1ère partie

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( Point de vue de Sacha )

Il était 17h. Je rentrai à pieds du collège, puisque Mélanie m'avait annoncée il y a quelques heures qu'il y avait grève des bus. Le pire était qu'il faisait 40°C... Enfin bon, passons.

Je marchai donc péniblement en rasant les murs, pour profiter du peu d'ombre que les haies des jardins avoisinants me procuraient.

Je repensais à tout ce qui c'était passé ce matin. A ce qui était arrivé à Mathéo. Enfin cela c'était passé très vite, personne n'avait eu le temps de le voir venir. Personne ne s'était attendu à quelque chose de la sorte. Vraiment personne. Même pas lui ? A vrai dire je n'en savais rien. Qui étais-je pour juger les autres ? Surtout que je ne lui avais jamais adressé la parole. Je ne lui avais jamais prêté attention. Comment aurais-je pu me rendre compte de ce qu'il se passait ?

J'étais là. Encore à me trouver des excuses, pour quelque chose qui n'était pas excusable. En fait j'étais comme tous les autres. Je ne faisais que regarder. J'ai été spectatrice de cette violence gratuite. Mais jamais, au grand jamais, je ne m'étais détachée du groupe. Pour parler. M'exprimer. Mettre fin à tout ça, ou du moins essayer.

Je suis ridicule, n'est pas ? Mais bon voilà. Le fait est que ce matin, on nous avait annoncé quelque chose d'horrible. Mathéo nous avait quitté. Hier soir. Il avait ... sauté. De sa fenêtre. Comme ça, d'un coup.

Je n'ai jamais vraiment été proche de lui. Je le connaissais à peine. Pourtant, je savais bien ce qu'il endurait chaque jour. Il se faisait harceler depuis la 5e. Personne n'avait su pourquoi, mais du jour au lendemain, plus personne ne lui devait lui parler. Pire, il fallait l'éviter. Je ne comprenais pas le but, mais comme une idiote, j'avais suivi. Je m'étais dit, "tant que ce n'est pas moi, tout va bien". Je m'étais presque réjouie qu'il soit le bouc émissaire, et non moi ou un de mes amis.

C'était donc plongée dans ces profondes réflexions que je marchais sous le soleil tapant, dans les rues de St Raphaël. J'essayais à tout prix de le sortir de ma tête, de ne plus le voir, même lorsque je ferme les yeux.

Tout à coup, j'entendis un bruit derrière moi, comme des pas. Je me mis à imaginer le pire scénario du monde. Mais quelle paranoïa ma pauvre enfant...

Je me retournai donc, le cœur battant, mais ne vis personne. Je ne pu tout simplement pas recommencer à marcher normalement, et je me mis donc à accélérer.

Je sortis enfin de la ville, et pris un petit chemin au bord de la plage. J'adorais vraiment regarder la mer se balancer en un rythme régulier. Je lui ai toujours trouvé quelque chose d'apaisant...

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Salut !

Ca va vous ?

Bon je sais, ça commence sans trop d'intrigue, il se passe pas grand chose et c'est super court (vive l'autodérision...).

Mais, honnêtement, je vous avais prévenu !

Plus sérieusement, l'intrigue va venir au fil de l'histoire, il faut juste être patient !

Et j'espère aussi ne pas avoir trop plombé l'ambiance avec ce début...

Allez, gros bisous ! 

Bonne lecture !

La dernière soiréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant