~ Chapitre 14 ~

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Je le regardais droit dans les yeux.

-Pardon ?

-Épouse moi, Hana. Deviens ma femme. Porte mon nom. Faisons de notre couple une relation officielle.

-Neji, tu vas me faire tous les synonymes ?

Il se contenta de me sourire. Je repris :

-Tu ne crois pas que nous sommes un peu... Jeunes ?

-J'ai 17 ans.

-Tu en as 18 maintenant. Rectifiais-je doucement.

-J'ai passé un an endormi. Ça laisse le temps de réfléchir.

-Tu étais conscient ?

-Non. Mais mon inconscient a dû cogiter et a dit à mon cerveau que je voulais t'épouser.

Je pris le temps de réfléchir un instant. Il venait de se réveiller. On était en pleine nuit. Il était certainement dans le brouillard encore. Neji aurait sûrement oublié demain. Alors je le repris dans mes bras et souffla :

-D'accord...

Je sentis son sourire et son rire léger qui naquit entre ses lèvres.

-Pourquoi tu rigoles Hyuga ?

-Tu as remarqué ? L'un de nous doit se réveiller du coma pour qu'on avance dans notre relation.

-Tu rigoles ? J'étais pas dans le coma quand tu m'a proposé de vivre avec toi.

-D'accord, d'accord. Alors l'un de nous doit se réveiller du coma pour que notre relation change.

Je l'embrassais. Ses lèvres m'avaient tellement manqué. Je finis par m'endormir dans ses bras en faisant attention aux tubes qui le reliaient aux perfusions. Le lendemain matin, j'attendais qu'il se réveille pour partir. Je voulais être sûre que hier n'était pas un rêve, ou même qu'il retombe dans le coma. Mais à mon grand soulagement, il se réveilla.

-Tu vas où ?

-Prévenir ta famille et tes amis de ton réveil, prendre une douche et me changer. Prévenir que je passe la journée avec toi mais que je reviens bosser demain pour rattraper hier et aujourd'hui. Répondis-je en souriant.

Je l'embrassais et sortit. J'allais voir sa mère en priorité, puis le clan Hyuga et enfin fit le tour du village pour prévenir les amis. Puis je préviens les chefs de chantier que je ne bossais pas non plus aujourd'hui. J'allais chez nous -quel plaisir de redire cette expression !- pour me changer. Mais avant de filer sous la douche, je me regardais dans le miroir. Neji avait raison. J'avais l'air d'un cadavre. Maigre à faire peur avec des cernes qui me bouffent la moitié du visage, sans parler de ma pâleur qui témoignait d'un manque de santé. J'avais eu de la chance de tenir debout après un an de ce régime, et de ne pas avoir été hospitalisée d'urgence. Je filais sous la douche sans faire attention à mes os apparents et m'habillais. Je me pinçais les joues pour me les rougir et attrapa mon porte-monnaie. J'étais de si bonne humeur que ça avait réveillé mon estomac et acheta un bento sur le chemin en guise de petit-déjeuner.

Sa chambre n'était pas désempli quand j'arrivais. Tout le monde était ravie de le voir réveillé. Je laissais la seule chaise de disponible à la mère de Neji pour qu'elle soit assise près de son fils. Je me mis sur le rebord de fenêtre pour manger en le regardant. J'étais si heureuse.

Le soir, alors que nous dînions seuls dans sa chambre d'hôpital, il me demanda :

-Au fait, qu'est-ce que c'est que toutes ces enveloppes sur ma table de chevet ? J'ai reconnu ton écriture, enfin la façon dont tu traçais les boucles de tes chiffres.

-Ah, ça...

Je lui racontais tout. Comment il m'avait manqué, comment j'avais vécu cette dernière année, comment je tombais dans un gouffre sans fond, comment ces lettres m'avaient aidées à tenir. Ça avait prit un moment de tout raconter. Neji me prit la main.

-Ça me touche beaucoup. Comme je sais que tu travailles demain, je les lirais à ce moment là.

-Il y en a beaucoup, et elles sont toutes très longues. Ça te prendra plus qu'une journée, surtout si tu dois dormir.

