Aujourd'hui

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« Haïcha ! »

J'étais en train de rêvasser dans mon lit, affalée, les membres en étoile de mer sur le matelas, fixant le plafond métallique de la chambre et observant ses aspérités, mes draps bleus roulés en boule sous ma tête, oreillers éparpillés autour de moi, mon livre favori dans la main, lorsque sa voix retentit à travers les couloirs de la station. Je me lève alors péniblement, encore un peu cotonneuse, et quitte lentement ma cabine vers le couloir principal. Je marche au ralenti vers la salle à manger, d'où les appels successifs et sans aucune réponse de ma part semblent provenir. Elle est en effet là, en tenue de chasse bleue foncée, fusil silencieux à la main, et sac en toile sur le dos.

« Mh-Voui ? J'articule, la tête passée dans l'encadrure de la porte.

– Je vais chercher à manger, tu viens ?

– Déjà ? Il est tôt. »

La mention de notre « sortie chasse » hebdomadaire m'extirpe un peu de ma torpeur. J'entre le reste de mon corps dans la pièce, regarde l'heure, et... Il est en réalité plutôt tard pour sortir. J'ai encore une fois trop dormi.

« J'ai rien dit, je vais chercher mes affaires. »

À présent en pleine possession de mes moyens, je retourne au pas de course vers ma cabine, me déshabille en quatrième vitesse et expédie mon pyjama roulé en boule sur le lit, puis retourne avec autant de précipitation vers la salle à manger.

« J'suis prête !! »

Elle n'y est plus, alors je décide d'aller l'attendre dans le SAS, que je rejoins en toute vitesse. Une fois devant la porte de confinement, j'abaisse le levier noir à ma gauche et attrape mon collier dans la trappe qui vient de s'ouvrir en dessous. Je l'enfile pendant l'ouverture de la porte de confinement, puis entre dans la pièce. Le contact du métal froid sous mes pieds nus éveille en moi l'excitation de ces sorties toujours fabuleuses. Pétillante de joie, je visualise les yeux fermés notre luxuriante destination, la faune et la flore exotique au sol, et les proies que je vais ramener. J'entends ses pas et la porte du SAS qui se referme derrière moi. Je me retourne vers ma compagne qui m'a rejoint, et lui sourit. Elle s'avance vers moi, joyeuse.

« Tu ne mettras jamais cette combinaison, n'est-ce pas ?

– Elle est trop serrée, hors de question ! Et puis... ose me dire que ça te dérange !

Elle rigole gentiment.

– Tu as bien activé ton collier ?

– Ouh, mais ça sonne de manière terriblement tendancieuse, ce que tu me dis, je rétorque avec une tentative de regard mi-malicieux mi-sensuel à la façon des valorkar (très souvent un échec), tout en passant ma main sur le collier qui émet un son discret en retour.

– Allez, transforme toi qu'on puisse sortir.

Son regard se veut faussement exaspéré à la manière terrienne (toujours un échec). Elle enclenche l'ouverture du sas en abaissant le levier de la porte extérieure.

– Tout de suite ! »

Je me métamorphose et une fois la porte ouverte, nous partons.

***************

Bonjour ! Voila enfin le premier chapitre de cette folle histoire ! 

Alors je vous vois venir, oui, il est court, mais  j'ai pas spécialement le temps d'écrire un roman (ironique non ?) à chaque fois : c'est le principe d'un chapitre.

Puis comme ça j'en publierai plus souvent ! ça compense  non ?

Allez, bises.

Entre deux mondesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant