Les Arnaqueuses Tome 1 [ Terminée ]

chapitre 21

_ quel argent shérif ?

_ Assia je ne veux pas d'histoire alors rend moi mon argent.

_ mais de quel argent tu parles? Qu'est-ce qui te prend? je te signale que c'est pas drôle hein.

_ passe moi cette voleuse, je vais lui régler ses comptes. Shérif donne moi ce téléphone.

Mon coeur battait la chamade en entendant Abdourahmane prononcer le mot voleuse. Il disait à shérif de lui donner le téléphone et sûrement il l'avait prit de force car il y'avait un petit débattement que j'entendais par écho , c'était comme si shérif refusait de lui donner le téléphone. J'avais pas beaucoup de crédit alors la ligne s'est arrêtée.

Cinq minutes après ils me recontactent. J'avais hésité à prendre l'appel car je tremblais de toutes mes forces. Peut-être ils me font une mauvaise blague mais ceci n'est pas du tout drôle. Lorsque j'appelais shérif j'étais dans ma chambre en train de me déshabiller mais là je me retrouve à moitié nue car incapable de bouger un membre par peur et par surprise.

Prenant mon courage à deux mains, je décroche le mobile en gardant de tout haut mon souffle.

_ espèce de voleuse, si tu ne nous rends pas notre argent on ira demain matin tin porter plainte. Tu savais qu'un jour tu vas péricliter.

_...........

_ qu'est-ce que tu croyais hein, que shérif s'intéressait à toi ? Qu'il te trouvait belle, intelligente ? Ma chère détrompe toi, il voulait juste te piéger espèce d'arnaqueuse. Shérif sait tout. Depuis ta naissance jusque-là, naïve que tu es.

_ arrête Abdou, rend moi mon téléphone. Disait shérif un peu loin de cet enfoiré.

À entendre sa dernière phrase, je me suis levée du lit en laissant tomber mon téléphone par terre pour me réfugier dans ma salle de bains et vomir. Tout d'un coup je me suis sentie nauséeuse et très faible. J'y suis restée des minutes avant de sortir.

Comment ça shérif sait tout ? Comment il sait tout ? En infiltrant Abdourahmane chez nous peut être, mais dans quel but?

Je ramasse mon téléphone et simultanément ils appellent encore, mais cette fois je leur raccroche au nez,j'en peux plus de cette histoire morbide. Cette histoire me rend folle, ceci ne peut pas être vrai. Pas maintenant que j'ai retrouvé le vrai sens de la vie. Pas maintenant que j'ai juré de ne plus arnaquer qui que ce soit. Pas maintenant que j'ai pris ma vie en main en la gagnant dignement grâce à la sueur de mon front.... Non ça ne peut pas être possible, je rêve ,ah oui c'est ça je rêve. C'est un rêve.

Je me basculai sur le lit en tenant ma tête qui tournait. Ma mère qui était sortie et avait une dent contre moi aurait pu constater de son retour que sa fille doit avoir vraiment mal au point pour risquer de rester toute la soirée cloîtrée à huit clos dans sa chambre. Mais malheureusement elle avait la tête près du bonnet d'où ma léthargie d'aller la voir.

Le monde s'effondrait autour de moi, j'étais sous un orage turbulent, mes oreilles étaient bouchées à cause de mes larmes qui coulaient et s'y réfugiaient. Je n'entendais plus, même le son de ma propre voix.

Shérif ne me fera jamais ça, non. Même si on s'est côtoyé que très peu de temps, je sais qu'il n'est pas ce genre de personnes qui n'ont aucune pudeur et compassion. Shérif est quelqu'un d'empathique donc je doute fort que ceci soit une idée de lui, m'appeler comme ça pour me dire de lui rendre son argent. Un argent que je n'ai jamais vu ni entendu encore moins touché.

Cette désinvolture impertinente de m'accuser sans ménagement avec une grandiloquence osée devait arriver à terme. S'ils sont ampoulés jusqu'à se crétiniser moi, ils me foutent la trouille. Mon coeur s'emballe.