T'es chiant♡

Péché, Obélix, vas et viens rythmé

"On dirait un bateau."
Ce qui m'avait mis la puce a l'oreille c'était le vas et viens rytmé du sol comme si il était farouchement déterminé a me faire gerber.
Je commence a analyser mon environnement et je réalise que je me trouve dans une grande pièce avec un mur de fenêtres donnant sur la mer et un lit trônant au milieu.

*Inspire*

Le lit sur lequel mon popotin se prélasse est si confortable qu'on dirait une invitation à sombrer dans le péché de la paresse.
Péché auquel je me prête volontiers.
Je me relâche et m'autorise à profiter de ce petit paradis.
Oui paradis, car face à la couette douce, les rayons du matin et le balancement des vagues, c'est le bonheur. Ou alors est-ce la tentation dans toute sa splendeur?
Je m'en fout, je profite.
De toute façon il n'y a plus absurde que la religion.
C'est donc ainsi que, face au plaisir éphémère du soleil caressant ma peau et au balancement des vagues, que je réalise que le DM de 6 page a rendre demain n'est rien.
Oh j'ai la gaule.

*Expire*

*CLACK

BOOOOOMMMMMMM*

-ELIOOoOooOOO?! BOUGE TON CUL!!

V

a mourir. Sérieusement. Samael.
Cette manière de réveiller les gens doivent être illégale.
Je propose d'ailleurs comme punition de les attacher et de ne jamais les laisser dormir, et ce jusqu'à la mort.*

Mon colloc Samael, qui venait juste de commettre un crime passable de haine à perpet, était là, la tête glissé dans ma chambre, la langue tirée dans l'intention de me provoquer.

Ce con avait réussi.

-Samael?
-Mmmui?
-Va sucer des queues en enfer.

S'en suit une course poursuite dans toute l'appartement. Moi furieux, lui hilare, ce qui a le don de m'énerver, et il le sait, ce qui m'énerve.
Il se retrouve acculé dans la cabine de douche, protégé par un maigre rempart de vitres malheureusement trop chères à repayer.
Je récupére mon souffle et je le regarde avec toute ma haine envers son âme pervertie.
Il a les yeux écarquillés et dirigé vers mon ventre. Il a l'air choqué et ne parle plus, ne bouge plus Et c'est dans ce blanc que je réalise que ma précipitation à lui botter le cul m'avait fait oublier de m'habiller. Et surtout que la gaule de mon rêve n'avait disparue, au contraire elle se dressait telle un gros et irréductible obélix.
Son silence était génant.
Le fait que je bafouillais n'aidait pas.
Par miracle j'ai réussi a sortir:

- Je vais prendre mon petit déjeuné.

Voix calme, sûre d'elle, aucun tremblement. Discour concis, évitant pudiquement l'actualité. Non je ne suis pas un politique mais je pourrait. Quoique vu mes notes en SES...

Il sortis juste après. J'en profitas pour lui mettre une chiquette d'une violence relative à la gravité de son crime.

-Je l'ai méritée... Je suppose?

Malaise disparu. Dignité en pls.

Petit déj chaqu'un de son côté, pas un mot et tant mieux.