Harukaze

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Ils avaient quoi ? Trois ans d'écart ? Ce n'était pas grand chose ! En revanche, le problème, c'était leur personnalité. Leur personnalité bien trop différente pour qu'ils aient une une vie calme et tranquille.

« Mais moi je te dis que je les ais pas touché, les clefs !
 -Mais putain, c'est toi qui les as touché en dernier !
-Non, parce que t'es parti chercher les courses quand je suis rentrée !
-Et t'es partie sortir les poubelles ! »

Ils débattaient depuis maintenant une bonne quinzaine de minutes sur la disparitions des clefs dans leur appartement. L'un assurait ne pas les avoir touché en dernier tandis que l'autre proférait tout le contraire. Ils ne cessaient d'élever la voix au fil de leur dispute, ce qui faisait un grabuge pas possible dans l'immeuble qui avait commencé à trembler face à leurs cris.

A vingt-sept et vingt-quatre ans, c'était comme si rien n'avait changé depuis la fac. Ils s'aimaient toujours autant, et se disputaient toujours autant. C'en était devenue une habitude pour leur entourage qui ne s'étonnait même plus d'être réveillé en plein milieu de la nuit pour jouer au juge. Comme à présent.

« Bah tu sais quoi ? On va appeler Denki pour voir ce qu'il en pense !! »

Le blond accompagna ses paroles à ses gestes et entreprit d'appeler leur ami. Au bout de trois sonneries, une voix se fit entendre à l'autre out du cellulaire.

« Allô ?
-Denki ! Va dire à mon imbécile de copine de chercher nos clefs !! s'écria Katsuki en abîmant les oreilles de leurs camarades.
-Qu'est-ce qu'il se passe encore ? soupira Kaminari à l'autre bout du fil. Qu'est-ce que vous avez encore fait ?
-Moi j'ai rien fait ! C'est Katsuki qui s'est amusé avec nos clefs et qui les a perdu ! Et maintenant, il m'accuse !
-C'est de MA faute maintenant ?! C'est toi qui as sorti les poubelles, Duconne !
-T'es allé dans la cave après !!!
-Essaye même pas de me rejeter la faute dessus, idiote !
-Bah crève avec ta culpabilité, espèce de con ! »

OoOoOoOoOoOoO

Chez les Kaminari, c'était la cacophonie. Le petit Kaiji s'était réveillé en pleur à cause des cris de deux imbéciles et la mère avait dû se lever pour aller le prendre dans ses bras, le père était trop occupé avec deux autres enfants aux téléphone. Ils abusaient. Il était à peine dix-sept heures, sa femme était crevée et leur fils venait à peine de s'endormir.

Denki aussi était fatigué. Ce jour-là, il y avait eut bien plus de monde qu'il ne l'aurait pensé et ils avaient dû s'activer au bar, les commandes fusant comme pas possible. Jiro était épuisée, elle venait à peine de revenir à la maison avec le bébé. Elle était exténuée et il avait pensé lui donner un peu de réconfort en préparant tout chez eux mais il avait fallut que deux imbéciles pas capables de régler leurs différents seuls ne viennent tout gâcher. Leur fils avait réussi à entendre leurs cris dans une autre pièce ! Une autre pièce !

« Qu'est-ce qu'il se passe, encore ? demanda madame Kaminari en berçant leur enfant.
-Quelqu'un a perdu les clefs...
-Oh là, là, mais ils ne s'en sortiront jamais si on n'était pas là...
-Ouais... »

OoOoOoOoOoOoO

« On vous entends, vous savez ?!
-Et voilà, maintenant tu t'en prends à eux ! s'exaspéra la brune en effectuant une pose théâtrale. Mais laisse-les, bon sang ! Jiro vient tout juste de rentrer avec le petit !!
-Oh la ferme ! Ne fais pas ton cinoche avec moi ! Je sais que tu veux juste éviter la conversation parce qu'on sait tous les deux que c'est de ta faute !
-Oh mon Dieu, Kami-sama aidez-moi ! »

Ochako alla s'agenouiller en face de la table basse avant de joindre ses mains sur celle-ci, baissant la tête, afin de commencer à réciter une prière en espérant que le Bon Dieu puisse -parce qu'on ne sait pas s'il y arrivera lui-même- l'aider à faire taire cet imbécile de blond qui lui servait de petit-ami. Petite information : elle était Athée.

Brise de printempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant