Chapitre III : Le chat et la souris

142 6 2
                                    

Quand je le vis vouloir me transformer en gruyère vivant, je m'empressai d'essayer de trouver une sortie. Toutes les portes de ce qui devait lui servir d'habitation (malgré le fait que ça ressemblait plus à une chambre d'étudiant en FAC de médecine, en plus répugnant, beaucoup plus...) étaient fermées. Je me retournai vers le clown psychopathe qui continuait de me regarder en riant. Il décida enfin de dire quelque chose :

-D212

-Euh... Quoi ?

-Quand tu sauras ce que c'est, reviens me voir "souris". me dit-il en riant. 

Il se leva et se mit devant la porte :

-Mais avant de pouvoir partir, jouons à un jeu.

- Un PETIT JEU ? Répliquai-je en faisant référence à mon ancien youtubeur préféré.

Il ne semblait pas comprendre ma référence et me regardait, comme un chien regarde une saucisse, la tête inclinée :

-Au chat et à la souris, si je te tue, tu perds, si tu arrives à sortir, tu gagnes et je te passe mon revolver, alors ?

-euhm...... O.K ? Bégayai-je 

Il ouvrit la porte et s'empressa de lever son pistolet vers moi puis se prépara à déclencher la poudre en criant :

-ALLUMEZ LE FEU !

J'ouvris la porte et couru dans les couloirs sans but, hormis celui de survivre. Je me réfugiai dans les ruines de toilettes. Le psychopathe  passa devant moi en chantonnant  une musique très peu rassurante (A part si le vocaloid de Hide And Seek est rassurant pour vous). Je me levai brusquement et me pris une poutre en métal qui fit un si grand fracas que même les morts du valhalla aurait pu l'entendre. Il semblait revenir, je regardai autour de moi, qu'est-ce qui pourrait servir à barricader la porte ? Il n'y avait que des détritus à porter de main, IL s'approchait, et IL n'allait pas tarder à me coller une balle entre les deux yeux. Je vis une armoire au loin, trop loin, la seule chose que j'aurai pu faire avec, c'est de la nettoyer et de lui retirer  ses moisissures car là c'était une nouvelle forme de vie qu'il y avait dessus. Il continuait d'approcher et je vis ce qui allait me sauver, un pied de biche ! Je le pris et me cachai derrière la porte en attendant que le tarré steampunk en tenue de maternelle vienne. Il franchit la porte et j'en profitai pour lui mettre un coup dans le front, le casque de vélo avait un peu amorti le choc mais il tomba quand même au sol, j'en profitai pour me la jouer à la Kratos et lui enfonça le pied de biche dans le crâne.

La curiosité me démangeait, quel était le visage de l'homme au flingue ? Il était vieux, jeune ? Il portait des lunettes ? Il avait de la barbe ? Il était imberbe ? Je ne pu contrôler ma curiosité et retirai le bandana et les lunettes. C'était un mec de mon âge... (peut-être un peu plus jeune) il avait un numéro sur le front : A103-9. C'était une experience ? Un simple cobaye ? Ou alors un de ces mecs emo que tu vois habillé avec plus d'encre sur le corp que toute ta panoplie de stylos dans ta trousse au collège  ? J'avais patienté quelques instants avant de me décider à prendre son révolver et partir, en chemin j'avais croisé un sac dans le coin de la sortie du bâtiment. J'en ai profité pour le prendre, il pouvais me servir. Quand je suis sortie du camp du psychopathe, il faisait complètement nuit.  Je me promenais dans les rues dévorées par l'apocalypse et allai dormir dans une maison en ruine. Le lendemain je me suis entraîné au tir pendant quelques heures, quand j'avais fini de maîtriser cet engin, j'étais parti récupérer de la nourriture (surgelée, évidement), toujours aussi répugnante. C'était dans des moments comme ça que je me faisait la réflexion que j'étais un gamin pourri gâté avant, me plaignant de tout, pire que mes parents. Mes belles réflexions se firent interrompre par des coups de feux venant de deux rues après celle où je me trouvait. 

       

D212 [En réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant