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L'intérieur du bar est sombre mais chaleureux. Le sol est recouvert d'une fine couche de poussière se qui me fait lever les yeux au ciel de dégoût. J'ai toujours été du style super organisée et un peu maniaque sur les bords, je suis le genre de fille qui passe l'aspirateur tous les jours et qui s'énerve dès qu'un objet n'est pas à sa place au grand désespoir de mes colocataires. Mais, sachant très bien que je n'ai pas le choix et que je ne vais pas trouver mieu je termine par m'installer au bar pour me reposer. Un jeune couple est assit sur un banquette rouge dont le cuire est abîmé avec les années et une vieille femme boit un café accoudée au bar. Les lampes suspendues au plafond doivent dater du siècle passé, elles dégagent une lumière jaunâtre et sont recouvertes de toiles d'araignée.
- Je vous sers quelque chose mademoiselle ?
Me demande une voix masculine ce qui me sort de ma bulle.
- Ah, euh bonjour je n'ai pas d'argent avec moi donc non ça ira.
- C'est offert par la maison. me répond le garçon. Il doit avoir environ mon âge ses cheveux bruns sont en parfaite armonie avec ses yeux marrons. Il porte un t-shirt jaune et une chaîne avec un pendentif en forme de croix. Son léger accent me fait penser que l'anglais ne doit pas être sa langue maternelle.
- Oh merci ! Un café s'il vous plaît.
- Pas de soucis mademoiselle.
Il saisit une tasse et se retourne pour mettre en route la machine. Il me demande :
- Comment vous appelez-vous ?
- Tessa et vous.
- Moi c'est Enzo d'où viens tu ?
M'interroge-t-il en déposant une tasse fumante devant moi.
- Je suis originaire de la banlieue de Londres. Mais je vis depuis deux ans à New York pour mes études d'architecture et toi ?
- Je vivais à Rome ma ville natale il y a encore six mois. Mais, je ne trouvais pas de travail. Alors, mon oncle qui est le propriétaire de ce bar m'a proposé de le rejoindre pour travailler avec lui.
- L'italie te manque ? je demande en buvant une gorgée de café.
- Parfois oui, mes parents et mon frère sont les personnes les plus importantes pour moi donc quand je me sens seul je suis parfois tenté de rentrer.
Lorsqu'il évoque sa famille ma gorge se serre.
- Tu as de la chance de les avoir. Je murmure.
- Et toi Londres ne te manque pas ?
- Non. je réponds séchement
- Pourquoi ? insiste-t-il
- Je suis orpheline depuis mes quinze ans plus personne de ma famille ne vit à Londres à part ma soeur.
Une lueur de compassion parcourt ses yeux. Il m'interroge :
- Tu veux en parler ?
Je soupire et lui raconte rapidemment :
- Mes parents avaient une petite épicerie et étaient heureux. Ils sont morts un soir de Novembre il y a cinq ans, il fesait nuit et il pleuvait. Ils sortaient du travail quand un camion les a percuté. Je décide de lui réveler que la partie concernant mes parents car je n'ai pas envie de parler des trois ans qui ont suivi leur disparition. Je ne le connais pas asser pour lui parler du moment le plus dur de ma vie.
- Oh je suis désolé. Comment s'appelaient - ils ?
- Steve et Kate, à leur mort ma soeur Emily a décidé de couper tous les contacts qu'elle avait avec notre famille, moi y compris. Elle n'est même pas venu à l'enteremment de mon oncle Charlie voilà pourquoi Londres ne me manque pas.
- Je comprends ça doit être difficile.
Je hoche la tête et termine mon café dans le silence.
- Je peux faire quelque chose pour toi ? Tu ne dois pas avoir chaud habillé comme ça. dit-il
- Je suis un peu fatiguée, tu aurais un endroit où je pourrais m'allonger ?
- Oui, au fond du bar il y a un canapé et une télévision tu peux t'installer là bas.
Je lui souris et me dépêche d'aller m'installer sur le petit canapé noir se trouvant dans un coin. Je me couche et allume la télévision, je tombe sur un épisode de Friends une de mes série favorite que je décide de laisser. Après environ trois épisode Enzo vient s'asseoir à côté de moi et dépose une assiette de frite sur la petite table en bois se trouvant à mes pieds.
- Merci. lui dis-je en souriant
- Mais de rien. me répond-il en ouvrant sa cannette de coca.
Je prends l'assiette sur mes genoux et mange mes frites en silence.
*
Environ deux heures après je lui demande :
- Il commence à se faire tard, tu as un téléphonne à me prêter pour que je puisse appeler mes amis pour qu'ils viennent me chercher.
- Je t'aurais volontiers ramener mais mon oncle a prit la voiture désolé. me dit-il en me tendant son portable.
- C'est pas grave. Merci !
Je sors du bar, un léger vent c'est levé. Le soleil commence à se coucher, il ne fait pas très chaud pour un mois de Juillet. Je ne perds pas de temps et compose le numéro d'Alice.

All i want is youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant