Untitled 81

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-Jungkook ?

Oh non... Pourquoi ce soir ? Pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ?

Je relève la tête pour me retrouver face à Hoseok, mon cœur rate un battement. Je déglutis difficilement puis je lui tourne le dos, j'attrape la poignée pour sortir de cet endroit horrible. J'ai à peine un pas dehors que samain se referme autour de la mienne. Je me retourne face à lui, j'ailes idées en vrac, je sais même pas si j'ai peur, si je suis triste, je ne comprend plus rien. Mais une chose est sûre, je ne veux plus jamais voir ce connard de toute ma vie.

-L-lâche moi ! -dis-je en rassemblant le peu de courage dont je dispose.

Sa poigne se resserre, m'obligeant à me retourner pour lui faire face. Les larmes me montent petit à petit aux yeux. Putain mais j'en ai marre de toujours pleurer ! Pourquoi on m'a refilé une âme de fragile comme ça ?!

-S'il-te-plaît...Il faut qu'on parle. -dit-il en baissant la tête.

Il a l'air vraiment triste. Et puis je n'ai toujours pas changé d'idée, je suis sûr de ne pas être celui qui souffre le plus dans cette histoire. Il me semble trop désemparé pour que ce soit faux. Je le hais tellement. A cause de lui, de ce qu'il m'a fait, je ne serais plus jamais libre et tranquille, mon corps se souviendra toujours de la douleur, de son contact sur ma peau, de ses baisers immondes. Ma tête, elle, c'est pire. Je revois sans cesse ces images, je veux les ignorer mais je n'y arrive pas, ça me hante... Tout est de sa faute.

Ou de la mienne, je sais pas trop...

-J'en ai pas envie. Je ne suis plus employé dans ce bar, je peux tout te refuser maintenant. -dis-je d'une voix froide.

Il me ramène d'un coup sec à l'intérieur du bar.

-Tu as toujours pu tout me refuser, c'est seulement que tu ne l'as jamais fait. -dit-il, il a pas tort...- Jungkook, -il relève la tête et plonge ses yeux dans les miens- on doit parler, je dois te parler, pour que tu ailles mieux.

Je ris jaune, la situation ne se prête pas du tout au rire mais c'est nerveux. Je veux qu'il me lâche. Je veux plus jamais le revoir, revoir ce quartier, ce bar, ces gens, je ne veux plus jamais entendre parler de cet endroit.

-Tu te fiches de moi là ? Depuis quand tu te préoccupes du fait que j'aille bien ou non ? Tu en avait quelque chose à faire quand tu me touchait ?! -dis-je en criant de plus en plus fort, les larmes qui menacent de couler à chaque instant- Quand tu m'embrassait alors que ça me répugnais et que je te repoussais ?! Quand ce soir là, tu t'es mis sur moi, tu m'a frappé, quand t'as essayé de me déshabiller ?! TU EN AVAIS QUELQUE CHOSE A FAIRE CE SOIR LA ?!

J'arrête de crier, il à la tête baissé, sa main autour de la mienne se desserre légèrement mais je ne bouge pas, ma poitrine se soulève à un rythme exagéré. Je suis complètement paralysé. Le bar est plongé dans le silence, tous les regards sont tournés vers nous. Je veux Taehyung...

Il relève le visage lentement vers moi. La boule dans mon ventre grossit et s'alourdit un peu plus. Son visage est ravagé par les larmes.

-S-s'il te plaît...

Je suis pris au dépourvu. Qu'est-ce que je dois faire bordel ?!

-Bon... Pas longtemps.

Pfffff, t'es vraiment trop con Jungkook. Aucune volonté je vous dis !

Il me lâche la main et se dirige vers une des tables, en plein milieu de la pièce. Maintenant que je remarque, la pièce est plongée dans le silence, avec pour seul bruit de fond la musique. Tous les regards sont tournés vers nous. Je suis Hoseok, je tire la chaise et je m'assois dessus en laissant une distance de sécurité. Juste au cas où.

