Point de vue externe
''-Princesse Elmyra ! Princesse Elmyra revenez ici !''
Une petite enfant à la longue et légère chevelure blanche courrait dans les somptueux couloirs du palais, elle était âgée d'à peine quelques années mais paraissait bien plus mature. Sa robe voltigeait au rythme de sa course effrénée et ses cheveux d'un blancs pur suivaient en virevoltant autour de son doux visage.
Une servante à ses trousses tentait de la rattraper alors que le rire cristallin de la petite résonnait autour d'elle. Les autres domestiques s'arrêtaient sur leur passage pour les observer d'un œil amusé mais ne s'interposèrent pas, nul ne tentait d'arrêter la petite boule de neige d'énergie, dont les pieds nus claquaient sur le carrelage froid.
La poursuite dura un petit moment jusqu'à ce que la femme lassée et épuisée par sa course décide de faire une pause, perdant de vue l'enfant dont les pas pressés s'éloignèrent rapidement. La servant pesta, énervée de s'être fait avoir encore une fois, mais se résolut à retourner la chercher cette fois plus calmement.
La petite enfant de son côté repéra une personne qu'elle pouvait reconnaître entre mille, et se jeta dans ses bras.
''-Maman !'' Elle gazouilla, sous les gloussements et les chatouilles de sa mère.
''-Ma puce, tu fais encore tourner en bourrique Namys ? '' Sa puce hocha négativement la tête prenant un air innocent avec des yeux verts ronds.
La mère rigola et prit son bébé dans les bras, la calant sur sa hanche elle l'emmena avec elle. Elles avaient un aspect irréel, comme un nuage de fumée blanche qui déambulait en flottant délicatement dans le palais.
Ses pieds frôlaient à peine le sol avec grâce, et sa longue robe voluptueuse blanche traînait derrière elle. Mais ce moment de flottement fut interrompu, une agitation se créa.
Les domestiques passèrent en courant près d'elles, les gardes les guidèrent jusqu'à une salle à l'abri. Un homme, bien bâti aux longs cheveux gris, qui ressemblait étrangement à la petite fille, alla à leur rencontre.
Sa panique se reflétait dans son regard bleu-gris. Ses suivants sur ses talons il se précipita vers sa femme et lui donna un chaste baiser.
''-Le royaume est perdu, il vous faut abandonner le palais.''
La femme comprit immédiatement et sans protester se réfugia une dernière fois dans les bras de son mari, leur enfant coincé entre eux.
L'homme portait une couronne argentée sur le crâne, et son corps était recouvert non pas d'un fin tissu blanc comme les deux femmes devant lui, mais d'une armure épaisse,agrémentée de fioritures étincelantes. Il resserra son étreinte autour des deux frêles corps qu'il tenait dans ses bras avant d'embrasser le front de sa fille.
L'enfant ne comprenait pas ce qu'il se passait mais elle était sûre que ses parents étaient sérieux, à la vue de la gravité qui s'affichait sur leur visage, des larmes se formèrent au coin de ses yeux.
Un jeune homme aux cheveux noirs et courts les interrompit, il était habillé d'une petite armure qui semblait trop grande pour lui, et sur son visage étaient dessinées des arabesques à la peinture marron, montrant qu'il était bien un guerrier.
''-Vos altesses, nous devons partir, le temps nous fait défaut.''
Le chef de famille s'écarta à regret et donna sa bague à l'annulaire à sa femme et son collier à sa fille. Il posa une main sur l'épaule du jeune guerrier et déclara solennellement :''-Prends soin d'elles, je te les confie.''
Le jeune homme hocha la tête ému et lui fis la promesse des les protéger au péril de sa vie. Le petit groupe de trois s'éloigna du père, rejoint par son second. La petite troupe se dirigea vers une calèche attelée avec des chevaux ailés, et un petit garçons aux cheveux rouges et aux incroyables yeux verts clairs les attendait en leur tenant la porte.
La mère cacha les yeux de sa fille, mais on entendait clairement le tintement des épées, les hurlement de rage, les cris de douleur et le claquement des sabots contre le sol poudreux.
Ils se pressèrent à l'intérieur, et s'assirent en quittant précipitamment le champ de bataille. Les pégases hennirent avant de s'envoler haut dans le ciel. Et par la petite ouverture au derrière de la calèche, la petite fille qui avait la tête posée sur l'épaule de sa mère,scruta avec horreur une image qui restera à tout jamais gravée dans sa mémoire.
La tête de son père, la tête du roi roulait à côté de son corps qui gisait sans vie. Et à part ses oreilles pointues, la chose qui la caractérisait était son regard empli de terreur sans vie.
Le roi des Elfes venait de mourir.
Illustration du chapitre :
Roi des elfes version 1
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Princesse des Elfes
Paranormal« -Maman qu'y a-t-il dehors? -Seulement un monde vide, de désolation et empli de désespoir » Et si ma douce mère avait tort ? Si en dehors du Royaume elfique se cachait un autre Royaume ennemi ? La guerre a ravagé la Terre, la guerre a détruit les...