La fin du monde.
Que ce soit par les médias, par nos parents, nos amis, par le gouvernement ou nos professeurs, on en avait tous entendu parler. Mais jamais on ne se doutait qu'elle arriverait de cette façon.------------------------------------------
-Juin 2027. 16h34. Préfecture de Keyton.
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Abygaël Marchal venait de finir les cours. Cours auxquels elle n'était évidemment pas allée puisqu'elle avait préféré aller fumé sur le toit du lycée en compagnie de Beverly Harris.
Les deux adolescentes se connaissant depuis le collège, elles étaient devenues inséparables en sixième année. Pourtant elles étaient différentes l'une de l'autre.Abygaël était de nature rebelle et délinquante. Elle avait de longs cheveux noirs qu'elle n'attachait que quand elle devait se concentrer sur quelque chose. Elle était fine et avait quelques formes au niveau de la poitrine, mais ce que l'on retenait d'elle était son visage : un nez fin, droit, une jolie petite bouche mais surtout des yeux rouges. Un rouge sang agressif qui sautait aux yeux. Certains la trouvaient effrayante, d'autres attirante, mais ce qui était sûr, c'était qu'elle ne passait pas inaperçue.
Beverly, elle, avait une apparence plus douce. Elle avait les cheveux rose bonbon et les yeux bleus. Elle avait un petit nez retroussé et des lèvres toujours très roses malgré sa peau extrêmement claire.
On aurait pu la confondre avec une fille mignonne qui adore les peluches et les friandises mais il s'avérait que Beverly était tout le contraire. Elle ne montrait que très peu d'émotion mais savait pleurer, rire ou crier quand il le fallait. C'est pourquoi les moindres sourires de cette fille étaient si rares que dés qu'on avait la chance d'en apercevoir un, on avait l'impression qu'il avait autant de valeur qu'une pierre précieuse.Les deux camarades n'étaient pas très appréciées des professeurs ni des adultes en général. Abby était orpheline et Beverly vivait avec son petit frère et sa mère qu'elle détestait. Les deux amies passaient donc le plus clair de leur temps ensemble, à écouter de la musique, à parler, fumer, boire, danser et même ne rien faire comme le feraient n'importe quelles adolescentes normales. Elles n'avaient pas non plus très bonne réputation au lycée.
Abby et Beverly étaient trop libres pour tout le monde. Elles faisaient ce qui leur plaisaient quand elles le voulaient et c'était cette force de caractère qui les avaient réunis, les rendant comme l'ombre et la lumière: inséparables.
Les deux amies ne parlaient pas à beaucoup de personnes et n'avaient pas des réactions normales aux yeux des autres. Si des garçons de leur âge leur faisaient des remarques déplacées (sexuelles), Beverly avait l'habitude de les fixer longuement pour les mettre mal à l'aise pour leur faire comprendre qu'ils étaient pathétiques.
Tandis qu'Abygaël, étant de nature provocatrice, les aguichait en se touchant la poitrine et en tirant la langue, l'air de dire "Regardez ce que des puceaux comme vous n'auront jamais la chance de toucher !".De cette façon, personne ne leur adressait la parole. Bien sûr, c'était leur but qu'on leur fiche la paix. Mais elles entendaient bien les rumeurs et les murmures autour d'elles envers qui elles étaient complètement indifférentes. Après tout, le lycée est l'univers des secrets.
Ayant l'habitude de sécher les cours, Abby et Beverly avaient l'habitude d'attendre que tous les élèves aient quitté le lycée pour partir à leur tour. Ce jour là, lorsque la sonnerie retentie, les deux amies durent attendre beaucoup plus de temps avant que les élèves ne sortent du lycée.
Elles fumaient, insouciantes, sur le toit du lycée quand quelque chose piqua l'attention d'Abygaël.Abby: Bon, ça doit faire dix bonnes minutes qu'on attend là ! Qu'est ce qu'ils foutent ? Ils mettent pas autant de temps à sortir d'habitude!
Beverly pris un instant pour se rendre compte du bruit que faisaient les lycéens d'en bas, puis répondit.
Beverly : Tu as raison. De plus, ils sont particulièrement bruyants aujourd'hui. Ça doit encore être à cause d'une fausse alerte des pompiers.
Abby souffla la fumée de sa cigarette lentement en passant sa main dans ses cheveux pour éviter que ceux ci n'aillent dans son visage à cause du fort vent qui soufflait ce jour là.
Entraînée par sa curiosité, la brune se pencha sur le lycée pour voir ce qu'il s'y passait.Devant ses yeux, la foule de jeunes affolée poussait le portail pour pouvoir sortir du lycée. Ils criaient tous et avaient l'air affolés. Même les professeurs poussaient les élèves pour pouvoir sortir, comme si le lycée était sur le point de s'effondrer. La violence prenait le contrôle. Des personnes tombaient sous le pois de la foule et certains écrasaient leurs amis pour pouvoir atteindre le portail. Rares étaient ceux qui parvenaient à le franchir.
Abby commençait à se demander ce qu'il se passait. Elle éteignit sa cigarette puis se tourna vers Beverly qui la regardait d'un air interrogateur.
Abby: Bev' je crois qu'il se passe un truc. J'ai jamais vu le lycée aussi apeuré.
C'est lorsque Beverly se pencha pour admirer le spectacle qu'Abygaël porta son regard sur la ville. Une peur intense se logea au creux de son estomac. Ses pupilles rétrécirent. Son visage se crispa malgré ses efforts pour rester calme.
La citée de Keyton était en train de s'effondrer sous les yeux pourpres d'Abby Marchal. De la fumée s'échappait des immeubles dont les vitres étaient brisées. Des voitures détruites, des habitats en feu et des ambulances de partout. Mais le pire, c'était les gens blessés, le sang mêlé aux larmes.Qu'est ce qui avait causé tout cela ? Est ce que c'était grave ? Est ce que ça allait s'arranger ? À cet instant, les filles ignoraient encore ce qui les attendaient. Elles ignoraient que personne n'allait venir les secourir, que personne n'allait être là pour elles.
Elles ignoraient qu'elles allaient faire face à l'apocalypse.
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(c'est Abygaël sur le média)
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Don't Live, Survive
HorrorElle ne s'était jamais préparée à devoir survivre à cela. À l'instant où cela s'était produit, la terre était plongée dans le désespoir. Plus de réseau, plus d'habitat fixe, plus de sans abris, plus de bourges, plus de lois, plus de sentiments. La...