Partie 2

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Je n’ai lu que quatre pages et pourtant il m’a fallut trois heures de temps, certains mots étaient indéchiffrables, il m’a fallut des heures pour les deviner et prendre le sens des phrases. L’obscurité planait déjà, j’ai dut fermer le cahier et descendre auprès de ma mère, il fallait qu’elle m’explique. Arrivée dans la cuisine, je trouvai un mot de celle-ci : ‘’ je suis sortie, il se peut que je ne rentre pas ce soir, alors ne m’attends pas. Bonne lecture ma chérie.’’
Il fallait donc, que je patiente jusqu'à demain avant d’avoir réponse à mes questions… Je retournai dans ma chambre, il fallait que je pense à l’introduction de mon devoir. Je pris ma plume, mais je ne savais que écrire, je n’ai jamais entendu parler de ces genres de personnes, je sais voir des aveugles, des manchots, des malvoyants, des sourds mais je ne leur consacre pas une attention particulière, comment saurais-je les sentiments qu’ils ont ?
Couchée sur le lit, les bras de Morphée m’accueillirent, la plume en main…
L’obscurité se désagrégeait enfin, elle s’exhiba, le jour fit apparition et le soleil d’Haïti lança ses jets lumineux qui pénétrèrent par la fenêtre de ma chambre, me poussant à me réveiller. Je me frottai les yeux afin de chasser les résidus du sommeil, je me levai paresseusement, pris une bonne douche, mon petit déjeuner et comme je n’avais rien à faire, je pensai faire un peu de vélo.
Il me fallut dire bonjour par-ci et par- la. En passant j’ai remarqué un ami, assis sous un "mapou".  Je le rejoignis, espérant qu’il me donnera son avis a propos des personnes souffrant d’une déficience quelconque.
-Bonjour toi, lui dis-je
-Hey, salut.
-Comment vas-tu ? Je peux m’asseoir ?
-Très bien et toi ? Vas-y, détends-toi.
-Ca peut aller, j’ai juste des difficultés à finir un exposé sur les aveugles.
-Les aveugles ? C’est un bel sujet, me dit-il surpris.
-Oui, tu connais un aveugle toi ? Dis-je, espérant avoir une réponse affirmative de sa part.
- Tu sais petite, aux USA la vie n’est pas autant difficile pour un aveugle qui vit en Haïti.
-Comment ça ? Le questionnai-je dans mon incompréhension.
- La bas, il est facile a celui-ci de se déplacer seul ou avec un chien comme guide, les routes lui sont accessibles...
-Je vois ce que tu veux dire, déjà que les routes d’Haïti sont a elles seules des handicapées, des trous par-ci et par-là, une multitude de gens, des chauffeurs qui ne respectent pas les règles…
-Et surtout, il faut voir que l’aveugle est donc dans l’obligation de payer quelqu’un s’il veut se déplacer, il devient donc dépendant de quelqu’un durant toute sa vie.
J’abandonnai mon ami sous un chaleureux remerciement avec une petite idée pour mon introduction… Je rentrai chez moi avec l’espoir d’y trouver ma mère, mais elle n’y était pas. Je regagnai donc ma chambre, j’écris enfin le début de mon texte.

La Star aveugle Où les histoires vivent. Découvrez maintenant