« Pour échapper à la peur, tu dois y faire face, et non l'éviter. »
Richie Norton.
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Nous arrivions quelque part où je ne n'avais encore jamais mit les pieds auparavant. Je savais que nous n'étions pas loin de Séoul. Nous étions dans un village situé aux alentours de la capital. C'était petit comparé à Incheon ou Gyeonggi.
Ce qui était surprenant à propos de cet endroit était de voir qu'il y avait plus d'étrangers que de coréens.
« Où sommes-nous ? » Je demandai.
« Le village de Seorae. » Hoseok me répondit. « C'est ta première fois ici, hein ? » il me sourit. « C'est un quartier français, ce qui explique les yeux bleus et les cheveux blonds. »
« Ah ? » Je fronçais mes sourcils. « Je n'ai encore jamais entendu parlé de ce village, pourquoi y a-il tant de français ? »
« Parce que par le passé, la première école française a été construite ici, alors les gens ont commencé à s'y installer. »
Je hochais la tête et continuai de regarder par la fenêtre. Je remarquais que malgré tout, cet endroit ressemblait beaucoup à un village coréen parce qu'il n'y avait pas de bâtiment ni de panneaux français.
Je remis mon masque, ayant peur que quelqu'un ne me reconnaisse.
« Tu n'as pas à te soucier de ça ici. » me dit Hoseok. « On fait souvent nos courses ici, ils nous connaissent. »
« Ils savent que... »
« Non. » il rit. « Ils nous connaissent, mais ils ne savent rien de notre boulot. »
Il gara la voiture devant une supérette. Nous entrâmes et fûmes accueillis par un grand jeune homme aux cheveux bruns et bouclés.
(En italique: français. Jimin et Hoseok sont censés parler coréens.)
« Bonsoir Jérémie ! » Hoseok s'exclama avec un grand accent.
« Bonsoir ! » l'homme nous fit signe de la main. Il n'arrêtait pas de nous fixer des yeux et je n'osais pas bouger d'un poil. Je ne savais pas si c'était à cause de ma perruque rose, ou parce qu'il me reconnaissait des news.
« Voici un nouvel ami, tu le verras sûrement de plus en plus souvent. » lui dit Hoseok.
« Bien sûr ! » le français souria. « Bienvenue ! »
Je lui souris et murmurai nerveusement un « Merci. »
Le peu de français que j'avais appris pour ma compétition de danse allait enfin me servir à quelque chose.
« Allons-y. » Hoseok prit mon bras et nous nous dirigeâmes à l'intérieur.
« Qu'allons-nous acheter exactement? » Je demandais, en posant mes yeux sur une employée coréenne qui parlait avec son collègue français. La façon que la jeune fille avait de lui parler et de jouer nerveusement avec ses boucles dorées prouvait qu'il était bien plus qu'un simple « collègue ». Je souris parce que je trouvais les relations interraciales intéressantes et mignonnes.
