La Dernière Heure

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Un mois plus tard...

Mes camarades de prison n'étaient pas des mauvaises personnes du tout. J'ai eu l'occasion de leur parler durant ces quatres dernières semaines et je me suis rendu compte que le gouvernement se foutait vraiment de la vie des gens. La plupart d'entre eux ont tué des personnes qui le méritaient vraiment. Un homme dans sa quarantaine à tué le violeur de sa fille et il en est fier. Il ne pouvait pas regarder le visage en ruine des jeunes fille et ne rien faire. La police a dit qu'ils ne pouvaient rien faire sans preuves. Parce que l'horrible état des jeunes filles n'était pas une preuve suffisante, bien sûr. Stupides bâtards.

Un autre homme m'a dit qu'il était conducteur de train. Il a dit qu'il avait été arrêté pour avoir tué une centaine de passager durant un accident, alors qu'en réalité les vrais meurtriers travaillaient pour le gouvernement, ces derniers n'ont pas inspecté les chemins de fer qui étaient en mauvais était en mauvais état et qui avait besoin d'être reconstruit. Le pauvre homme fut arrêté pour avoir fait son boulot qu'il faisait depuis maintenant plus de dix ans. Il avait informé à son boss que ce chemin de fer été endommagé et qu'il avait besoin d'un renouvellement, mais bien sûr, tout le monde se foutait de ce qu'il avait à dire. Maintenant il est condamné à passer le reste de sa vie derrière des barreaux, en laissant ses enfants et sa femme derrière.

Naturellement, il y avait aussi des hommes qui avaient des bonnes raisons d'être ici comme celui qui m'avait dit qu'il avait tué sa femme parce qu'il l'avait vu prendre le café avec un autre homme. Ce n'était que son collègue de travail.

Et puis, il y avait moi, le seul prisonnier qui avait été condamné à mort parce que j'avais trahi le gouvernement. Je savais qu'il n'y avait pas de loi qui le mentionnait mais les hauts placés pouvaient faire tout ce qui leur chantaient contre leur opposants. Ils voulaient me tuer à cause de la loyauté que je portais aux gens qui m'ont empêché de me noyer dans un lac de regret et de chagrin.

Je n'avais pas revu mon frère depuis ce fameux jour. Après notre conversation il n'était plus revenu à la prison. J'avais demandé à l'un des gardes à son sujet mais je ne reçu aucune réponse. Je ne pouvais pas m'empêcher de repenser au regard dans ses yeux la dernière fois que je l'ai vu. Il pouvait dire qu'il me détestait ou qu'il me voulait mort, mais je savais qu'il mentait. La bouche peut raconter tout et n'importe quoi mais les yeux ne mentent jamais. Il avait peur pour moi, et je le savais. Il ne voulait pas que tout ça m'arrive, mais c'était un lâche.

Le jour était enfin arrivé. Je dis enfin parce que je l'attendais depuis le jour où j'ai été mis en prison. Après toutes les tortures physiques et mentales je ne souhaitais que la mort parce que c'était la façon la plus facile d'éviter plus de douleur. Je n'avais plus peur, mais j'étais triste. C'était vrai qu'il se serait égoïste de ma part de les laisser souffrir par ma faute. Je veux dire, ma mère, mon petit-ami et mes amis. Ils seraient dans un horrible état une fois que j'aurais quitté ce monde. Mais au moins je peux m'en aller en sachant que j'ai été aimé par des personnes même si elles sont peu nombreuses.

Deux heures avant qu'ils me sortent de cette cellule et pour en finir avec tout ça. Seulement deux heures, ce n'était pas beaucoup.

J'avais l'habitude de penser aux choses que j'aurais voulu faire avant ma mort, mais lorsque je le faisais, je pensais qu'elle arriverait dans de longues années, lorsque je serais vieux et faible.

23 ans c'était toujours jeune. C'était triste.

Je me tenais au milieu d'une cellule vide et sombre, à faire les cents pas, mes mains derrière mon dos. Il n'y avait rien que je voulais faire, rien que je pouvais faire. Je voulais simplement en finir au plus vite, je voulais disparaître de la vie de tout le monde.

Le Tigre Noir | YoonminOù les histoires vivent. Découvrez maintenant