LE CONTRAT DE MARIAGE {Terminée}

17

La journée tire à sa fin et mon service est enfin terminé. Malheureusement, je n'ai pas envie de rentrer chez moi. Je veux rester auprès d'Iris et voir comment son état s'améliore.

       [  Point  de vue de Samuel]

J'ai toujours eu raison de ne pas faire confiance à la gente féminine. Encore une fois, j'ai été trahi et trompé. Elle a bien joué son jeu...

Je gare ma voiture devant la maison. Bizarre, celle d'Alicia n'est pas là. Normalement, à cette heure-ci, elle est déjà rentrée. À moins qu'elle soit avec son copain. Mais bien sûr, c'est évident. Je monte dans ma chambre, j'ai un rendez-vous avec une amie tout à l'heure.

"Bonsoir Carmen", dis-je en pénétrant dans la cuisine.

Carmen : Bonsoir, Monsieur Samuel.

"Alicia n'est pas encore rentrée ?" Pourquoi est-ce que je pose cette question alors que je connais déjà la réponse ? Me dis-je a moi-même

Carmen : Madame ne rentrera pas ce soir.

Bien évidemment, Madame est avec son amant. Comment pourrait-elle rentrer si elle est en bonne compagnie ?

Carmen : L'un de ses patients a eu un accident, donc elle reste à veiller sur lui cette nuit.

Je me contente de lancer un "hum" avant de m'en aller pour mon rendez-vous.

      [ Point  de vue d'Alicia]

Mon portable entre les mains, j'hésite à envoyer un message à Samuel. Qu'est-ce que je pourrais lui dire de toute façon ? Je le range dans la poche de ma blouse et me concentre sur Iris. Ses yeux sont toujours fermés. Demain, je jetterai un coup d'œil à son dossier médical. Je m'allonge sur le canapé et ferme les yeux. Un peu de repos me fera du bien...

Le lendemain

Je me réveille à cause de la pression sur mon bras. C'est Évelyne qui vient de me sortir de mon sommeil.

"Bonjour Évelyne."

Évelyne : Bonjour. Comment va-t-elle ?

"Son état est toujours stable. Je vais prendre un café et je reviens."

Elle me lance un "d'accord" avant que je rejoigne mon bureau.

...

Je suis à nouveau dans la chambre d'Iris. L'infirmière vient juste de sortir. Je prends une chaise et m'assois près d'elle.

"Maman !"

Je lève les yeux et remarque qu'Iris a les yeux ouverts. Je lui souris et elle me le rend faiblement.

"Comment te sens-tu, ma puce ?"

Iris : Un peu fatiguée.

Alicia : Tout ira bien, ne t'inquiète pas.

Iris : Où est maman ?

Alicia : Elle n'est pas loin, elle ne devrait pas tarder à arriver, ma puce.

J'ai demandé à Évelyne d'aller se rafraîchir et de manger un bout. Depuis hier, elle n'a rien avalé. J'ai dû insister pour qu'elle laisse sa fille en lui promettant de veiller sur elle personnellement.

Iris : J'ai soif.

Je souris puis vais lui chercher un verre d'eau tout en lui demandant si elle a mal quelque part, mais elle ne répond pas. Le bruit strident du moniteur retentit dans la chambre. Je laisse tomber le verre et me jette sur elle pour lui faire un massage cardiaque. Elle ne peut pas mourir. La porte s'ouvre sur un médecin. Il l'emmène directement au bloc, alors que sa tension artérielle ne cesse de chuter.

Il faut qu'elle vive, cette petite. Elle doit se battre pour vaincre ce cancer. Mon regard est fixé sur le corps d'Iris, allongé sur la table d'opération. J'étais comme coupé du monde, du moins jusqu'à ce que cette phrase me fasse redescendre sur terre.

"C'est fini. Heure du décès : 14h25."