Le visage de la guerre.

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Alors nous étions coincer là
Entre Charydbe et Scylla
D'un côté les vagues et le ressac
De l'autre les ennemis derrière des sacs.
Sur nos têtes une épée de Damoclès
Autour de nous, le monde qui oppresse
Nous attendions que ça bouge
Que sonne l'alerte rouge.
Un dimanche de septembre, le matin
C'est là qu'à eu lieu notre destin.

Autour c'était cent soldats qui se réveillent
Le sang et les sens en éveillent
Face à des présences qui veillent
Il n'y avait que des monts aucune merveille.

Et nous sommes partis à l'assaut
Mais je ne fus pas un héro
Et je resta cloué là
À cause d'une balle qui me transperca
Alors j'abandonna mon barda et mon honneur
Pour me laisser porter par la mer et ma rancoeur.
Perdu dans mes pensées
Je confondais présent, futur et passé.
Je ne savais plus qui j'étais
Un héro raté? Un mort oublié?
Les dieux n'avaient pas voulu de moi
Seul dans le calme paisible de l'effroi.

Une dérive au milieu des abysses
Aussi long que le voyage d'Ulysse
Et même si j'avais perdu contre le Cyclope
Après des mois je retrouva ma Pénélope.

Et quand je suis retourné à ma vie d'antan
Que j'ai tenu dans mes bras mes enfants
Ces bras qui ont versés tant de sang
De coupables et d’innocents,
J’avais dû mal à me regarder dans la glace.
Il n'y avait plus rien quand je me faisais face.

Plus rien que le visage de la guerre.

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