrètement ce désir d'être aimé et chéri, qu'un être nous couvre d'amour et d'un sourire véritable qui nous touchent.
Nous sommes tous mendiants d'amour, à la recherche perpétuelle d'une affection constante et sereine qui nous redonne espoir en quelque chose d'incertain, mais en laquelle nous sommes prêts à plonger pour ressentir ce que les autres vivent à chaque instant, peu importe le bruit.
Car après tout, nos cœurs brisés n'ont plus rien à perdre.