Premier point : être ou ne pas être inspiré, telle est la question.

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Il est rare qu'un auteur à succès ait stoppé sa carrière après n'avoir produit qu'une seule œuvre.

Au contraire, cet infime pourcentage de chanceux semble se démarquer des autres par leur productivité foisonnante. Par exemple, il est impossible de savoir quand est-ce que Stephen King, Amélie Nothomb ou Guillaume Musso arrêteront de publier des livres. Ces gens semblent être des sources intarissables d'inspiration...


La différence entre eux et nous, malheureux écrivains en herbe, c'est qu'ils sont déjà passés par les affres de la critique et de la correction littéraire. Pour nous, il serait d'abord nécessaire de terminer UNE histoire, avant de penser en commencer une seconde. Car ce sera grâce à ce premier récit que l'on aura essuyé les premiers plâtres. Ce sera avec ce premier récit que l'on aura acquis les bons réflexes.
Inutile de rappeler que je n'ai aucune autorité en la matière. Si, alors que vous faites une pause dans le brouillon de votre tout premier récit, une idée de génie éclot subitement dans votre tête, libre à vous de faire un aparté. Mais je pense sincèrement qu'à partir du moment où on ne sait pas ce que ça fait de mettre le point final à une histoire, tous nos regains d'imagination sont voués à l'échec.

S'il s'avère que l'on est une personne à l'imagination débordante, il se peut que l'on se pose la question : « Quelle histoire choisir ? Il y en a tant qui mériteraient d'être racontées... »

Pour le coup, c'est très simple : suivons nos tripes.

Le tout premier récit ferait mieux d'être écrit avec le plus d'ardeur et de passion possible, histoire d'arriver jusqu'au bout. C'est pour cela que l'écriture de fanfiction pourrait tout à fait être conseillée pour des écrivains qui débutent. Partons donc dans un délire complet, mettons-y du cœur. Écrivons donc une histoire que nous adorerions découvrir, mais n'oublions pas ceci : il faut qu'elle soit terminée.

C'est bon, à présent, nous avons notre point de départ, et notre motivation.

Cependant, cela n'empêchera pas le terrible syndrome de la page blanche d'arriver. En général, celui-ci survient quand on vient de boucler un passage primordial de son livre (révélation, bataille, retrouvailles, etc). C'est à cause de ce fichu virus que de très nombreux récits sont laissés à l'abandon sur Wattpad, et que des foules de lecteurs à l'agonie viennent dépérir d'impatience dans les commentaires.
Je ne connais pas d'antidotes à proprement parler. Cependant, voici une idée ; puisque ce sont les moments critiques que l'on a hâte d'écrire, pourquoi ne pas se consacrer uniquement à ceux-ci ? Bien sûr, il ne s'agit pas de proposer un livre découpé de toutes parts. Si l'on se consacre uniquement à ces moments qui nous donnent terriblement envie d'écrire, alors peut être que finalement, on pourra s'exercer avec joie.

Et une fois tous ces moments couchés sur le papier, on aura atteint un niveau suffisant de pratique pour savoir quoi écrire entre chaque événement. Ce procédé peut aussi nous aider à prendre du recul sur notre histoire, pour mieux repérer les éventuelles incohérences.
C'est une technique que j'avais déjà plus ou moins testée, et qui m'a permis de continuer doucement mon livre. Aujourd'hui, je suis en train d'essayer autre chose : la planification.


Afin de combattre convenablement cette paralysie de motivation, j'ai décidé de planifier tout mon récit sous la forme d'un brouillon, que je garde à porter de main. Il n'est pas nécessaire de le rendre très clair du premier coup. L'objectif est de parvenir à découper sa narration en différents points clés, qui seront eux-mêmes précisés le moment venu. Cela a pour avantage de nous permettre de ne pas foncer tête baissée dans l'exercice, et de parvenir à suivre une forme de rigueur.

Parce que la discipline est également à prendre en compte : le syndrome de la page blanche peut également être lié à une bonne grosse feignasserie. On peut proposer toutes les solutions du monde, si on n'est pas fichus de se décoller de la télé ou de son portable pour se remettre à écrire, alors c'est du vent. Mais bon, là, on touche à un aspect qui tient plus du coaching personnel que de l'écriture d'un roman.


Voilà, à priori, on a tout ce qu'il faut ici pour se lancer dans l'aventure.


Mais avoir quelques précisions sur le contenu même de son récit ne ferait pas de mal.

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N'hésitez pas à rebondir sur ce que je dis ici...

Et aussi, j'ai décidé d'illustrer chaque chapitre avec une œuvre qui me tient à cœur. Berserk semblait adéquat pour cette première partie.

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