Recueil démoniaque

Vouloir

J'ai tout perdu
Ami, amour et âme
Larmes coulent incessamment
Myriade d'étoile au firmament

Contemplation éternelle
Question sur la valeur charnelle
J'ai tout perdu
Je me demande si j'ai merdé

J'ai du le faire un moment ou un autre
Pour me retrouver aussi pauvre
Pauvre d'affection, pauvre d'amour
J'étais si riche de cela dans mes beaux jours

Que s'est-il passé?
Que m'est-il arrivé?
Je n'arrive plus à rester concentrer
Sur l'avenir, une envie de vivre journée

Par journée, une envie d'être ajourné
Une envie d'être enjoué
A l'idée de rendre heureuse
Une reine, ma bien aimée

Que m'est-il arrivé
Pour avoir réussi à finir seul
Face à une avalanche de dérivés
De problèmes, de fiel

Le karma existe alors
Car le mal que j'ai fourni
Pendant mes journées dehors
M'empêche de dormir

Je n'ai plus de quoi séjourner
Sur ce monde chaotique
Un sourire maléfique
Se glisse sur mon visage éméché

Pensant que c'est cette force
Qui me permettra de continuer
Sur ma lancée, et même une entorse
Une jambe cassée, mon corps broyé

Je ne me permettrai pas
De rester sur place, de stagner
Pas à pas, j'avancerai
Sur les genoux, je marcherais

De tout mon long, je glisserai
Et s'il faut, avec mes ongles
De quelques millimètres encore
Le bitume, je dévorerai

Père et mère sont à mes côtés
Aujourd'hui, alors qui, dites moi qui
Peut me faire chuter ?

Dites moi quel humain,
Peut me déjouer
Quel esprit malin
Peut me couler?

Aucun, personne, rien au monde
Mais malgré cette façon de penser
Je reste un homme immonde
Qui ne sait comment s'agencer

Dans une société pourrie à la base
J'ai l'impression d'être sortie de ma phase
De dépression et pourtant, malgré ça
J'ai ce mauvais pressentiment que hélas

Rien n'est terminé.
Décès, pas d'ami, pas un balle
Que dois-je éliminer
Pour sortir de cette salle?

Cette pièce blanchâtre
Avec une seule chaise en son centre
Moi, enchainé, assis dans cet entre
Le coeur dur comme le marbre

Que dois-je décider
Pour trouver enfin la clé
A ce problème qui m'empêche d'exister
Le détruire, ne plus le laisser subsister ?

Que dois-je accomplir
Afin d'être par Dieu, pardonné?
Je ne veux pas mourir
Sans n'avoir plus donner

Encore une fois ce sourire
Sur le visage d'un être cher
Sans avoir pu revivre
Un fou rire, et pouvoir respirer ce bon air

En prendre une grande bouffée
Sans me méfier de m'étouffer
Par la haine vibrante entre ces atomes
D'un bonheur éphémère et minuté

Je veux pouvoir me prélasser
Dans une source d'amour
Pouvoir crier un je t'aime
Rendant l'oreille au sourd

Je veux pouvoir serrer
Une femme, et errer
Dans les rues de mon âme

Je veux aimer bordel,
Aimer sans haine
Aimer, sans fiel

M'offrir ma vie
Jouir de mes envies

Sans penser à l'infini