Chapitre 8 : Réveil

20 2 0
                                    

Je me réveille dans une chambre qui a l'air d'être celle de n'importe qui sauf la mienne. Je regarde autour de moi et à part des posters de jeux-vidéos et de groupes de musique en tout genre, je ne vois personne. Je commence a paniquer quand je sens que je ne peux pas ouvrir mon œil gauche et, mon dieu, ma tête me fait un mal de chien. Je commence à me souvenir de ce qu'il s'est passé, Bryan qui agressait Eva, moi me jetant sur lui, Bryan qui me donne un coup de poing et enfin, le visage d'Eva plein d'inquiétude, c'est tout ce qu'il me vient à l'esprit. C'est là que je crois savoir où je suis, je suis chez elle, je suis chez Eva. J'entends des pas venant de derrière la porte. Instinctivement, je me recouche, faisant semblant de dormir. La porte s'ouvre.

-Ce n'est pas la peine de faire semblant de dormir, je sais que tu es réveillée.

-Comment tu le sais?

-Tu ne ronfles pas. Ou du moins tu ne respire pas fort. Tu respires sacrément fort quand tu dors. me dit-elle tout en rigolant

-Ah tu commençais à me faire peur. J'ai pas trop envie de commencer à ronfler dès mes seize ans.

-Oui j'imagine que se serait assez embêtant si jamais tu dors avec quelqu'un un jour. D'ailleurs tu bouges beaucoup durant ton sommeil.

-À bon?

-Oh que oui.

Je me redresse et elle s'assoit de l'autre côté du lit.

-Laisses-moi voir ton œil. Ma mère a dit qu'il fallait que je le surveille jour et nuit si il le fallait.

-Attends. Je suis là depuis combien de temps?

-Tu es restée dans les vapes pendant au moins vingt-quatre heures et avant que tu ne t'inquiètes, j'ai demandé à Sarah de prévenir tes parents que tu étais chez moi.

-Ah, bon bah tant mieux alors.

-On ne peut pas en dire autant pour ton œil, ce Bryan savait où frapper, quitte à te rendre aveugle d'un œil.

-Je pouvais pas le laisser faire, ça aurait été de la non-assistance à personne en danger.

C'est une excuse un peu bidon, mais c'est tout de même la vérité. Je pouvais pas la laisser seule face à ces un mètre quatre-vingt-dix de brutalité. Elle sourit timidement en baissant la tête.

-Je te remercie pour ce que tu as fait. Peu de personnes en auraient été capable.

-Il n'y a pas de quoi. Au fait, je vais devoir rester ici combien de temps?

-Au moins un mois.

-Hein!?

-Ha ha, je rigole. Une semaine et demi si tu guéris bien.

-D'accord. Dis-moi, juste avant tu as dit que ta mère t'a demandé de veiller sur moi. Elle est médecin?

-Oui. D'ailleurs c'est elle qui a voulu te ramener ici, l'histoire de pouvoir te soigner comme il faut et que tu te rétablisse tranquillement.

-Tu la remercieras de ma part.

-Ça sera fait.

Après avoir fini de me nettoyer l'œil, elle reste à me regarder pendant quelques secondes. Elle ouvre la bouche comme si elle voulait dire quelque chose, mais elle la referme aussitôt.

-Tu voulais dire quelque chose?

-Non non. Je vais aller ranger ça et te préparer de quoi manger.

Elle range son petit matériel à la va-vite et part presque en courant.

Celle Que Je SuisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant