TROISIÈME PARTIE : NEVER SAY NEVER

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C'est l'heure.
Le jour se lève une fois de plus
Mais pas comme d'habitude
Les larmes de l'horizon reflètent en moi bien plus qu'une certitude.
Tout est différent
Je vois le monde autrement.
Les points de départ divergent
Mais, le quotidien de ces êtres inoffensifs qu'on croise à chaque coin de rue, reste indifférent aux parents qui ont choisi de les confier à un soi-disant maître qui dit servir Dieu, alors que, automatiquement, il les renvois dans la rue pour chercher son dépense quotidien.
Leurs tranches d'âges m'attristent.
On se demande même s'ils n'ont pas été arraché aux seins de leurs mères ; Et, ce que je déplore le plus, c'est qu'ils subissent les mêmes traitements de mépris qu'on assigne aux autres mendiants ; car, habituée à ces phrases "Sarah nguir yallah, doma dimbali louma yobou keurga, dama ame Kouma done Séti awma passe beuga njibi,...", la population est devenue insensible face cette situation de détresse que se trouve ces personnes qui n'ont pas demandée à vivre ça ; pour la bonne et simple raison que parmi ces personnes, y'en a qui le font parce-qu'ils ne veulent pas fournir d'efforts pour subvenir à leurs besoins ; Et, pour eux, mendier, c'est un métier.

À cause de ces personnes, les mendiants sont marginalisés dans cette société.
Leurs présences perturbent les habitants qui se sentent menacés dès fois agressés ; même les enfants n'y échappent pas quand ils sont interpellés dans la rue pour partager le peu qu'ils ont avec ceux qui n'en n'ont pas.

Peine à voir, mais triste réalité ; surtout quand tu les voient devant chez toi, devant ton école, devant l'arrêt bus, devant les lieux de prières, etc... partout ; et, quand vos yeux se croisent, tu peux lire à travers eux qu'ils n'ont pas choisi cette vie ; et, si ils avaient le choix, à cette heure, ils seraient auprès de leurs parents pour ceux qui n'ont pas encore l'âge d'aller à l'école ; ou, faire comme toi, aller s'instruire et bâtir un avenir meilleur...

En parlant d'avenir, vaut mieux que j'entre dans l'école et d'accéder à ma salle ;  faudrait pas que je sois en retard pour mon premier jour de cours.

Me voilà à nouveau dans ce lieu que je considérais comme un lieu de chasse. Mes exploits m'ont précédé ; mais est-ce que ça concordent avec la métamorphose que je me suis promis ? Sans doute pas.

Toutefois il me faut une autre réputation, une autre personnalité et que le changement soit radical aux yeux de tout le monde.

Et pour cela, il me faut considérer l'école comme, un lieu d'apprentissage, un lieu de culte, un lieu de rendez-vous du donner et du recevoir.

Bref, il faut que je me conforme à mon statut d'élève et que je me comporte comme tel.

Je marche avec lenteur ; des contours empruntés, j'évite d'être remarqué, ce n'est pas que j'ai peur mais j'évite de créer des fureurs ; car, force est de reconnaître que, même si j'ai décidé de changer, l'image qu'ils ont de moi reste celui du garçon populaire qui fait tourner la tête de toutes ces magnifiques et exquises créatures.

Les mains dans mes poches, le dos courbé, les yeux fixés sur le sol, j'entends que les grincements de mes pas qui découlent du contact entre mes pieds et ce parterre qui mène vers le couloir des élites, ou modèles ou encore références de ce continent. C'est sur le mur qui loge le long de ce couloir qu'on a exposé les images des grands d'Afrique.
Des grands qui se sont battus pour la liberté de ce continent. Leurs histoires me semble inconnues, ou presque ; qui sait, est-ce vraiment leurs histoires qu'on nous apprend dans les salles de classes ; ou juste ce qu'on doit savoir d'eux.
Ce qui est sûr, je me rends compte que je suis passé à côté de beaucoup de choses entant que jeûne à la quête de connaissances ; mais aussi entant qu'être humain.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 08, 2019 ⏰

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