SEIZE ANS
Oh... sweet sixteen. Ou mes dix-huit ans dans le calendrier lunaire!
16 ans, c'est l'âge où on rentre au lycée, où on se croit grand même si on se sent petit en croisant les Terminales du bahut.
16 ans, c'est beaucoup de choses dans ma vie. Tout d'abord, j'aimerais parler de certaines amitiés. J'ai découvert LERCEE, mes amies, ma bande de copines, mes acolytes. Je me suis rapprochée un grand ami : M. qui m'a prouvée qu'être une meuf qui parle de mangas, y a rien de perché à ça.
J'ai rencontré des belles personnes à DustHeirs, dont C., J., M., I. et les comètes. Vous êtes supers.
Quand j'ai eu 16 ans, je me souviens d'avoir été stressée par la symbolique de cet âge précis. Parce que c'est l'âge où on commence à se sentir très grand, mais qu'on réalise qu'on est baigné dans le monde des grands adolescents.
Je n'ai pas trop envie de m'éterniser sur cette lettre bizarrement. Alors je vais juste écrire ce qui passe par ma tête.
En juin, grand-mère est morte. J'ai beaucoup pleuré à son enterrement. J'ai beaucoup souffert de cette perte. J'ai senti mon cœur se briser en marchant sur la « route du bonheur ». C'était une pente longue et périlleuse à monter dans son village natal. J'ai fait mon deuil comme j'ai pu. Et j'ai pensé à toutes les fois où j'étais une mauvaise petite-fille avec elle, où je ne comprenais pas sa maladie.
Je me souviens d'un moment très fort dans ma vie, quand j'étais petite et que j'apprenais mes tables de multiplication. En temps normal, mamie ne faisait rien à part le ménage. Mais cet après-midi là, elle m'a récité les tables de 5, 6 et 7. Et j'avais été bluffée à 8 ans par la force de sa mémoire, qui était pourtant très défaillante.
Il y a aussi la dernière fois où je l'ai vue, où elle mangeait en Chine et que j'avais à peine eu le temps de lui dire au revoir. J'aurais tellement voulu lui dire « je t'aime » une dernière fois. Enfin, je crois que je ne le lui ai jamais vraiment dit.
La mort, c'est quelque chose qui me fait peur en temps normal. Moins aujourd'hui, mais à l'époque, je faisais des insomnies à cause de ce poids dans mon cœur. Je déteste les questions sans réponse. Alors celle de la mort me pétrifiait.
Puis je l'ai vue apparaître dans ma vie, quand mamie est partie. Et ce jour-là, quand j'ai compris que je n'entendrai plus le son de sa voix, j'étais à bout de souffle. C'était tellement douloureux. Rien que de l'écrire, j'en pleure (et merde !)
Voilà, mes 16 ans, c'est la mort d'un proche qui m'a élevée depuis toute petite. 16 ans c'était flippant et fort. Mais j'ai compris après qu'il fallait cueillir le jour. J'ai arrêté de vivre pour le passé, mais pour le présent et ses beaux jours.
Ensuite, vient cette semaine en Bretagne avec mes amies, où on a passé des nuits à regarder les étoiles, sortir et rire. L. qui m'a cherché des miels pops à quatre heures du mat' alors qu'on était sur la plage. J'ai flirté avec un garçon. J'ai laissé mes cheveux pousser. Je me suis sentie maligne étonnement.
À 16 ans, des personnages importants de mes histoires sont rentrés dans ma vie. Dont Pythagore et Thalès. Mes gosses. Y a Reina aussi. Et ces personnages ont marqué mon adolescence et mon écriture d'une manière évidente.
16 ans, c'est le souvenir d'avoir admiré les paysages des Cliff of Moher à 15 ans, un an plus tard.
16 ans, c'est quand j'ai coupé les ponts avec celui que j'avais aimé toute une année de collège. C'était pas difficile. Mais c'était lâche, sûrement.
Cette année-là, je me suis renseignée sur le féminisme. Et je crois que c'est la première année où j'ai entièrement aimé mes origines, où j'ai embrassé mes racines chinoises, où je me suis acceptée telle que j'étais.
Tu as été formidable ma elo de 16 ans.
Continue à croire en la vie.
P.S. : Aujourd'hui on fête les deux ans de ta gamelle dans les escaliers, la veille de ton anniv' où tu t'étais foulée la cheville. Pensée à ma gentille L. qui est allée me chercher des lasagnes juste après.
P.S.2: T'as le droit d'aimer porter des rouges à lèvres.
Et toi, qu'as-tu à dire à ton toi de 16 ans?
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À MON ADOLESCENCE
Короткий рассказCapsule temporelle de mon adolescence, quelques jours avant d'avoir dix-huit ans.