-Je les lirais toutes la semaine prochaine alors que tu travailleras. Et le soir, je me concentrerais uniquement sur toi.

-Tu rêves ! M'esclaffais-je. C'est moi qui me concentrera sur toi.

Il me sourit et je l'embrassais de nouveau.

La semaine qui suivit, je le rattrapais en travaillant dur. Je passais mes soirées et mes nuits avec Neji. Au bout d'une semaine il put enfin rentrer à la maison, mais ne devait pas retravailler ni mêle s'entraîner tout de suite. Alors, pour s'occuper, il me préparait amoureusement mes petits déjeuner, m'apporta mes déjeuners et le dîner était chaud quand je rentrais le soir. J'étais si heureuse.

Lors de mon premier jour de congé, on décida de se préparer un pique-nique et des bouquins et de déjeuner dans l'herbe dans notre endroit préféré, en haut de notre falaise. C'était si agréable de manger sous les rayons du soleil avec lui. On rangea les affaires dans les rayons et je me levais un instant pour profiter de la vue.

-Hana ?

-Oui?

Je me retournais, et vit Neji à genoux. Ça me foutu une sorte de gifle. J'étais persuadée qu'il avait oublié et qu'il m'avait demandé ça sur un coup de tête.

-Hana. Je voulais le faire officiellement et pas dans une chambre d'hôpital. Je t'aime et je veux t'épouser.

-Mais, Neji...

-Je sais ce que tu vas me dire. On est trop jeune, et c'est vrai. Mais je sais que l'on passera notre vie ensemble, et que je te reposerais la question dans cinq ans. Mais je ne veux pas attendre. Alors je t'en pris Hana, épouse moi et fais de moi l'homme le plus heureux du monde.

Je ne dis rien durant sa tirade et me mit à genoux devant lui pour être à sa hauteur. Je mis mes mains autour de son visage et répondit, sur un coup de tête :

-Oui, Neji, oui. Épouse-moi et fais de moi la plus heureuse des femmes.

Il me fit un grand sourire et me releva, il prit ma main gauche et me glissa délicatement la bague au doigt. Je sentis mon cœur s'accélérer sous la joie et le regarda droit dans les yeux. Il se baissa et m'embrassa.

Je ne mis pas ma bague tout de suite et attendit quelques jours, le temps de l'annoncer à tous. On réunit tout le clan Hyuga, branche principale et secondaire, pour faire notre annonce. Ce n'était pas nos fiançailles la plus grosse surprise, car on nous avoua qu'ils s'attendaient à ce qu'on passe notre vie ensemble, mais le fait qu'on le fasse aussi tôt. Mais ils étaient tous heureux pour nous, la mère de Neji versa quelques larmes et Hinata me serra très fort contre elle. J'en profitais pour lui demander d'être ma demoiselle d'honneur, ce qu'elle accepta avec joie.

Je demandais la même chose à Sakura autour d'un déjeuner, elle pleura elle aussi. Mais qu'est-ce qu'il avait tous à pleurer a cette annonce ?

Heureusement, Shikamaru ne pleurait pas. Je ne lui avais pas demandé d'être ma demoiselle d'honneur, mais d'être en quelque sorte ma figure paternelle. Même si je prônais l'indépendance féminine, je ne pouvais m'empêcher de rêver à un mariage traditionnel. Il accepta à mon plus grand bonheur, et malgré son absence de larmes, je sentis qu'il était touché.

En parlant de père, Neji m'emmena sur la tombe de son père pour me présenter. Il m'accompagna ensuite sur celle de Itachi. Ainsi on avait prévenu tout le monde.

Le mariage était horrible à organiser. C'était bien sur une merveilleuse aventure, mais il y avait trop de décisions à prendre, les fleurs, la disposition des tables, la robe... On eut du mal à se décider où le faire. Mais un jour, devant mon bol de thé matinal, l'idée m'apparut comme une évidence. Je me levais et trotta jusqu'à notre chambre et sauta sur un Neji endormi. Alors qu'il émergeait difficilement, je le regardais avec un grand sourire et lui dit :

-Je sais où je veux que la cérémonie se déroule.

L'histoire d'Hana - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant