Ombre [JIKOOK] - V.CATHY

Chapitre 2

« Bonne journée, au revoir !, dis-je poliment en sortant du bureau de poste. »

L'air frais glissa sur mon visage, faisant virevolter quelques mèches de mes cheveux. Le cadeau que j'avais acheté la vieille pour ma mère allait être envoyé. J'inspire une grande bouchée d'oxygène avant de me rendre dans mon établissement. TaeHyung m'attendait devant l'entrée. Je lui souris alors qu'il réprime un grognement quant à mon retard. La sonnerie avait déjà retenti dans les couloirs bondés d'élèves. Je nous fraie un chemin parmi les élèves qui parlent encore pour accéder à notre salle de cours. Par mégarde, je bouscule un élève. Je m'incline dans prendre le temps de regarder la personne à qui je m'adresse. Je m'excuse et m'apprête à reprendre mon chemin. L'élève m'attrapa l'épaule et me retourna face à lui. Il était beaucoup plus grand que moi, il était musclé, et son regard transperçait le mien. Son visage était fait de traits durs. Il attrapa d'un point ferme la chemise que j'avais pris soin de repasser ce matin.

« J'en ai rien à douter de tes excuses, sale con !, s'écria-t-il. »

Certains élèves s'écartèrent et nous regardaient. Je me sens mal à l'aise. Je n'ai pas envie de me soumettre.

Je suis poli et respectueux, mais je ne serai jamais soumis à qui que ce soit.

« Tu pourrais ne pas être dans le passage aussi, rétorquais-je froidement.

- On reconnaît qu'on a notre part de responsabilité, on t'a poussé, intervient TaeHyung. Maintenant, à toi de reconnaître tes fautes aussi. À moins que tu sois pas aussi intelligent pour y réfléchir ? »

L'homme dont je ne connais pas l'identité me lache, il se tourna vers TaeHyung en s'approchant doucement de lui. Mon meilleur ami laisse tout de meme une distance de sécurité entre eux.

« Qu'est-ce que tu as dit, morveux ? »

TaeHyung me lance un regard moqueur, la situation l'amuse, et un sourire rectangulaire se forme sur ses fines lèvres.

« Maintenant !, cria-t-il en s'élançant dans les couloirs qui ont eu le temps de se vider de ses élèves. »

Je le suis, courant à sa poursuite. Nos pieds frappent le sol rapidement. Nous courrons jusqu'à notre salle de cours. Avant de toquer, essoufflés, nous nous échangions un regard complice. Je ris d'un rire étouffé, que je contiens au fond de ma gorge.

« Ils ont dû nous prendre pour des cons !, soufflais-je.

- on s'en fout, ris TaeHyung, de la même manière. »

Nous rentrions dans la salle après avoir toquer, nos visages étaient un peu rouge. Le professeur nous intima d'aller nous installer d'un mouvement bref de la tête. Il continue son cours sans nous prêter davantage attention. C'est dans cette ambiance un peu folâtre que la journée passa.

Je m'étire sur ma chaise, nous rangions nos affaires. Je me lève de ma chaise et TaeHyung me jeta un regard.

« Nous devrions nous dépêcher, je n'ai pas envie d'avoir des représailles devant le lycée. C'est un mec comme ça, un peu bagarreur sur les bords. »

J'acquiesce. On en rigole, mais c'est vrai que si TaeHyung n'était pas intervenu, je me serais sûrement fait fracassé par l'élève dont je ne connais pas l'identité.

On se dépêche sur sortir de l'établissement, personne n'avait l'air de nous attendre à la sortie du lycée. Je pousse un soupire de soulagement. TaeHyung me salua avant de tourner les talons, je fais de même et pars de mon côté. J'ai hâte de rentrer cher moi et de m'étaler dans mon lit.

Le soleil se couche au rythme de mes pas. Le ciel s'étend au dessus de la ville, et rougit au contact des montagnes lointaines. La lune apparaissait déjà au dessus de ma tête, mais l'épais nuage de pollution m'empêchait de la voir nettement. Seule sa lumière transperçait ce voile. Un tintement me sortit de mes pensées, des clefs venaient de tomber sur le sol. Je me retourne et ne vois personne derrière moi, seulement un trousseau de clés. Un vent frais animait la rue silencieuse, j'étais seul. Dubitatif, je me baisse pour ramasser l'objet métallique.

Soudain, je ressens une douleur aiguë dans le ventre, et ma vue se trouble. La faible lumière des lampadaires qui parvenait à mes yeux fut recouverte d'un voile noire, épais, opaque. Je ne voyais plus rien, je ne savais pas ce qu'il se passait. Mon cœur battait la chamade, ma poitrine se soulevait brutalement à chaque respiration. J'essayais de retirer ce tissu de mes yeux, mais c'était comme si j'étais enfermé dedans. Bientôt, je ne touchais plus le sol. Soulevé par je ne sais quelle force, je m'agite davantage. Quelqu'un s'en prenait à moi et malgré mes mouvements violents, je n'arrivais pas à m'extirper de l'emprise de mon agresseur. Que va-t-il m'arriver ?