Cœur de pierre

Prologue

Le jeune homme au cheveux rouge était assis sur son lit. Il savait que ce qu'il faisait était mal. Qu'il était lâche de faire ça. Que si ses parents l'avaient vu ils auraient eu honte. Que si Katsuki l'avait vu il l'aurait frappé. Il savait qu'il devrait être responsable et arrêter ça. Oui, il savait tous ça. Mais la responsabilité était absente et la lame était là. Froide, et aussi luisante qu'un miroir. Il voyait se refléter son visage dans le petit bout de métal aiguisé qu'il tenait entre ses doigts fins. Et il détestait ça. Il se trouvait laid, hideux, pourri jusqu'à la moëlle et il avait honte. Honte de son regard rouge que sa cicatrice bousculait. Honte de ses cheveux noirs trop longs qu'il s'efforçait de dissimuler derrière des teintures et des décolorations. Honte du contour bleuté de ses yeux qui descendait de plus en plus loin sur ses joues. Honte de lui, en somme. Il arrêta de se regarder et plaça l'objet tranchant sur son poignet gauche, déjà couvert de plaits plus ou moins cicatrisées. Il n'aurait bientôt plus de place et ne voulait pas rouvrir d'anciennes blessures. Il appuya légèrement sur le petit scalpel qu'il avait volé à son père et son sang perla là où la lame avait commencé à trancher sa peau. Il appuya un peu plus et, d'une main experte, il traça sur son poignet un long trais rouge. Ça lui faisait mal, certes, mais le soulagement n'en était que plus grand. Des larmes se formèrent aux ses yeux. Il savait que c'était mal. On lui avait dit des dizaines de fois, inlassablement, pour le prévenir lui et ses camarades des dangers de cette habitude destructrice. Mais ces avertissements n'avaient pas suffit. Il se souvenait encore de la remarque de Bakugo après l'intervention, "Pfff. C'est que pour les lâches et les tapettes ça !". Eijiro était les deux. Mais ça, Bakugo ne pouvait pas le savoir. Et il n'en avait rien reproché à son ami, il s'en était voulu à lui, d'avoir ces deux critères que Katsuki considérait mal. Le sang coulait de son poignet doucement, sans se presser, il allait juste au bon rythme.
L'adolescent savait que si il tranchait son bras un peu plus, il aurait pu "tout arrêter", -il détestait appeler ça "suicide" parce que ça sonnait comme un pechet, comme une grave faute qu'on devait reprocher aux morts- s'il y avait souvent songé, il ne pouvait pas. Deux raisons à ça :
1) Il était trop lâche.
2)Il ne verrai plus les beaux yeux de Bakugo.
Il aurait pu tout faire pour ses yeux. Il était le seul à pouvoir y lire les émotions dissimuler de son ami et il n'abandonnerai ce privilège pour rien au monde. Il fit d'autres trais, fins, droits et du rouge écarlate propre au sang. L'une des seules chose qu'il aimait chez lui -si ce n'était pas la seul- c'était bien son sang. Aussi rouge et pure qu'une rose. Il aimait le voir couler le long de ses bras, glisser sur ses paumes couvertent de gribouillis, goutter de ses doigts pour aller mourir en de petites taches arrondies sur le tissu qu'il tenait sur ses genoux pliés en tailleurs. Il comparait souvent ces formes arrondies à des pétales de fleurs. C'était beau, les fleurs, plus que son sang. Car même s'il aimait cette "partie" de son corps, ça restait son  sang et tout son corps était laid. Quelqu'un tambourina à sa porte fermée à clé. Il sursauta, faisant tomber le scalpel par terre en un bruit métallique.

"Ouvre bordel !" cria une voix derrière la porte.

C'était Bakugo à coup sur.

"A- Attend ! Je sors de la douche !" lui répondit-il pour faire passienter son ami.

Il essuya le sang sur son poignet, mit un "pchit" de désinfectant, passa un bandage pour stopper le sang et mis un sweet noir. Il sourit dans son miroir pour vérifier s'il était "crédible" et sorti rejoindre son ami dans le couloir.

"Tu te fous de ma gueule ?! T'as même pas les cheveux mouillés ! Tu foutais quoi dans ta piol ?!" cria le blond.

"Heu... Je..."

"Me dit pas que tu te branlais... T'es dégueu Eijiro !"

Ce dernier éclata de rire et fit une accolade amicale à Bakugo.

"Aller vient, Denki nous attend !" finit-il par répondre au blond.

Katsuki soupira puis ils se dirigèrent vers la chambre de Denki.

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~725 mots

C'est court ! Je suis désolé ! Mais le prochain chapitre devrait arriver bientôt. J'espère que ça vous plaît ! J'ai fait un "prologue"  parce que le prochain chapitre (chap. 1) sera en pdv Eijiro^^
Sur ce.
À plus ☺️💙💙