Chapitre 7

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Point de vue Roxane

           Je marche à côté de Spyke, ce beau jeune homme, beaucoup plus grand, je ne suis même pas à ses épaules, je me demande si ce n'est pas moi qui suis petite pour le coup. En pensant à ça je rigole intérieurement, je dois vraiment être petite, peut-être qu'il ne me remarque même pas. Je regarde maintenant ses beaux cheveux brun de la même couleur que ses yeux brillants. On dirait qu'il n'a même pas l'air préoccupé par cette situation. Son regard me fait presque fondre, déjà que le soleil n'aide pas, avec cette chaleur. Je remarque aussi Raphaël, le deuxième garçon constituant notre trio, mais il est moins charismatique que le premier. Il est tout ce que n'est pas le premier. C'est pour ça que je reste plus proche de Spyke que lui, même s'il a l'air de se rapprocher de moi, ça me dégoutte presque. La voix du garçon "bg" comme je vais le surnommer dit son premier.

_ Les gars, enfin Raphaël et Roxane, vous ne pensez pas que devrait se disperser ? On pourrait maximiser nos recherches et on irait plus vite pour se poser.

_ Je ne sais pas si c'est une bonne idée. Dit Raphaël.

          On dirait qu'il a peur effrayée parce qu'il se passe, mais moi ce qu'il me fait plus peur actuellement c'est comment Dame-nature a pu l'oublier pour qu'il mue ? Enfin bon.

_ Mathieu l'a dit Raphaël, il n'y a pas de tueur, car se sera pas intelligent de leur part d'en mettre un dans notre groupe. Ils veulent juste nous diviser, pour qu'il souhaite qu'on s'entretue, en attendant je compte bien profiter de cette île pour... me détendre. Je l'énonce avec la plus grande innocence du monde.

          Spyke me regarde, j'en ai eu le souffle coupé pendant quelques secondes, ses quelques secondes où je n'ai aucune idée de ce qu'il pense. Il a un visage là complètement inexpressif, pourtant quelque chose me dit que je n'ai pas à m'en faire.

_ Je suis d'accord avec Roxane. Pour le fait de profiter de ses vacances ? J'espère que c'est ça. Enfin, je veux dire, séparons-nous on couvrira une meilleure zone. Après pour la suite de nos activités on verra en temps voulu, on n'est pas pressé par le temps je crois.

          Oh il est d'accord avec moi, même si c'est pour le fait que j'ai raison c'est un début, non ? Mais je ne réponds pas, je ne sais pas pourquoi, puis il ne dit pas non pour "d'autres activités". Est-ce qu'il parle des mêmes activités que moi ? J'aurais surement une réponse plus tard. Mais d'un côté j'ai un sentiment étrange, c'est bizarre, c'est comme si pour la première fois je me sens écouter pour ce que je suis. En même temps je me souviens de rien sauf d'hier soir où j'étais chez moi, seul je crois et après plus rien, ça doit pareil pour les autres, donc je n'ai pas besoin de demander. Mais c'est tout de même incohérent, malgré que j'ai oublié ce qui se passait j'avais vraiment l'impression où mon avis n'était pas pris en compte. Il est en plus d'accord avec ce que j'ai dit, car je n'ai pas le souvenir, enfin une pensée qui puisse me dire que c'était pareil avant, s'il y avait eu un "avant". Je tourne la tête et je sens le vent souffler dans mes cheveux, ça fait du bien et me change les esprits, je dois partir trop loin dans ma tête. Je me demande si j'étais comme cela avant ? Peut-être une question qui n'aura jamais de réponse. On peut assister au début d'un coucher de soleil, c'est tellement beau, c'est comme si je le voyais pour la première fois.

_ Les gars, est ce qu'on peut regarder le coucher de soleil ? C'est tellement beau et ça me ferait plaisir, ce n'est pas comme si on était pressé les autres vont s'en sortir pour ce petit contre-temps. En plus, c'est comme si c'est notre premier coucher de soleil.

          Raphaël soupire, mais cède à mon caprice s'assoie à ma gauche, je le remercie juste en souriant, car je ne suis pas une pute non plus. Puis Spyke nous rejoint plus enjoué que l'autre, mais je profite qu'il soit à mes côtés pour poser ma tête sur son épaule, plutôt son bras, ça revient au même.

_ Ça va être le premier qu'on va assister. Il ne faut pas louper ce spectacle. Répète-je. Il est particulièrement beau, je me demande comment on peut oublier quelque chose d'aussi beau, vous avez une idée les gars ?

          Tout d'un coup des nuages se formèrent autour du soleil, des nuages noirs qui encerclent le soleil comme s'il étouffe, je ne pense pas qu'un coucher de soleil ressemble à ça. Puis une énorme crie, un cri de détresse résonne, à jeter un énorme froid qui en glace dans mon dos. Raphaël et Spyke se lèvent d'un coup, puis je me lève à mon tour, je me place à côtés des deux garçons, mais plus Spyke, vu sa carrure. Je suis moins confiante qu'eux et ce cri n'aide pas du tout. J'espère que c'est faux, une mauvaise blague ou...

_ UNE PERSONNE A ÉTÉ TUÉ !!!

           Comment cela peut-être possible ? Il n'y a pas de tueur ici. On court tous vers la direction de la voix qui provient du "camp de fortune" que notre groupe installe. Arriver à ce camp, je vois une personne qui semble un an plus jeune que nous accroupit dans le sable les mains sur le visage en train de pleurer. Mathieu est figé parce qu'il vient d'arriver et ce qu'on vient de trouver. Les autres personnes sont abasourdies, choquées, ou tout autre synonyme sanglant, devant ça. Je répète ce que vient de dire le plus jeune du groupe. J'essaye de raisonner chercher une explication, mais rien ne vient en tête. Je m'effondre sur mes genoux et je voudrais tellement que ce soit un rêve, ou plutôt un cauchemar, car je n'ai pas envie que cette île paradisiaque soit mon tombeau. On a du forcément oublier des infos, ce n'est pas possible. Le pire est à venir, d'ailleurs j'entends quelque chose, je lève la tête et je regarde dans la direction de ce bruit. Il y a quelqu'un qui court comme si sa vie en dépend, il me dit quelque chose, il s'arrête proche de moi, voir en face et vomit.

Quelqu'un sait ce qu'il s'est passé ?

13 : SURVIVREWhere stories live. Discover now