Il peut m'arriver de rester des heures à regarder le plafond, sans le voir, perdue dans mes pensées. Je ne sais pas comment je dois la considèrer, amie ou ennemie ?
Je la trouve plus que je ne la cherche.
Elle me désole parfois.
Livrée à elle, il m'arrive de divaguer et de partir dans mes délires. Je sais cependant qu'elle va aussi m'aider à grandir. Apprendre à l'apprécier, c'est m'aimer moi-même en me permettant de me centrer sur ce que je suis et ce que je ressens . Avec elle je ne peux tricher ni me mentir . Elle est le miroir de mon Âme. Elle est ce passage nécessaire à la reconstruction et à l'évolution. La fuir tout le temps serait un moyen de croire que je peux me confondre avec les autres sans cesse. La subir, c'est un jour me réveiller et constater qu'elle ne s'en ira plus jamais. L'accepter, c'est faire d'elle une passagère.
Elle est souvent là, en train de ronger mon esprit et affaiblir mon corps. Cependant elle m'enveloppe de cet habit silencieux qui me réchauffe ou me donne très froid. Il y a des jours où j'aimerais qu'elle ait la parole, qu'elle soit humaine et me réponde. Elle qui me suit depuis mon enfance, qui fait naître des petites voix dans ma tête, me berçant entre rêves et angoisses." À toi , mon accompagnatrice de vie, dont le chemin serpente vers la cheminée de mon âme et se transforme en serpertin de mes pensées.
A ton allée de terre, parsemée de cailloux ecaillés de l'espoir, mais pour aller où?
Cette route que tu me montres, au loin, ma destinée... je ne comprends pas ton dessin et je me voue à tous les saints pour deviner où iront les essains qui volent dans ma tête.....
A toi, solitude dont le sol est lassitude et lasse est l'attitude.
A toi , solitude, solide étude de moi-même, des autres.
Ce temps qui passe, sans cesse, devant la cruelle détresse d'un être qui se noie sans réelle voix, sans voie pour sortie de ton tunnel.
A toi dont la sagesse est passagère car tu géres un triste desarroi, sans colère. Autour de toi, danse le monde qui va et qui vient, peuplé de tas d'humains alors qu'avec toi tremblent mes mains .
A toi , solitude dont le sol devient si rude quand personne ne me relève et que je tombe dans cette trêve de devoir avancer seule.
A toi qui devient alors un linceul si collant qu'il m' étouffe et m'endurcit par le poids de ton fardeau.
A toi, que je ne veux pas salir en te reniant et en te faisant mépris.
Je t'embellis, alors, je te lisse comme les plis de mon esprit .
Je passe de solitude en solitaire est le sol est linéaire.
Je suis seule, mais solidaire envers toi et je joue à me taire et sans hypocrisie, je respecte ton jeu sans tricher.
A toi, solitude qui devient alors ma richesse intérieure, qui, un jour, prendra son envol ailleurs.
Toi, solitude, sache que les hommes ne sont pas faits pour vivre en ermites. Comme des mites, nous créons des trous pour nous poser sur l'univers et trouver les autres.
Nous voilà donc apôtres, fermant les portes aux solitaires.
Solide devient la terre si nous savons bien nous entourer.
A toi, solitude, rude comme le crin mais qui devient mon écrin car j'ai assez vécu pour créer mes moments d'aperçu, entre hier, aujourd'hui et demain. "
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De lettres en l'être
RandomS'adresser à soi-même, aux autres ou bien à personne en particulier. Aux travers des mots, se libérer, se délivrer. Dire aux autres ce que l'on ressent tout haut, c'est laisser une trace d'eux indélébile. Une lettre, c'est un message ou le temps sus...