mess | thomas sangster

ninety part.2

shelby

Mon doigt resta en suspens au-dessus de l'écran de mon cellulaire alors que je sentais les battements de mon coeur s'accéléraient anormalement. Une boule au ventre s'était crée me faisant grimacer et je tremblais par peur. Par peur de le voir, par peur de l'entendre, par peur d'être tout simplement déçu. Mais je savais, qu'au fond, je ne pourrais pas être déçu par Thomas. Car il ne pouvait décevoir personne. 

C'était sûrement après à cette pensée que j'ai appuyé sur accepté et que ma bouche a formé un o. Le chargement n'a duré qu'une fraction de seconde, le temps pour moi de me rendre compte de mon état. Je n'avais pas pris de douche ce matin et je portais toujours cet effroyable pyjama rose. Je n'étais ni maquillée, ni coiffée mais le sourire qu'à abordé Thomas ce jour-là a effacé absolument toutes mes craintes.

Car j'ai vu ses cheveux cendrés. Car j'ai vu son regard aguicheur et car j'ai découvert l'identité du garçon auquel je parlé depuis maintenant 6 mois. Il n'était pas bien musclé comme il l'avait affirmé il n'y a pas si longtemps. Il n'était pas non plus d'une beauté à coupé le souffle mais il faisait fondre mon petit coeur qui battait bien trop rapidement depuis une minute. J'ai eue du mal a avalé lorsqu'il a haussé la voix, coupant le silence interminable qui s'était installé entre nous.

- salut, sourit-il.

Mon téléphone était entre mes mains et l'application facetime clignotait rapidement me rappelant la vitesse à laquelle ma jambe droite tapait le sol. J'ouvris la bouche mais la referma aussitôt, ne sachant quoi dire. 

- tu es déçu ? reprend-t'il avec une mine inquiète.

- non.

Un nouveau blanc s'installa et je vis les traits tendus de Thomas se détendent petit à petit. Je savais que c'était à moi de parler. Mais mon cerveau était bien trop concentré à réfléchir. Je l'avais déjà vu quelque part, j'en étais sur. Mais lui demander ça serait irrespectueux. Il attendait sûrement que je lui avoue mes sentiments.

Mais comment faire lorsque moi-même je ne les connais pas ?

J'étais attaché, certes, mais de là à être amoureuse ? Je voulais le voir avant, en vrai. Je voulais pouvoir sentir son odeur et le prendre dans mes bras. Savoir à quel point il pourrait faire voler ses milliers de papillons qui n'attendent que ça au fond de mon ventre. Car je savais que mon mal à l'estomac était du à ces volatiles. C'était idiot mais c'était ce que je ressentais réellement.

- tu es donc thomas ?

- c'est moi, il ria légèrement et je failli m'évanouir.

Ce rire. Les fossettes, non. Les yeux bleus, non. Les cheveux bruns, non. Mais ce rire. Merde, j'étais complètement accro à ce type.

- je ne t'imaginais pas comme ça, j'avoua.

- ah oui ? toi, tu es encore plus belle en vrai.

Je rougis. Oh, Shelby qui rougit. Appelez les secours.

- je sais que c'est débile comme question mais .. on ne s'est pas déjà vu quelque part.

Il releva les yeux de son écran et sembla parler à quelqu'un. Je pus comprendre qu'il lui demandait de partir et quelques secondes après, ses yeux se reposèrent sur moi.

- je suis acteur.

- oh.

Oui, oh.

- tu m'en veux de ne pas te l'avoir dit ?

- je t'en aurais voulu si je savais ne serait-ce qu'un film dans lequel tu as joué, je rigola.

Il se gratta l'arrière de la nuque, ne s'attendant sûrement pas à ça. Je n'avais pas une grande culture en matière de film à part ceux où Tom Cruise jouait alors je me contentais d'hocher la tête lorsque l'on me demandait si j'avais vu le dernier star wars.

- j'ai joué, mhm, the maze runner ? tu connais ?

Je secoua la tête de droite à gauche, faisant trembler mon portable. Thomas sourit et se contenta d'hocher la tête, il était soulagé. Par je ne sais quoi, mais il l'était. 

- j'ai envie de te voir, thomas.

Je n'avais pas réfléchi. En faite, je ne réfléchissais jamais quand il s'agissait du blond. Je réagissais au quart de tour sans jamais pensé aux conséquences et ce comportement me rappelait vaguement Aaron. Je voulus secouer la tête pour chasser toutes ses idées mais sachant de Thomas me verrai, je me contenta de soupirer.

- moi aussi.

- quand ?

Maintenant. Oui, j'avais envie de le voir maintenant, tout de suite. Je ne voulais plus attendre, on avait perdu assez de temps comme ça. Alors, Thomas dégaina son plus beau sourire et me dit :

- donne-moi ton adresse.