Sasuhina : part 1

304 19 0
                                    

Un nouveau soupire traversa la barrière de ses lèvres alors qu'elle marchait sur la rive du lac caché avoisinant le village de Konoha. Elle longeait d'une allure féline, avec une sorte d'équilibre, en ligne droite alors qu'elle était plongée dans ses pensées.

Depuis cette fameuse guerre qui avait uni tant de Ninjas et de villages rivaux contre des ennemis communs, le village avait subit de nombreux changements. Mettant de côté les dommages matériels, les villageois ont tous vécus des pertes conséquentes, et la jolie Hyuga ne faisait pas exception à la règle. Après tout, son cher cousin avait trouvé la mort dans les bras de Naruto, lui adressant malgré tout un dernier sourire avant d'être emporté par la faucheuse. Et cet épisode ne cessait de la tourmenter, la faisant culpabiliser d'avantage. Elle n'avait alors cesser à aucun moment d'approfondir ses connaissances en la médecine, voulant à tout prix éviter de revivre un épisode similaire, préservant ainsi son cœur et les êtres qu'elle chérissait tant.

En parlant de chérir, la vie ne lui souriait guère plus du côté de l'amour. Celui qu'elle avait toujours regardé de loin, avec une admiration éternelle, s'était tant rapproché de la Haruno qu'elle ne doutait à aucun instant qu'ils finiraient leur vie ensemble, à son plus grand chagrin. Mais elle se sentait malgré tout heureuse pour eux, puisqu'elle avait toujours rêvé de voir Naruto sourire avec une expression satisfaisante sur le visage. Elle avait détesté le voir dévasté par la solitude et la tristesse une fois enfants, si bien qu'elle se rappelait avoir souhaiter être capable de l'aider une fois devenue une adulte. Et même si ce n'était pas elle qui l'aidait dans son bonheur et son épanouissement, elle se sentait malgré tout soulagée.

C'est alors que, durant sa marche autour de ce coin d'eau qu'elle connaissait par cœur, elle repensa aux changements qu'elle avait récemment eus dans sa vie. Sans compter la perte de son cher cousin et d'Asuma-sensei qui était un grand ami à ses yeux, Hinata était redevenue l'héritière de son clan, à sa plus grande surprise. Elle apprit alors, pars le biais d'Hanabi, qu'elle avait fait ses preuves en faisant face à un membre de l'Akatsuki, et encore plus quand elle aida durant cette fameuse guerre à éviter le plus de pertes que possible. Ses agissements eurent pour conséquence que sa jeune sœur abandonna finalement ce rôle, son admiration pour son aînée ravivée, comme une flamme brûlante et grandissante, afin de la voir briller avec éclat, à la tête du clan Hyuga.

Tout ces changements dans sa vie firent qu'elle commençait sérieusement à avoir mal à la tête, pour finalement se retrouver à tourner en rond autour de ce lac. Elle décida alors, après un énième tour autour de cette surface d'eau, de se diriger au village et se rendre à un bâtiment bien spécifique, connu de tous. Une fois à l'intérieur, elle agença les couloirs et escaliers pour finalement arriver devant la porte désirée, frapper et entrer une fois l'autorisation acquise. Elle ne s'arrêta qu'une fois proche du bureau, sous l'œil surpris de l'hokage actuel.

<< Hinata-san ? Que me vaut ta visite ? >>
<< Kakashi-sensei, permettez-moi de faire une mission, je vous prie. >>
<< Avec votre équipe habituelle ? Ou des membres de votre clan ? >>
<< Non je.. j'aimerais être seule, cette fois-ci. >>
<< Oh..? Et puis-je savoir pourquoi l'héritière du clan Hyuga souhaite partir, seule qui plus y est ? >>
<< ... J'aimerais me changer les idées, si vous me le permettez.. >>

Kakashi Hatake observa attentivement ce petit bout de femme. Son amie Kurenai lui avait souvent parler de sa protégée comme une perle de gentillesse rare, emplissant ses jours d'un bonheur continu. A l'époque, elle ne cessait de lui chanter ses louanges en déclarant, certaine, que si elle parvenait à sortir de sa timidité, elle pourrait changer et peut-être même sauver le monde de quelqu'un dans le besoin. Mais son problème était que sa gentillesse naturelle faisait qu'elle s'effaçait souvent pour le bonheur d'autrui, acceptant trop facilement de souffrir. Après une énième réflexion, et ayant posé le pour et le contre, un nouveau soupire lui échappa pour finalement l'observer de nouveau.

TransforchationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant