°•~🖋 OS #6: TaeKook 🖋~•°

3K 117 84
                                    

Comme tous les matins depuis bien longtemps, dans le petit village médiéval d'Yvoire au bord du Lac Léman, Kim Taehyung sortait de sa maison à 7h58 précise. Arrière petit fils de migrant coréen devenu pêcheur, il aide son père dans son commerce depuis ses 16 ans, ayant quitté l'école au plus tôt. Pas qu'il n'était pas studieux, loin de là, sa culture générale était réputée au village, seulement il était fait pour rester prêt du Lac. Il aimait l'eau et les poissons, voilà tout.

S'il sortait tous les jours à une heure si précise, c'est qu'il aimait entendre une musique bien particulière de son petit coin de paradis: le chant des coucous. Tout le monde, absolument tout le monde dans la rue Paul Jacquier possédait une horloge dont le coucou chantait toutes les heures. Le temps qu'il sorte et qu'il aille chercher son fillet de pêche au garage, il pouvait descendre cette mélodieuse rue sous le chant de ses amis les oiseaux. Cela lui donnait le sourire, et l'énergie pour la journée. Non, il ne s'en lasserait jamais.

Il salua quelques villageois dont il connaissait presque toute la vie, et qui ouvraient de charmants commerces une fois l'été venu. Cependant en ce mois de février, doudounes et écharpes étaient de rigueur pour tous! Sauf évidemment pour le brun, qui ne craignait que très peu le froid et qui se permettait de se rendre au lac avec seulement une veste sur les épaules. En hiver, le village était peu actif, mais c'est ce qui plaisait à Taehyung. Il n'avait pas besoin de slalomer les passants, de subir des remarques, de ramasser les papiers des touristes, de râler lorsqu'il mangeait en terrasse car un enfant criait parce qu'il n'aimait pas le poisson et qu'il voulait des nuggets. Rien que d'y repenser, Taehyung grimaçait.

Il passa naturellement devant le restaurant "Les Pêcheurs" dont les roses rouges éclataient la saison venue. Il aurait presque hâte de voir l'été s'il ne rimait pas avec "touristes". Il salua le propriétaire, un viel ami, puis il biffurquait dans la Rue des Jardins, pour ensuite arrivé à la commerciale Place du Thay et finir son chemin au Port des Pêcheurs.

Une fois face au majestueux et tranquille lac, il souriait quand bien même le vent fouettait méchamment son visage. Il voyait le soleil se lever sur ce géant bleu aux apparences si calmes, qui reflétait les milles et unes couleurs que le ciel pouvait prendre. Il reflétait la réalité, comme un immense miroir, on ne pouvait pas lui mentir, et lui non plus, ne pouvait rien falsifier, rien cacher.

C'est ce qu'il aimait.

Parfaitement ravi de sa matinée qui commençait à merveille, il s'avançait sur le chemin de pierres qui menait au lac. Il s'y rendi en son bout et posa son fillet lui même posé dans un double sceau. Dans la seconde qui suivi, ses genoux se posèrent sur le sol et il se pencha en avant afin de récupéré son petit pagnet plongé dans l'eau, qui lui permettait de pêcher les petits poissons qui longeaient les côtes pour s'en servir d'appât. En soulevant la petite cage, il fut enchanté de voir que plusieurs petits poissons avaient été pris au piège. Un sourire éternellement satisfait se dessinait sur le visage du beau brun. Il fallait avouer que le poisson se faisait assez rare dû à la surpêche, alors en pêcher autant en une nuit était une aubaine! Il retira le fillet du sceau et vida le contenu de la cage dedans. Ainsi, plein de poissons miniatures nageaient dans le récipient blanc. Il souleva ce sceau et en tirant sur une des bordures, le deuxième réservoir se séparait du premier. Ainsi, il allait pouvoir commencer son tri.

Il s'assit au bord, sur une pierre du ponton et mit ses deux sceaux de part et d'autre de son corp. Son tri était simple: quand il faitsait de grosses prises comme celles-ci, il rejetait la moitié des poissons dans l'eau afin qu'ils puissent continuer de se reproduire. Il laissait partir autant de femelle que de mâle, il avait donc apprit à distinguer l'un de l'autre. Il prit son premier poisson miniature, l'observa quelques secondes, et il y reconnu une femelle qu'il mit dans le sceau vide. Il prit un autre animal, le reluqua, et puisque c'était aussi une femelle, il la remit au lac. C'était son petit geste écologique. Cependant, alors qu'il rejetait le poisson, il vit un plastique flotter dans l'eau. Ses sourcils se froncèrent alors qu'il regardait derrière lui, vers la rive.

OS BTS || SHIPOù les histoires vivent. Découvrez maintenant