❤ Chapitre 21

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MATTHIEU,
Lundi 15 janvier, 8h00

- Donc, n'oublie pas, recommence Maximilien. Tu ne parles à personne de ce qu'on fait ensemble. D'accord ?

- Ça fait déjà trois million de fois que tu me le dis... je lui réponds.

- Pardon, excuse moi... me dit-il en grimaçant.

Je lui souris et il fait de même, puis on sort du bus. Je ne comprends pas pourquoi il est si nerveux. Il devrait être content que j'ai réussi à entrer au lycée. Et puis, les gens ne peuvent pas être si horrible que ça.

Le blond m'accompagne jusqu'à ma salle de cours, puis il s'en va rejoindre ses amis. À ce moment là, je commence moi aussi à stresser. Je suis tout seul, entouré de plein de gens que je ne connais pas. Je n'avais pas envisagé ça... Je crois que je commence à comprendre Maximilien.

- Salut... T'es nouveau ? m'interpelle une fille. Je ne t'avais jamais vu avant...

Je tourne la tête vers la personne qui m'a parlé, et cligne plusieurs fois des yeux. Je ne peux pas m'empêcher de fixer ses cheveux bleus, c'est tellement... Bizarre. Ça me perturbe. Ça lui va bien, mais ce n'est pas tout les jours qu'on voit quelqu'un avec les cheveux bleus. En fait, je n'avais jamais vu personne avec les cheveux bleus.

- Je... O-Oui, je suis nouveau... C'est mon premier jour...

- Sérieusement ? me dit-elle. Si tu veux, je te ferai visiter le lycée après. Tu verras, c'est plutôt cool ici.

- Merci, c'est gentil.

Je lui souris en lui tendant ma main, et elle me l'a serre en faisant une drôle de grimace. Comme si elle se retenait de rire.

Elle penche la tête sur le côté, et je prends le temps de la regarder. Elle a la peau très blanche, et ses cheveux bleus lui arrivent aux épaules. Elle est fine, mais assez petite. Et elle a de grands yeux verts. Par contre, elle a les même goût vestimentaire que moi : elle aime bien les vêtements très colorés.

- J'aime bien tes habits, je commence, on dirait un arc en ciel.

Elle pouffe, et met sa main devant sa bouche.

- Tu me fais rire, me dit-il. Je m'appelle Mégane. Et toi ?

- Moi, c'est Matthieu.

Mégane s'appuie contre le mur, en arrangeant sa robe jaune et rose. Elle met les mains dans les poches de sa veste verte, et me regarde en souriant.

- Tu sais... reprend t-elle. Je t'aime bien, toi. T'as l'air gentil. Ça me change.

- Pourquoi ? je lui demande. Les gens ne sont pas gentils, ici ?

Elle me regarde d'un air dégoûté, en haussant un sourcil.

- Les gens sont tous cons, malheureusement.

Je secoue la tête de droite à gauche, en réfléchissant. Je ne la comprends pas. Il y a plein de gens bien dans le monde ! Édith, Eden, Maximilien, ses deux amis...

Notre enseignant arrive. Il me semble que c'est notre professeur de français. Il était là mercredi, quand j'ai passé cet espèce de contrôle tout bizarre.

Il nous fait tous rentrer dans la salle, mais me retient. Il me fait entrer en dernier, et il me présente au reste de la classe. Je baisse la tête, et quand il a fini, il m'envoie m'asseoir à côté de Mégane. J'ai de la chance, c'était la seule personne qui était assise toute seule.

- Le pauvre ! chuchote une fille. À peine arriver, il va devoir se fader cette pute !

Je vais m'asseoir à côté de Mégane, et je lui souris. Elle a l'air gentille, je ne comprends pas pourquoi cette fille est comme ça avec elle.

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MAXIMILIEN,
Lundi 15 janvier, 16h00

- Calme toi ! râle Louis. Pourquoi tu stresses comme ça ?

- Je suis très calme, je mens.

Je me mords la lèvre inférieure, en arrêtant de taper le sol avec mon pieds. Je ne me rendais même pas compte que j'étais en train de faire ça. Ça doit être un tic nerveux.

- T'as peur qu'il lui arrive un truc ? me questionne mon meilleur ami. Qu'il rencontre quelqu'un d'autre ?

- Pas du tout. J-Je veux juste savoir si sa rentrée c'est bien passée.

- Je te connais, Max. Je sais que t'as peur qu'il trouve un autre mec...

- Oh, ta gueule, je le coupe.

Il pouffe, ce qui me fait rouler des yeux. Même si c'est un de mes meilleurs amis, et que je l'aime beaucoup, je déteste quand il a raison. J'ai vraiment peur que Matthieu se rende compte de comment je suis réellement, et qu'il trouve quelqu'un de mieux que moi. Ce n'est pas comme si j'étais populaire, ou même intéressant.

- Il t'aime, c'est sûr, continue mon ami. Tu ne vois pas comme il te regarde ? Il t'admire, Max.

Cette fois, c'est à mon tour de rigoler. Lui, m'admirer ? Je ne vois pas comment se serait possible. Je suis moche, boutonneux, je n'ai que deux amis... Franchement, il n'y a rien à admirer.

- Tu n'es pas obligé de me croire, ajoute t-il en haussant les épaules. Mais je sais ce que je dis.

- Lou, si j'étais pas là, t'aurais jamais remarqué que Kylian était fou de toi. Alors, côté voyance, je me passerai de tes conseils.

Il hausse encore les épaules et je baisse la tête, en commençant à réfléchir. Et s'il avait raison ? Si ça se trouve, je lui suffis amplement, et plus tard, on se mariera... On aura peut être même des enfants, qui s'occuperont de nous quand on sera vieux...

- Max ? Ça va ? s'inquiète Louis.

Je sursaute, et je m'essuie rapidement les joues. Je ne sais même pas pourquoi, mais penser à ça, ça m'a mit les larmes aux yeux. Décidément, fragilité, quand tu nous tiens, tu refuses de nous lâcher !

- Maximilien, m'appelle notre professeur, venez donc au tableau.

Je soupire et me lève, mais je manque de tomber. Mes joues virent directement au rouge quand je me rends compte que je suis littéralement collé à ma chaise.

Plusieurs personnes rigolent, et je vois les amis de Sophiane pleurer de rire. Même s'il n'est pas là, ses copains ne me lâchent pas d'une semelle. Non mais sérieusement, me coller à une chaise ?!

- Bon, qui a fait cette blague de mauvais goût ? demande notre professeur.

J'essaie de me décoller, et la chaise finit par tomber à force que j'appuie dessus. Sauf qu'elle emporte elle un bout de mon pantalon. Je jette un regard noir en direction des coupables, toujours hilares.

Nous Deux [BXB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant