LE CONTRAT DE MARIAGE {Terminée}

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Notre cohabitation se déroulait harmonieusement, monsieur consacrant la majorité de son temps au travail, tout comme moi. Les rares fois où nos chemins se croisaient, c'était le matin, lorsque chacun se rendait à ses obligations professionnelles.

Ce jour-là, ma journée était chargée, entre les consultations de patients et autres responsabilités. Alors que j'examinais attentivement le dossier médical d'un de mes patients, mon téléphone se mit à sonner. À l'autre bout du fil se trouvait Samuel.

Alicia: Oui ?

Samuel: Je tiens simplement à vous informer que nous dînerons ce soir dans un restaurant. Veillez à être prête aux alentours de 19 heures.

Alicia: Entendu...

À peine avais-je terminé ma phrase qu'il avait déjà raccroché, me laissant quelque peu offusquée par cette brusquerie.

...

Le moment était venu, il était 19 heures et j'étais prête. Vêtue d'une robe dont le décolleté dévoilait délicatement mon dos, je quittai ma chambre pour rejoindre le salon. Monsieur était au téléphone, vraisemblablement en conversation avec l'un de ses partenaires d'affaires. J'attendis patiemment qu'il achève son appel.

Lorsqu'il eut fini sa conversation téléphonique, il se tourna vers moi. Je pus alors constater l'élargissement de ses yeux lorsqu'il posa son regard sur ma personne.

Samuel: Bien, partons.

Je ne pus m'empêcher de penser que cette remarque manquait singulièrement de galanterie. Malgré les efforts déployés pour être à mon avantage ce soir, non pas spécifiquement pour lui, mais pour préserver mon image en tant que Madame Mullighan, un compliment de sa part aurait été des plus appréciables.

Une fois dans la voiture, le trajet s'effectua dans un silence pesant. Lui, concentré sur la conduite, et moi, absorbée par mon téléphone.

Enfin, nous arrivâmes au restaurant. Après avoir passé nos commandes respectives, le serveur s'éclipsa. Je perçus le regard insistant de Samuel à mon encontre.

Samuel: Vous êtes resplendissante.

Enfin, il me remarquait. Il était grand temps.

Alicia: Je vous remercie, répondis-je avec un sourire aux lèvres. Sachez que vous pouvez me tutoyer. J'ai l'impression de prendre de l'âge lorsque vous usez de la forme de politesse.

Il éclata de rire, dévoilant un magnifique sourire. Je me permis de souligner cette beauté sans pour autant nourrir d'illusions.

Samuel: Soit, mais à une condition. Faites de même à mon égard.

Alicia: Entendu.