26.Je t'aime,pour ce que tu es

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Pov extérieur

-Alors ? Comment va Pao...

Gianluca venait d’ouvrir la porte de la chambre du brun, lorsqu’il surprit les deux joueurs, en train de s’embrasser.

-...lo...

Le milieu de terrain rougit, tandis que les deux autres adolescents se séparaient, eux aussi, rouge comme des tomates.

-J-je vais...vous laisser...

Gianluca referma rapidement, la porte, avant de redescendre, les yeux grands ouverts.

Il fallait vraiment qu’il vienne à ce moment ? Pensa Paolo en pestant.

Un silence gênant commença à planer dans la pièce, aucun des deux capitaines ne voulant parler. Kruger inspira un grand coup, avant de regarder le sol, en bafouillant quelques mots.

-D-désolé...encore une fois...j’aurais pas dû t’embrasser...

Paolo releva la tête, choqué. Il entrouvrit la bouche, voulant lui répondre, mais il la referma avant de continuer. Comment lui expliquer que, leur baiser, était une des plus belles choses qui lui étaient arrivées ? L’italien se sentit rougir, au point où il commença à trembler, ce qui n’échappa pas à l’américain.

-Paolo ça va ?

-Heu...oui oui...ne t’inquiètes pas...

Kruger, sceptique, s’approcha de son ami et s’accroupit.

-Si tu caches encore une plaie...

-P-pas du tout ! C’est simplement que...que...

-Que...?

Paolo n’avait plus le choix. Il devait le lui avouer.

- Que...pendant le FFI de l’année dernière...j’ai vraiment commencé à m’intéresser à toi...

Ses joues se rougirent au fur et à mesure que le brun continuait son récit.

-E-et...je pense qu’aujourd’hui je peux réellement affirmer...que je t’aime...Mark...

L’attaquant regardait le sol, les joues aussi rouges que les cheveux de Xavier. Il n’osait même pas regarder le blond dans les yeux, tellement il redoutait sa réaction. Pourtant, contre toutes attentes, il sentit deux bras l’enlacer. Pourtant, ce n’était pas un geste maladroit comme les autres fois, mais cette fois-ci, Kruger agrippait Paolo, comme si sa vie en dépendait. Il s’approcha de l’oreille de l’italien et murmura, ému.

-Moi aussi...Paolo...moi aussi...

Le capitaine d’Orphée avait l’impression que des milliers de papillons voletaient dans son estomac, et une chaleur inconnue prit vite place dans son corps. Des larmes commencèrent à perler aux coins des yeux de l’italien, tandis qu’il fourrait son visage dans le cou du milieu de terrain. Il releva la tête et plongea son regard bleu nuit dans le regard sarcelle du blond, et le contempla.
Deux fois. Deux fois, il l’avait embrassé. Et Paolo décida que cette fois-ci, il en serait tout autre. Il s’approcha de lui, et l’embrassa, tandis que les yeux de Kruger s’ouvraient en grand. Au début, ce qui n’était qu’un chaste baiser, se transforme vite en quelque chose de passionné. Au bout d’un moment, les deux langues commencèrent à danser, tandis que les deux adolescents, retenaient leur souffle. Au bout d’un moment, les deux se retirèrent, à cause du manque d’oxygène. Paolo, qui reprenait peu à peu son souffle, rougissait de plus en plus, et essayer de ne pas croiser le regard de Kruger. Ce dernier, sourit légèrement en le voyant comme ça.

-Tu es adorable...et encore plus quand tu rougies...

Ce compliment acheva complètement l’attaquant qui devint rouge cramoisi et qui fourra sa tête dans cou du blond. Ce dernier l’enlaça en souriant, avant de lui demander doucement quelque chose.

-Est-ce que ça veut dire...que l’on sort ensemble maintenant...?

Paolo fut un peu surpris par la question. Il n’y avait pas directement pensé.

-Je...suppose que oui...

-Tu veux que les autres le sache ou...

-Non...du moins pas pour le moment...

-D’accord, si c’est ce que tu veux...

Paolo sourit, avant d’enlacer à nouveau son désormais petit ami.

-Tu veux dormir ?

La question surpris un peu l’attaquant sur le coup, puis il se rappela que Kruger était initialement venu pour ça.

-Oh...euh oui...je pense que j’en ai d’ailleurs besoin...

Il rit légèrement ce qui ne fit qu’agrandir le sourire du milieu de terrain. Malheureusement, ce fut Paolo qui le fit sortir de sa trance, en le ramenant à la réalité.

-Tu veux un T-Shirt pour dormir ?

-Non merci...par contre toi...

Kruger enleva son T-shirt, laissant apparaître son torse finement musclé, ce qui fit rougir Paolo. Il tendit son T-Shirt à l’attaquant, avant de sourire.

-Tiens.

L’italien prit le T-Shirt, d’une main tremblante, et retira son T-Shirt. Le sourire de Kruger s’effaça lorsqu’il vit toutes les cicatrices que portaient le capitaine d’Orphée, ainsi que son bandage. Il n’avait qu’une seule question en tête, comment avait il eu toutes ces cicatrices ? Et cette blessure ? Pourtant le blond jugea que ce n’était pas vraiment le moment de demander ce genre de chose à Paolo. Ce dernier venait d’ailleurs d’enfiler son T-Shirt, qui était un peu trop grand pour lui, mais qui le rendait donc plus confortable.

-Il est horrible n’est-ce pas...?

Le blond fut surpris pas la question.

-De quoi ?

-Mon corps...

Le milieu de terrain ouvrit grand les yeux. Il ouvrit la bouche pour répondre mais Paolo le coupa.

-Tu as bien dû voir mes cicatrices...déjà la dernière fois...j’ai vu ton regard tu sais. Tu avais l’air effrayé...

Le milieu de terrain réalisa peu à peu les paroles de l’attaquant.

-Quoi ? Non ! Non tu n’y es pas du tout !

-Tu vas donc me dire que c’est tout à fait normal ? C’est vrai, avoir le corps défiguré, ça rend forcément plus beau...

L’amertume dans la voix de Paolo frappa Kruger, qui s’efforça de faire comprendre à Paolo, que non, ce n’était pas une horreur pour lui.

-Écoute Paolo, ton corps, c’est ton enveloppe physique. Et ça le restera pour le reste de ta vie. Je ne sais pas pourquoi tu as ces cicatrices mais...dans tout les cas, elles ne me gênent pas. Je t’aime, pour ce que tu es. Tout ce que tu es. Et ce genre de choses en font parties. Que tu le veuilles ou non.

L’italien ouvrit grand les yeux. Jamais on ne lui avait dit de pareilles choses. Il finit par sourir, et se coucher dans le lit, en murmurant un « merci ».
Kruger sourit avant de s’occuper d’éteindre la lumière, puis il s’occupa de recouvrir, lui et Paolo avec la couverture. Malgré le fait qui fasse sombre dans la pièce, on pouvait encore distinguait le sourire qui était étendu sur le visage des deux adolescents. Paolo s’approcha un peu de Kruger, et se blottit contre lui. Le blond, par réflexe, le pris dans ses bras. Quelques minutes seulement après, l’attaquant dormait déjà, épuisé après les nombreuses nuits où il n’avait pas dormi. Kruger en profita pour observer son petit ami, qui avait l’air si paisible en dormant. Il avait l’étrange impression qu’il était en train de devenir très « niais » comme l’aurait dit Dylan, mais honnêtement, il s’en moquait. Il était simplement heureux de le tenir dans ses bras, à cet instant précis.


















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