Pourquoi la monarchie m'inspire-t-elle ?

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Avec un roman appelé "Royales" et une série intitulée "Réseau Royal", il semble assez clair que la monarchie est l'un de mes thèmes de prédilection en écriture... Mais pourquoi ça ?


La première raison, c'est qu'il y a une princesse secrète en moi, et que les châteaux, les belles robes, les intrigues de cour me font rêver - d'ailleurs je suis une grande fan de romans et de films historiques, et mon Instagram l'a bien compris car il ne me suggère quasiment que des publications issues de comptes dédiés à des séries du genre. Et j'adore ça ! En écrivant dans un tel univers, je me sens dépaysée, transportée dans un autre monde : et j'espère que c'est votre cas à vous aussi lorsque vous lisez mes histoires.


Cela dit, au-delà des paillettes, je trouve que les personnages liés à la monarchie présentent des problématiques narratives très intéressantes, ce qui permet d'en tirer des histoires complexes, où les héros doivent affronter des conflits entre les différentes facettes de leur être. Dans mes romans en effet, rois, reines et princesses n'ont pas un simple rôle de représentation : ils incarnent le pays dont ils portent la couronne. Ils sont en permanence observés par leur peuple ; leurs décisions peuvent avoir des conséquences sur des centaines de personnes. Aussi, ils n'agissent pas que pour eux-mêmes, ce qui fait que bien souvent, ils se retrouvent tiraillés entre leurs désirs propres et leur sens du devoir.

Dans Réseau Royal, Louis a tendance à privilégier les premiers au détriment du second ; c'est l'inverse pour Catarina. L'un et l'autre le reconnaissent, et admirent l'autre pour ce qu'eux-mêmes ne sont pas : Louis admet que Catarina ferait une bien meilleure reine que lui, et Catarina envie la légèreté que Louis est parfois capable d'avoir, et qu'elle a perdue bien trop jeune.

Choisir un personnage lié à la monarchie comme héros, c'est aussi d'emblée prévoir plusieurs niveaux à l'intrigue ; au moins un niveau personnel et un niveau politique, les personnages devant constamment gérer les oppositions qui peuvent se présenter entre les deux.

Je pense être allée plus loin dans la réflexion dans Réseau Royal que dans Royales ; Royales abordait surtout les exigences de perfection qui vont avec l'appartenance à une famille royale, ainsi que la pression médiatique qui en découle. L'aspect politique des choses est peu abordé, et plusieurs critiques me l'ont d'ailleurs souligné. Réseau Royal présente, je l'espère, une vision plus englobante - j'ai mûri dans mon écriture depuis, et surtout, la série étant beaucoup plus longue, j'ai plus de latitude pour explorer davantage de problématiques !

J'ai cependant conscience que les monarques que je présente ont conscience du poids symbolique qui pèse sur chacune de leurs actions ; je me demande - mais je ne le saurai jamais - ce qu'il en était des rois et reines réels du passé. De nombreuses histoires ont romancé leurs vies, leur ont prêté des pensées... Qu'en était-il vraiment ? Je donnerais beaucoup pour le savoir.


Pour conclure, voici deux œuvres qui ont nourri mon imaginaire autour de la monarchie (entre autres, car comme je l'ai dit plus haut je suis une grande lectrice de romans historiques) :

- Quasiment toute la bibliographie de Philippa Gregory, dont les romans tournent autour des femmes de la cour royale anglaise sous les York et les Tudor. Mon livre préféré parmi eux étant The Constant Princess, autour de Catherine d'Aragon, la première femme d'Henry VIII. The Red Queen, autour de Margaret Beaufort, la mère du roi Henry VII, présente un personnage principal plutôt proche de Thomas dans Réseau Royal, pour sa capacité à inventer sa propre destinée.

- La série Reign, qui a pris le parti d'assumer ses incohérences historiques pour proposer un univers romancé envoûtant, et qui fait encore battre mon cœur des années après l'avoir découverte. Il s'agit de mon inspiration principale pour Réseau Royal. Je n'ai cependant jamais réussi à la regarder jusqu'au bout, car je suis en deuil depuis l'épisode 5 de la saison 3. Oui je suis ce genre de personne qui est capable de beaucoup trop shipper.


Et vous, vous pensez aussi que la monarchie est un terreau particulièrement fertile pour les romans ?

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