Partie 4

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Une fois Amaya déposée chez la voisine avec un petit câlin, je me dirigeai avec mes documents rangés dans ma mallette, vers mon arrêtde bus. Je montai dans celui-ci juste à temps.

Après seulement quelques arrêts, mon bus fut pris dans le trafic parisien du matin, je finis donc par descendre pour me diriger directement vers le moyen de transport souterrain : Le métro. Je marchai assez rapidement dans les rues décorées de guirlandes de Noël,signifiant l'approche des vacances.

J'essayais d'accélérer, pour ne pas arriver en retard au travail et je continuai d'avancer devant les vitrines de jouets, quand en passant devant l'une d'elles, le déclic se fit, je reculai alors doucement pour revenir sur mes pas et découvris avec stupeur, une vitrine décorée d'un ours polaire. C'était un faux ours, figé au sol,cette sculpture installée là me fit sourire et je m'approchai d'elle. Je me remémorai mes paroles d'hier soir, prendre un «selfi»avec un ours polaire. C'est ce que je fis sans réfléchir, peut-être pourrai-je montrer ça à Amaya ce soir?


Avec un joli sourire accroché à mon visage, je descendis les marches du souterrain et je montai dans la trame du métro parisien. Mon trajet était plus long qu'en bus, mais le trafic routier embouteillél'était encore plus. À un moment, une famille indienne s'installa sur les sièges libres juste en face de moi, ils étaient tous vêtus de leurs fameux sarouels et de leurs turbans. Ils étaient tous très colorés, ce qui apportait beaucoup de sérénité et de joie dans cet endroit, c'est ainsi que je pris une autre photo de la famille pour montrer à ma fille les couleurs de l'Inde.

Arrivé au travail, je pris une grande inspiration pour me replonger dans tous ces dossiers, comme si je mettais la tête dedans et que le temps s'arrêtait, comme si je retenais ma respiration tant que je n'avais pas trouvé la solution. Mais je me mis face au problème et me remis à travailler, mon cerveau développa alors la scène du meurtre, j'imaginai... Sans savoir où vont mes pensées, je les laissai défiler et c'est en effet à ce moment-là que je découvris la clé qu'il me manquait. Je me dirigeai un feutre d'ardoise à la main vers le tableau de mon bureau, pour y écrire toutes sortes d'informations que je reliai naturellement aux personnes en commun avec la victime. Et tout s'éclaira. Je filai en parler à mon supérieur qui approuva et appela une unité pour se charger du reste. Quant à moi je leur fourni une multitude d'explications, une fois l'équipe informée et envoyée sur le terrain, je sortis du bâtiment pour me rendre à mon rendez-vous chez le banquier. Je refis le même trajet et j'arrivai très vite sur place, je traversai la rue pour changer de trottoir, quand je me rendis compte que l'immeuble qui faisait office de banque ressemblait aux buildings deWall-street. Les banques de New York... c'était le troisième signe, après l'ours et la famille indienne. Je sortis mon portable de ma poche et je repassai les deux photos prises ce matin. C'était une coïncidence, encore une fois je bondis sur l'occasion et je pris une photo vue d'en bas pour que l'immeuble paraisse plus grand,plus haut. J'avais maintenant trois photos, peut-être pourrais-je enfaire d'autres ? J'annulai mon rendez-vous et décidai de poser ma journée entière en congés, ...et si je pouvais rendre réel tout ce que j'avais dit hier soir à Amaya? Lui prouver qu'elle peut croire en moi?


Je devais faire travailler mes méninges pour trouver un autre lieu, je sais que le jardin d'agronomie tropical de Paris n'était pas loin, il se situait à côté du bois de Vincennes, si j'arrivais à avoir le métro de la ligne 1, j'y serais en quelques minutes. Je me dépêchais de marcher pour me rendre au métro direction Châteaude Vincennes, comme prévu j'arrivai sur l'avenue Belle-Gabrielleet je franchis le portail du jardin tropical. Ce jardin était magnifique mais surtout il était parfait pour une nouvelle photo,grâce à sa végétation de bambous, de kakis, d'arbres exotiques, ce jardin ressemblerait parfaitement à une forêt tropicale d'un pays lointain, peut-être africain. Je fis ma petite photo et je l'ajoutai aux autres. En y réfléchissant bien Paris avait également un quartier Chinois, une photo de devanture de magasin serait très crédible. C'est ainsi que je repartis «sous terre», il faut bien avouer que le métro était bien pratique, sauf pour savoir où on se trouve exactement, je ne connaissais pas très bien la station pour me rapprocher du quartier chinois, du coup en sortant et en marchant un peu

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Demain, J'inventeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant