« - Je peux savoir ce que tu essaies de faire au juste ? »
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Kyung-Soo rapprocha ses lèvres de son oreille. Pendant ce temps, une main s'aventura dans le creux de ses reins. Seung-Heon pouvait parfaitement sentir la chaleur de celle-ci à travers son tee-shirt :
« - De te séduire, ça me parait évident.
- Je savais que je n'aurais pas dû te laisser monter.
- Tu as toujours su ce que je voulais, mes intentions, et pourtant je suis là. Au fond, c'est que d'une certaine manière tu en as envie aussi, non ? Ou du moins, que tu n'es pas totalement opposé à cela. »
Seung-Heon serra les dents. Cet idiot marquait un point. Bien sûr qu'il savait ce qu'il attendait de lui, il lui avait clairement fait comprendre quand ils étaient encore tous les deux près du cours d'eau. Tout ce qu'il voulait, c'était son cul. Et donc, qu'est-ce qu'il était en train de foutre, actuellement ? Pourquoi il ne le repoussait pas ? C'était juste un mec parmi tous les autres, un de plus parmi ceux qui avaient tenté leur chance. Il pensa à sa petite-amie. À cette fille avait qui il avait couché, mais où le sexe n'avait pourtant aucun attrait. Le visage de la jeune femme disparu aussi vite qu'il apparut quand des lèvres se posèrent sur sa nuque. Il n'avait même pas senti Kyung-Soo se déplacer pour se glisser derrière lui. Il était figé, ne sachant pas quoi faire, quoi dire. Une partie de sa conscience lui hurler de le repousser, de le frapper et enfin de le foutre dehors pour avoir osé ne serait-ce que de le toucher ainsi, et une autre lui disait, à quoi bon ? Pourquoi ne pas se laisser aller pour une fois ? Voir ce que ça donne. Peut-être qu'au final, il allait adorer ça et qu'il le supplierait de recommencer, ou alors, il se rendrait compte que non, se soumettre à un mec ce n'était clairement pas son truc. Kyung-Soo était le premier à le faire autant douter. Était-ce à cause de sa beauté ? De son franc-parler ? Ok, il était beau, mais en soi il n'avait rien d'exceptionnel. Seung-Heon se mit à penser que peut-être, il était tombé au bon moment. Après tout, il s'était rapproché de lui au moment où il était le plus vulnérable et où ses pensées sombres avaient pris le dessus. Peut-être que c'était un coup du hasard, Kyung-Soo avait eu un coup de chance. S'il était venu le voir la vielle, à l'université entre deux cours, est-ce que ça se serait terminé de la même manière ? Ses réflexions furent coupées quand deux mains se déposèrent sur les siennes, l'obligeant à desserrer les poings. Sans une once d'hésitation, Kyung-Soo vint entrelacer ses doigts aux siens, enroulant leurs bras autour de sa propre taille.
Il se détendait peu à peu. Cette présence derrière lui arrivait presque à le mettre à l'aise. Son parfum lui montait à la tête, mais pas forcément de la mauvaise manière. Ça avait un côté rassurant, détendant :
« - J'ai envie de t'embrasser, Seung-Heon. »
Celui-ci ne répondit rien, se contentant de baisser la tête. Que devait-il répondre à ça ? « Oh oui fais-le, moi aussi j'en ai terriblement envie » ? Kyung-Soo le lâcha pour le contourner et revenir face à lui. Il l'obligea à redresser la tête en glissant ses doigts son sous menton. Quand leurs regards se croisèrent, Seung-Heon déglutit. Il n'était pas stupide, s'il ne le repoussait pas maintenant, il savait très bien ce qu'il allait se passer dans quelques instants. Mais surtout, dans l'heure qui allait suivre. C'était maintenant ou jamais. Pourtant, il ne fit rien. Kyung-Soo le compris et se rapprocha de lui, lentement, comme il le ferait face à un animal craintif. Seung-Heon passa sa langue sur ses lèvres et ce geste n'échappa pas à son camarade. Alors il glissa une main contre sa joue, caressant sa peau avant de dévier jusqu'à sa nuque. Kyung-Soop était un peu plus grand alors il dut baisser la tête pour que celle-ci soit à la même hauteur. Seung-Heon, pendant ce temps, ne le lâchait pas du regard. Il était si proche et son cœur battait si vite, qu'il eut l'impression qu'il pouvait lui échapper à tout moment. Ou s'arrêter. La tension était à son paroxysme, l'aîné n'ayant pas l'intention de lui offrir ce baiser de suite. Il faisait monter la température et le désir, il le charmait. Leurs lèvres s'effleurèrent à peine, leurs souffles se mêlèrent, mais rien de plus. Finalement, prenant son courage à deux mains, Seung-Heon fit un premier pas en levant une main pour la poser contre le visage de son interlocuteur. Face à ce geste, celui-ci lui sourit, heureux de voir qu'il finissait par se laisser aller, peu à peu. De ce fait, Kyung-Soo fut gentil et il déposa un léger baiser sur les lippes de Seung-Heon, du bout des lèvres. Cela suffit au cœur du plus jeune de rater un battement. Ils ne s'étaient pas lâchés une seule seconde du regard et ils continuèrent à se regarder dans le blanc des yeux, tandis que la musique se poursuivait.
Finalement, Kyung-Soo craqua et captura ces lèvres tentatrices, beaucoup plus fougueusement que la première fois. Au même moment, Seung-Heon enroula ses mains autour de sa nuque, tandis qu'il sentit son dos butait contre le mur du salon. Leurs langues se cherchèrent et se provoquèrent, leurs mains s'accrochaient à tout ce qu'ils pouvaient. L'ambiance se réchauffait et Seung-Heon sentit ses jambes tremblaient sous la tension. Heureusement, Kyung-Soo le remarqua et il glissa ses mains sous ses cuisses, le portant et l'obligeant à enrouler ses jambes autour de sa taille. Le baiser s'arrêta au bout d'un moment et ils ne tardèrent pas à accrocher de nouveau leur regard. L'aîné emmena le plus jeune un peu plus loin et le posa sur la table du salon, s'installant entre ses jambes. Seung-Heon posa son front contre l'épaule de Kyung-Soo, dont les doigts s'aventurèrent sous le tee-shirt pour venir caresser la peau nue de ses hanches :
« - Tu me rends fou. »
Sans arrêter de le caresser, Kyung-Soo en profita pour embrasser l'épaule dénudée de son partenaire, le haut étant trop grand pour rester en place. Il remonta le long de son cou, suivant la veine qui pulsait dans le creux de celui-ci. Il huma son odeur, un mélange de pluie et de fleur. Ça avait un côté réconfortant, mais à cet instant, ça le rendait encore plus fou et ça lui donner envie d'arracher tout ce que Seung-Heon portait. Le voir enfin dans son plus simples appareil. Il enroula un bras autour de sa taille, rapprochant leurs deux corps. Sans aucun doute que l'étudiant pouvait sentir son excitation un peu plus bas. Mais Seung-Heon n'était pas en reste et le plus vieux le sentait tout autant, ce qui le fit sourire. A l'aide de son autre main, il captura le visage de son camarade, l'obligeant à relever la tête et à le regarder dans les yeux. Kyung-Soo rapprocha son visage et passa sa langue sur la bouche de Seung-Heon, qui soupira de désir. Les pupilles de ce dernier étaient dilatées et ses pensées étaient en vrac. Il n'avait pas ressenti ce genre d'excitation depuis bien longtemps, voire jamais. Il avait déjà ressenti un désir très fort pour une fille, mais pour lui ... C'était tout autre, très différent de ce qu'il avait déjà connu. En cet instant précis, il était même prés à écarter gentiment les cuisses rien que pour lui, ce qui était déjà fait d'une certaine façon, ce qui lui permettait en somme de sentir cette bosse qui était sans aucun doute le signe que Kyung-Soo était plus qu'heureux de le voir. Il gémit quand une langue mutine vint s'aventurer sur ses lèvres et ses cuisses se resserrèrent un peu plus autour de la fine taille de son propriétaire. Kyung-Soo laissa échapper un petit rire et il mordilla son lobe, ce qui lui fit rejeter la tête en arrière :
« - Mais regarde toi, tu trembles et tu te frottes à moi pour te soulager. Tout ce que tu attendais c'était qu'un mec te donne enfin ce que tu voulais, c'est ça ? Qu'il se glisse enfin entre tes cuisses et te prenne, encore, encore et encore ... »
Serrant les dents en entendant ces propos, Seung-Heon commença à se débattre. Pour qui se prenait-il à lui parler de cette manière ? Il s'était cru dans un porno ou quoi ?
« Tais-toi, je - ... Oh putain ... »
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Sous la pluie
Truyện Ngắn« Avec des "si" on pourrait changer le monde. Et pourtant, si Seung-Heon avait prit le décision de monter dans ce bus, s'il était directement rentrer chez lui, il n'aurait pas fait cette rencontre fortuite qui changerait, à coup sûr, le reste de sa...