Junhoe se rapproche de nous, je vois à sa tête qu'il ne comprend rien. Moi non plus je ne comprend rien. Je devrais être en train de demander mon chemin pour aller me rendre à une adresse que je ne connais pas, au lieu de ça, je suis dans un bar que je hais du plus profond de mon âme avec un mec qui me hante encore, qui me poursuit et ne cesse de me harceler.

Mais il se passe quoi dans ma tête au juste, je réfléchis des fois quand même ou je suis juste complètement stupide comme ça dans la vie de tout les jours ?

-Alors déjà, je sais que j'ai aucune excuse... -commence-t-il en se triturant les doigts.

-Vous voulez un truc à boire ? -demande Junhoe, un calepin à la main.

Je fait non de la tête et Hoseok prend un café... A cette heure-ci. Je tape les poches de mon jean pour prendre mon téléphone... Putain... Je l'ai pas pris. Mais quel con s'il vous plaît achevez-moi ! Je me tourne vers le bar, il y a une horloge.

1h45.

C'est foutu. C'est mort. C'est fini. Juste fini. C'était surtout prévisible en réalité...

Junhoe dépose son café devant lui. Il à toujours la tête baissée, il se triture les doigts visiblement gêné. C'est tellement étrange comme situation. Si on m'avait dit il à quelques semaines qu'un jour, en pleine nuit, je serais dans cet endroit avec ce type, je l'aurais complètement cru mais sûrement pas le contexte du "on doit parler".

-Bon, je me lance. -il relève la tête vers moi- S'il-te-plaît, ne me coupe pas.

Ok, j'en suis sûr maintenant. Je ne suis pas le seul qui souffre de ces... "évènements". Il en souffre autant que moi si ce n'est plus. C'est tellement niais, mais je le vois dans ses yeux, il n'est pas comme je pensais qu'il était... Je crois que la douleur intérieure est plus intense et dévastatrice que la douleur extérieure, et pour une simple raison...

-Même si tu ne me pardonnes pas, je veux te présenter mes excuses, ce que je te faisait vivre les soirs ou je venais, c'était cruel et inhumain, de même que pour ce que j'ai fait à ton lycée, sur la porte de chez toi... -il souffle et boit une gorgée de café- Je veux juste que tu saches que dans ces moments là, je n'étais pas maître de moi-même. Je suis accro aux drogues dures et souvent quand je venais... je n'étais déjà plus moi-même. 

-Tu as raison, je ne pardonnerais pas, jamais. Tu te rend pas compte de ce que j'ai vécu. De comment je l'ai ressentis, de ce que je pensais le soir en rentrant chez moi, de ce que je peux encore penser... Mais tout n'est pas de ta faute. Certes tu en est le principal responsable, mais ce travail... C'était juste... Juste douloureux et humiliant.

Pourquoi est-ce que je lui parle de ça moi ?

-Je ne peux pas comprendre, de même que ce que moi j'en ai pensé, de ce que j'en pense encore, tu ne peux pas le comprendre. -j'hausse un sourcils- Je veux dire. Je t'aime, vraiment. Quand je revenais à moi le lendemain, je me détestais tellement de t'avoir fait toutes ces choses. A l'origine, je voulais juste faire connaissance avec toi, qu'on deviennes amis, qu'on aurait mê- Attend !

Cette raison, c'est que les douleurs physique peuvent se soigner, un pansement, un bisous magique et c'est repartit mais les douleurs du cœur, c'est pas aussi simple, ça prend du temps, ça ne guérit jamais complètement et parfois même, ça ne guérit jamais.

Je claque la porte du bar. Je cours. Je cours, encore, je ne sais pas ou je vais encore une fois. Je ne pouvais pas en entendre plus. C'était insupportable. Je l'entend courir derrière moi, il m'appelle. Je ne m'arrête pas, je veux pas le voir, je veux pas l'entendre, je veux pas me souvenir de lui... C'est juste... horriblement douloureux de l'avoir devant moi.



Une blessure qui prend du temps à cicatriser...




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Hey guys ! Dite moi ce que vous avez pensé de ce chapitre dont je suis un peu fière quand même... 


Don't leave meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant