Chapitre 8 : À Paris

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Angelo avait 5 ans et demi.

L'esclavagiste se rendit compte qu'Angelo n'était pas mort. Il paya alors une femme pour qu'elle l'adopte et qu'elle le fasse souffrir, qu'elle lui donne des coups de fouets, de ceinture...

Elle l'adopta, laissant Lorenzo à une autre mère qui voulait réellement d'un enfant.

Elle l'avait inscrit à l'école. Sa mère adoptive avait déjà un fils. Il s'appelait Thomas. Son fils était très populaire, tout le monde l'aimait. Elle paya Thomas 10€ pour qu'il raconte tout et n'importe quoi à propos d'Angelo. Angelo avait donc une très mauvaise réputation. Il ne parlait pas très bien le français, alors il ne parlait jamais. Il se faisait harceler à l'école, les gens le frappaient, se moquaient de lui...

Il avait un ami, qui se faisait aussi harceler. Il avait un cancer. Son cancer le faisait grossir, avoir du cholestérol. Il était donc obèse. Il perdait aussi ses cheveux, il était chauve. Il ne l'avait dit à personne sauf à Angelo, il ne voulait pas que les gens est pitié de lui.

Angelo apprenait l'italien à son ami, qui lui, en retour, lui apprenait le français.

Un jour, l'ami d'Angelo lui dit qu'il allait se suicider car il en avait assez de souffrir. Angelo lui dit alors de ne pas se suicider, qu'il fallait continuer de se battre, qu'il n'avait pas subi tout ça pour rien.

Le lendemain, son ami vint à l'école. Angelo se dit alors que soit, il l'avait convaincu, soit, il lui avait fait une blague. Mais son ami lui dit encore qu'il allait se suicider, mais cette fois-ci, Angelo ne tomberait pas dans le piège, alors, il lui dit : « Mais non, arrête de dire ça. Je sais que c'est une blague. ». Mais son ami lui dit que cette fois-ci, il le ferait vraiment. Mais Angelo, ayant assez de cette mauvaise blague, lui dit au revoir.

Le lendemain matin, son ami n'était pas dans la récréation. Angelo commença à paniquer, se disant qu'il avait fait une énorme erreur. Il le chercha partout mais aucune trace de son existence.

La sonnerie retentit et Angelo ne l'avait toujours pas vu. La professeur arriva en pleurs et les fit entrer dans la classe. Quand tout le monde s'assied, elle dit, toujours en pleurant : « Aujourd'hui, ça ne sera pas un cours comme les autres. Un élève de votre classe est décédé, il s'est suicidé. On l'a trouvé avec un cuter dans la main. Aujourd'hui, on va parler du suicide et du harcèlement scolaire. ».
Angelo mit sa tête dans ses bras et se mit à pleurer. Il s'en veut amèrement, il pense que c'est de sa faute si il est mort.
La professeur continua en disant : « Si vous avez quelque chose à ajouter, si vous pensez savoir pourquoi il s'est suicidé ou si vous savez qui l'a ou l'ont harcelé, dites le. »

Elle donna une lettre à Angelo et lui dit que son ami la tenait quand ils l'ont trouvé. Cette lettre disait : « Angelo, tu est mon meilleur ami et tu le seras toujours. J'ai passé de merveilleux moments avec toi et je t'en remercie du fond du cœur. Je t'avais dit que j'allais me suicider, ce n'est pas ta faute si je suis mort car, dans tous les cas, j'allais me suicider. Alors, merci d'avoir essayé de me retenir. Tu resteras toujours dans mon cœur. Encore MERCI. »

Le don de la mémoire (Ancienne Version)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant