Chapitre 2

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-T'es magnifique Tania ! Trop belle ! Hum... Il faut peut-être que j'enlève un peu ces pommes d'amour. Devant mon miroir , je me regrade de haut en bas en simple sous vêtements. J'ai des cuisses pleines , un ventre loin d'être plat et un dos pas très lisse.  Mais je m'aime. Enfin pas à 100% , peut-être à 80%

J'ai une taille et ça, j'aime. En me rapprochant près du miroir, je vois encore ces maudites tâches de naissance sur  mon nez.  Malgré mon teint foncé, cela se voit vraiment alors, je met du fond de teint pour les cacher mais en vain. Alma dit que ça fait partie de ma beauté.

La journée s'est passé   comme d'habitude. Ennuyante et énervante.

Ennuyante parce qu'elle a ressemblé au lundi passé et énervante parce que comme à mon habitude,j'ai entraîné Alma avec moi au gymnase et a espionné en douce Malik qui s'entraînait pour le prochain match de basket. Et l'ironie de l'histoire, il m'a pas remarqué.

Je ne cache pas mon attirance pour Malik. Je fais partie de ses admiratrices secrètes , mais j'ai jamais glissé une "lettre d'amour " dans son casier. Trop pour moi. À mon âge, on veut être remarqué, on veut que les gens nous voient, nous admirent et cela fin grimper notre égocentrisme. Mais ce n'est pas le cas pour moi

Après avoir lu un article sur le blog ma grande taille qui m'a remonté le moral, je descends au salon  et apercois ma mère qui regarde sa série télé. Je l'ignore et entre dans la cuisine pour me servir un verre de lait avant de la rejoindre.

-Papa ne devrait plus tarder. Tu m'aide à faire la cuisine ? Me demande ma mère

-Tu sais très bien que je suis nulle en cuisine dis-je en roulant des yeux.

-Et bien moi, j'ai appris à cuisiner à ton âge. C'est quand même pas normal que tu ne sache pas le faire !

Et voilà, ça recommence. Elle va me rappeler mes origines et me dire que les femmes malgaches sont des travailleuses pur sang comme toutes les africaines. Mais c'est pas l'Afrique ça , nous sommes aux États-Unis et que j'ai jamais piétiner sur la terre de mes ancêtres. Elle a qu' à m'emmener pour les vacances de noël et on n'en reparlera plus. Ma mère est trop africaniste . Heureusement mon père américain vient mettre de l'ordre dans ce ménage.

-D'accord , je vais t'aider, mais à couper que les oignons alors.

Nous nous mettons devant le plan de travail et je commence à découper les oignons jusqu'à entrer dans une discussion sans fin. Une bonne heure plus tard, papa entre dans la maison en nous saluons .

-Alors ma chérie , ta journée à l'école s'est bien passé ? Me d'amande mon père quand nous fûmes autour de la table. Question typique des pères après leurs boulots.

-Bien, ça s'est bien passé . Et toi ?

-Et bien, ennuyante comme d'habitude.

Et la conversation continua sur cette lancée . On parla de tout et de rien durant tout le repas.

-Au fait, ta cousine Jamila viendra ce samedi et restera avec nous pour quelques temps.

Je me stoppe dans marche  et me retourne vers ma mère qui venait de me donner l'information.

-Elle doit pas étudier comme tout le monde ?

-Si mais tu sais bien que c'est un problème de famille et qu'elle veut se réfugier ici

-Je dois partager ma chambre pendant combien de temps ?

-Comme je te l'ai dis, ç'est pour une durée indéterminée. Me répond finalement ma mère.

Grosse et presque sans complexesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant