La douceur des sentiments

Réglisse :

- «Je n'aime pas du tout ! Comment tu peux manger ça Killua ?!» s'exclame le vert en tirant la grimace après avoir croqué dans un petit bout de réglisse.

Le sourire dudit Killua s'agrandit, moqueur.

- «Ça a un goût tout à fait délicieux, Gon. C'est juste toi qui ne l'apprécie pas à sa juste valeur.» répond-il en lui tirant la langue et en reprenant une poignée de ces bonbons que le jeune Freecss qualifierai d'infâmes.

Une dégustation de sucrerie en tout genre. Voilà à quelle activité s'était adonnée les deux amis en cette après-midi de samedi pluvieuse.

15 ans. L'âge de la bêtise, l'âge où l'on rentre au lycée. L'âge où l'on croit tout savoir, tout connaître. L'âge où l'on se croit les rois du monde. L'âge où l'on découvre ses premiers amours.

Gon et Killua sont amis depuis leurs plus tendres enfances, et ne se sont jamais posé de question à propos de leur relation. Dans leurs têtes d'adolescents, ça avait toujours été comme cela. Ils étaient meilleurs amis, c'était tout.

Mais après la rentrée en seconde, Killua eu comme un déclic lors d'une discussion avec Biske, une petite blonde avec qui lui et Gon avait vite sympathisé au collège.

C'était un lundi matin, pendant une heure de permanence. Gon était malade, et il avait décidé de discuter un peu avec la jeune Krueger pour passer le temps. Et au fil de la discussion, ils en étaient venu à parler amour, et toutes les emmerdes qui vont avec.

-"Tu as des vues sur quelqu'un ?" Avait demandé l'adolescente.

Le blandin s'était contenté de tourner la tête de gauche à droite en signe de négation. Pourtant, il y avait bien une personne qui lui était venu en tête. Un idiot fini, naïf, souriant pour un oui ou pour un non. Remarquant les rougeurs presque imperceptibles sur ses joues, Biscuit avait eu un large sourire avant de cuisiner son ami pour savoir à qui il pensait.

Pendant des semaines, le jeune Zoldyck s'était trituré les méninges pour trouver ce qu'il n'allait pas chez lui. Pourquoi se mettait-il à bégayer quand il croisait Gon ? Pourquoi ne pouvait-il s'empêcher de regarder ses lèvres lorsqu'il était près de lui ?

- «Mais t'es amoureux de lui, crétin !»

Voilà. C'était Biske qui avait trouvé la réponse. Il n'arrêtait pas d'y repensé. Gon avait bien remarqué que quelque chose tracassait son ami et que ça n'allait pas, mais Killua lui assurait toujours que tout allait bien.

Dans tous les cas, le blandin n'avait pas l'intention d'avouer ses sentiments au vert, il en était hors de question. Il ne voulait surtout pas mettre en péril la solide amitié qui les liait. Alors il se taisait, et tentait toujours de refouler ce qu'il ressentait. Mais c'était peine perdue, il le savait bien. Surtout depuis que son ami s'était mit à devenir plus tactile avec lui.

En effet, le jeune Freecss cherchait de plus en plus souvent le contact avec lui. Que ce soit frôler sa main, jouer avec ses cheveux ou mettre sa tête sur son épaule lorsqu'ils s'asseyaient dans le canapé pour regarder un bon film d'action comme à leur habitude le mercredi après-midi.

D'un côté, le jeune Zoldyck adorait cette proximité. Mais de l'autre, il devait vraiment se retenir pour ne pas aller plus loin.

Le silence lui pesait. Et il savait bien qu'un jour où l'autre, il allait finir par tout lui avouer.

Fraises tagadas :

- «C'est largement meilleur ça !» S'exclame Gon en enfonçant une petite fraise tagada dans sa bouche, sortant ainsi son ami de ses pensées.