Chapitre 3

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Je retrouvais avec plaisir ma chérie dans notre appartement. Nous mangions un repas frugal en discutant distraitement de nos journées respectives. Mais je sentais monter en moi ce sublime désir de nos corps enlacés. Le repas terminé, je débarrassais la table précipitamment alors qu'elle trottait déjà vers la salle de bain pour se laver. J'allais la rejoindre dans la salle de bain, je retirais frénétiquement mes vêtements et je me glissais sous la douche. J'entrais dans cette atmosphère déjà embuée et humide pour découvrir son dos, sa fine taille et son adorable postérieur. Je posais mes mains sur ses hanches et l'embrassais dans le cou. Elle se retourna et m'embrassa passionnément. Je goûtais à la douceur de ses lèvres et à l'habileté de sa langue. Je prenais doucement de mes mains son délicat visage pour prolonger se baiser langoureux. Elle appuya ses mains contre mon torse humide et me repoussa doucement. Je vis ses yeux étincelant de malice.

« J'ai fini de me laver, à ton tour!»

Et elle sortit de la douche comme si de rien n'était.

J'étais en ébullition, la bête ruée en moi, je me lavais rapidement avant de sortir de la douche en trombe. A peine séché j'allais rejoindre ma chérie dans notre chambre. Elle était étendue dans le lit, la couverture la recouvrant sans pour autant cacher les formes de son corps de rêve. Elle faisait mine de dormir. Je souris et m'approchant à pas de loup je tirais d'un coup vif les draps. Je la découvrais seulement vêtue de son absolue beauté. Ses longs cheveux blonds étalés de part et d'autre de son visage ravissant. Elle rit en ouvrant les yeux et avec son index me fit signe de venir à elle. Je me couchais doucement à ses cotés et je l'embrassais passionnément. Nos deux langues débutèrent un balai mystérieux et plaisant. Je quittais ses lèvres à regret pour l'embrasser au coin de l'oreille, je descendais lentement le long de son cou fin pour atteindre la vallée formée par ses seins fermes. Ma langue s'attarda sur ses tétons dressés, puis reprit sa route vers le bas de son corps. J'embrassais son ventre menu et je caressais de ma langue son nombril. Je descendais toujours plus bas en quête de cette perle du plaisir. J'arrivais en vue du mont de vénus, sur lequel je restais un instant. J'étais enfin arrivé au terme de ma descente vertigineuse. Là j'embrassais ses cuisses avec appétit, je choyais délicatement ses lèvres alors que s'ouvraient les voies du plaisir. Je titillais précautionneusement son bouton d'amour, d'abord lentement, puis suivant le rythme de sa respiration haletante, ma langue caressa plus vigoureusement son joyau tendu. Je regardais furtivement par dessus son pubis pour apercevoir son adorable visage perdu dans les contrés du plaisir. J'appliquais mes caresses au rythme de sa respiration et à ses quelques mots qui me guidaient. Sa respiration devenait un gémissement insistant. La mélopée de son corps se mue en une puissante explosion orgasmique. Elle se cambra violemment, ses jambes enserrant ma tête alors qu'elle s'abandonnait. Puis j'entendais sa voix pressée prononcer un unique mot :

« Viens. »

Je me redressais et je l'embrassais. Nos deux corps fusionnèrent pour ne former qu'un. Elle posa ses mains sur le bas de mon ventre et je la laissais imprimer le mouvement de va et vient de mon buste. Le plaisir montait, implacable, le mouvement s'accéléra et la libération vint dans un gémissement joyeux. Je m'appuyais sur les coudes et je l'embrassais amoureusement.

«Je t'aime. »

« Moi aussi. »

Après quelques paroles intimes échangées, quelques rires idiots partagés, nous nous endormîmes le sourire aux lèvres, dans la paix de la libération des sens.

***

Le lendemain alors que le soleil n'était pas encore levé je sentais ma chérie bouger. Les draps s'agitèrent doucement alors qu'elle sortait discrètement du lit. Je me souvins alors qu'elle avait un avion à prendre, un séminaire de quelques jours l'attendait. J'eus un pincement au cœur, et j'entrouvris les yeux. Elle m'embrassa alors que j'étais encore dans le lit. Avant de se relever, elle me susurra à l'oreille de sa voix cristalline :

«Je t'aime, j'y vais. »

d'une voix encore pleine de sommeil je répondais.

« Moi aussi je t'aime, tu me manques déjà.»

Je la regardais partir, j'étais un peu triste, mais juste avant de sortir de la chambre, elle se retourna, me sourit, et ajouta d'un air taquin.

« Et n'abuse pas du porn, je reviens très vite. »

Je grommelais d'un ton orgueilleux.

« T'inquiète pas, j'ai de la marge. »

Mais elle était déjà partie, je restais seul dans le lit, je regardais le plafond quelques instants avant de me rendormir.

Je marchais dans des paysages colorés, un horizon vallonné ou les collines étaient couvertes de grandes fleurs bercées par le vent, le ciel était empli d'aurores boréales dansantes au rythme d'une musique inaudible. Je découvrais des individus au teint de craie, des êtres longilignes, à la beauté extatique. Ils avaient des yeux de félin en amandes, de fines oreilles, certains avaient de long cheveux blancs, verts ou bleus, d'autres portaient des tricornes ornés d'une cocarde arc-en-ciel, mais tous arboraient le même sourire, un sourire hilare, une grimace démente qui m'épouvanta. Ces étranges créatures portaient toutes des habits raffinés, formés de damiers de couleurs, leurs cols et leurs manches étaient terminés par des volants aux bordures exquises.

Tout à coup, la sonnerie du réveil me tira de cet étrange rêve. Je me dépêchais de sortir du lit, je me lavais, je m'habillais rapidement et je partais d'un pas pressé.

L'ArlequinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant