Ochako Uraraka

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Elle adorait vivre ici. C'était sa définition d'un havre de paix. Pas de conflit, pas de haine, pas de sang, simplement de l'amour et de la communication.

Elle sentit un petit nez froid se coller contre sa joue et cette sensation lui procura un sourire. Elle se tourna vers la gauche, son bras du même côté bloqué par la personne reposant à ses côtés. De la main, avec un geste révélant toute sa tendresse, Ochako toucha la main de son amour et déplaça un peu ses cheveux.

-Tu as bien dormis ? murmura-t-elle.

Sa compagne ouvrit un peu les yeux, laissant échapper un gargouillis signifiant qu'elle appréciait la caresse. Elle raffermit également la prise autour de la taille d'Ochako avant de répondre :

-J'ai rêvé de toi, donc ma nuit n'a pu être que bonne.

Un petit sourire naquit sur les lèvres de la brune et ses joues se colorèrent de rouge. Sa compagne avait la capacité de la faire glousser et rougir pour tout et rien.

-Il se passait quoi dans ton rêve ?

La femme grenouille prit un peu de hauteur, son coude soutenant le poids de son corps. Avec ses immenses yeux, elle détailla ceux d'Ochako avant de se mettre à genoux sur le lit. Elle passa ensuite sa jambe droite de l'autre côté et s'assit sur le bas du ventre d'Ochako.

-Qu'est-ce que tu fais ?

-Je te montre de quoi j'ai rêvé.

Alors qu'Ochako s'apprêtait à répondre, très certainement à dire qu'elle était plus que consentante à ce genre d'activité, un bruit de vase cassé les interrompit. Immédiatement après accouru Patoune, leur chat.

Les deux filles s'arrêtèrent net dans leur petit jeu et se mirent assises, alerte. Tsuyu était celle avec la meilleure ouïe, aussi essaya-t-elle de toute ses forces de savoir qu'elle était l'origine de ce bruit.

-Peut-être que Patoune à sauter et...

La phrase d'Ochako ne se termina pas. Elle savait pertinemment que c'était impossible : leur chatte Patoune ne pouvait plus sauter depuis qu'elle avait perdu sa patte. C'est d'ailleurs parce qu'elle possédait cette particularité et qu'elle ne pouvait subvenir seule à ses besoins, que le couple l'avait recueilli.

Tsuyu se leva, suivit de près par la brune. Les mains l'une dans l'autre, elles avançaient prudemment en direction de la pièce principale. Si elles avaient de la chance, ce serait des voleurs qui se contenteraient de les dépouiller de leurs biens les plus précieux. Si elles étaient malchanceuses, ce serait des habitants du village voisin et se serait la fin de leur vie.

Seul un visage couvert par une main blanche lui répondit avant qu'elle ne se sente suffoquer et sombrer dans les abimes de l'étouffement.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 06, 2019 ⏰

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