Sous la pluie

PARTIE 6

- Pervers. »

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Seung-Heon lui sourit et se pencha en avant, capturant sa lèvre inférieure entre ses dents. Pendant ce temps, Kyung-Soo en profita pour se glisser en lui, coup par coup. Le plus jeune grimaça sous la douleur, alors pour faire passer celle-ci, il se caressa. Il attendit quelques instants, le temps que la douleur passe, mais n'arrêta pas les mouvements de poignet autour de son membre. 

 Kyung-Soo le regarda faire, de plus en plus excité par cette vue. De plus, il se sentait tellement à l'étroit qu'il avait agrippé ses hanches, ses ongles griffant sa peau, pour s'empêcher de bouger. Certainement qu'il allait lui laisser des marques. Finalement, Seung-Heon prit les devants et commença à bouger, montant et descendant dans un rythme lent, mais régulier. La douleur était passée et le plaisir se faisait de plus en plus intense, virulent. Il avait abandonné son entre-jambe pour poser ses mains sur celle de Kyung-Soo, entrelaçant leurs doigts. Ce dernier, tenant encore fermement ses hanches, suivit ses mouvements et l'incita même à accélérer la cadence, ce que Seung-Heon fit sans hésiter.

S'il avait su que c'était si bon, il n'aurait pas attendu aussi longtemps pour tenter l'expérience. Cette queue en lui le remplissait, mais surtout, butait contre cette boule de nerf qui lui envoyait des décharges dans tout le corps. Kyung-Soo se redressa, s'asseyant, et passa un bras autour de la taille de Seung-Heon, tandis que celui-ci continuait à onduler au-dessus de son corps. Ils étaient si proche, et c'était si bon. 

C'était encore meilleur que ce qu'il avait imaginé. Lorsqu'il l'observait au loin entre les murs de l'université, il l'avait maintes fois imaginé dans ce genre de position. Sauf que là, c'était mille fois meilleur. Il pensa au fait que Seung-Heon était beau durant l'acte, à quel point il voulait l'embrasser et à quel point il souhaitait lui faire l'amour, pour le reste de la nuit. Jusqu'à ce que la pluie s'arrête et que le soleil apporte les premiers rayons. Il déposa une multitude de baiser sur son visage, tel que sa joue, son nez, son front, sa pommette, son menton, ou encore sa tempe. Il aurait tout donné pour avoir un miroir et avoir juste à jeter un regard par-dessus son épaule afin de se voir le remplir entièrement. C'était comme-ci il était fait pour lui, tellement c'était si bon d'être à l'intérieur de lui. Il passa ses mains contre son fessier, qu'il n'avait même pas pris encore le temps de caresser convenablement. Ces deux morceaux de chairs qui remplissaient parfaitement ses mains, qu'il agrippa fortement, griffa. Se sentant un peu plus téméraire, il claqua la fesse droite, ce qui emmena Seung-Heon à se resserrer autour de lui. Alors il recommença alors, une fois, deux fois :

« - Bordel, qu'est-ce que tu fous ... Arrêtes putain ...

- Chuut, je sais que tu adores ça.

- Tais-toi ... »

Kyung-Soo sourit et vint déposer ses lèvres contre son menton, mordillant la peau au passage. Il sentit que Seung-Heon avait de plus en plus du mal à tenir le rythme, alors il prit les devants, et l'allongea sur le lit. Il se retira, le retourna gentiment pour l'obliger à se mettre à quatre pattes, et le pénétra de nouveau dans un mouvement brusque. Seung-Heon pencha le devant de son corps en avant, son front contre ses avants bras, tandis qu'il sentit son amant agripper ses hanches pour accélérer ses coups de rein. Il savait qu'il n'allait pas tarder à venir, mais il ne voulait pas que ça s'arrête. S'il le pouvait, il aurait fait en sorte que cet instant tourne en boucle et que le plaisir qu'il ressentait actuellement ne se tarisse jamais. Il n'était pas sûr de pouvoir connaître quelque chose d'encore plus bon dans les années à venir. Souhaitant retrouver cette proximité, il se redressa et vint plaquer son dos contre le torse moite de Kyung-Soo, passant un bras derrière lui pour venir agripper sa nuque. Celui-ci en profita pour remonter une main jusqu'à sa gorge, resserrant les doigts autour de celle-ci, sans pour autant chercher à lui faire du mal.

Kyung-Soo baissait les yeux, se regardant aller et venir. Il les releva bien vite quand il sentit la tête de Seung-Heon basculait sur son épaule. Heureusement qu'il le maintenait fermement, car il n'était pas sûr qu'il tienne encore debout. Il suffit de quelques coups de rein pour le faire venir en premier, ce qui avait pour effet de resserrer ses parois autour de son membre. Il crispa les doigts qui tenaient sa hanche et dans un dernier coup de butoir, il vint à son tour, fermant les paupières et laissant échapper son prénom dans un souffle rauque. Il n'arrêta pas pour autant ses mouvements, allant et venant encore pendant un instant, le temps que l'orgasme ne fasse plus effet. Il tourna le visage de Seung-Heon vers lui, venant mêler sa langue à la sienne. Quand il recula son visage, un léger filet de bave suivit le mouvement. Au bout d'un moment, il se retira et aida son partenaire à s'allonger, le rejoignant en s'installant à ses côtés après avoir retiré le préservatif.

Aucun des deux ne vint briser le silence. Du côté de Seung-Heon, il avait du mal à se remettre de son orgasme et les yeux clos, il fit son possible pour s'empêcher de penser à toutes les conséquences futures. « Demain ». Dans celui de Kyung-Soo, les yeux rivés sur la personne alanguie à ses côtés, il demanda ce qu'il allait se passer maintenant. Il avait eu ce qu'il voulait, oui, mais bizarrement, il y avait un goût inachevé. C'était comme-ci il attendait encore plus. Il se rapprocha et passa une main contre cette joue chaude, redressant son visage pour déposer un baiser contre les lèvres humides de Seung-Heon. Ce dernier ne tarda pas à répondre au baiser, bien que mollement, le prolongeant. Kyung-Soo en mit fin quelques secondes plus tard, reposant sa tête sur l'oreille dans un soupir, mais gardant le regard rivé sur son amant. Le plus jeune, les yeux revenus observer le plafond, brisa le silence :

« - Je dois bien avouer que tu as finalement eu ce que tu voulais, bien joué.

- Alors quoi ? Tu crois que maintenant que j'ai couché avec toi, j'vais me rhabiller et partir gentiment ?

- Ce n'est pas ce que tu comptais faire depuis le début, voire même attendre que je m'endorme pour ne pas avoir à m'affronter ?

- Tu me connais mal ... 

- En effet, je ne te connais pas du tout. »

Seung-Heon tourna son visage vers lui. Après tout il avait raison, il ne le connaissait pas. Il était venu le voir, lui parler, afin d'essayer d'obtenir ce qu'il souhaitait. Au final, il avait réussi, et maintenant ? Qu'est-ce qu'il allait se passer, concrètement ? Il ne savait rien de lui, à peine son prénom. Même pas son nom de famille. Il disait être dans la même université, mais quelle filière ? En fait, il venait de s'envoyer avec un presque total inconnu et bizarrement, ça ne le dérangeait pas dans que ça. Ce qui le gênait, c'était de ne pas savoir ce qu'il devait faire maintenant. Il n'aimait pas du tout être dans le flou. Kyung-Soo prit les devants, redressant le haut de son corps pour se pencher au-dessus de lui, une main près de son visage pour se maintenir :

« - Ecoute, toi et moi on vient de prendre du bon temps, alors pourquoi ne pas attendre demain matin pour les réponses à toutes tes questions, hm ? Arrête de te prendre la tête, de toute manière je ne compte pas te lâcher de sitôt, j'ai pris bien trop de plaisir pour te laisser m'échapper aussi facilement. On réglera les détails demain, et sans problème.

- M'ouais ... N'empêche que –

- Oh allez, à ton tour de te taire. »

Kyung-Soo captura ses lèvres, glissant le reste de son corps contre le sien. Seung-Heon espérait qu'il avait raison, que les « détails » se régleront sans crainte. Mais pourtant, il ne put s'empêcher de penser à sa copine qui ne se doutait un seul instant de ce qu'il venait de se passer. A ses parents, s'ils apprenaient ça. En fait, il y a tellement de chose à penser et s'il n'arrêtait pas maintenant, ça allait lui prendre la tête le reste de la nuit.

Au final, toutes ses craintes s'envolèrent dans un claquement de doigts dès l'instant où une main aventureuse et une bouche mutine étaient prêtes à lui faire, encore une fois, rencontrer les méandres du plaisir. « Et puis zut, un second round n'allait pas le tuer. »

THE END