Nuit torride

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LES CHRONIQUES DE PAT
LA SŒUR DE MON AME-SŒUR (Version revisitée)
Chapitre 4

Il fut cette nuit de pluie où le tonnerre grondait par mille éclats dans un ciel sombre et sans lune. Les gouttes de pluie crépitaient sur le toit, les fenêtres étaient mouillées et dessinaient diverses figures, le bruit de l’orage avait englouti celui de la mer, la Société d’Energie Electrique nous avait privé comme toutes ces fois de l’énergie. L’obscurité avait pris le dessus. L’atmosphère glaciale m’immobilisait sous mon drap quand soudain un bruit strident me parvint depuis le portillon.

Je m’étonnais de ce que mes hôtes fussent déjà de retour alors qu’ils en avaient encore pour trois jours. Mon étonnement fut plus grand quand j’aperçus Shania sur le seuil de l’entrée. Elle grelottait dans son échancrure mouillée par la pluie, son visage était couvert d’eau, aucun maquillage ne s’y trouvait, un visage immaculé et sincère. Elle était figée juste là à l’entrée à trembloter de froid, son regard fixé dans le mien. Elle se jeta dans mes bras comme pour échapper à un prédateur. Je sentis contre moi son cœur, enfin ça devrait être sa poitrine.

- J’ai peur Kev. Serre-moi dans tes bras.
- Euh…

Je la serrai fort contre moi, mes mains au-dessus de sa taille, elle semblait s’y plaire et dans un franc élan elle effleura mes lèvres avec un baiser. Un baiser auquel je ne me dérobai point, cela m’avait plu, je saisis donc entre mes lèvres les siennes, on s’embrassa longuement, elle s’y prenait d’ailleurs bien. Je retirai son décolleté mouillé, ses seins fermes s’offraient à moi, je les tins entre mes doigts et les caressai avec une grande attention. Elle retira dans une transe spasmodique tous les vêtements qui me couvraient.
Fais de moi ce que tu veux Kev, emmène-moi loin…

Mes muscles se raidirent et se contractèrent, mes lèvres scrutaient chaque recoin de son corps, mes doigts se plaisaient dans cette balade érotique. Elle gémissait de plaisir à chacun de mes mouvements, ses convulsions rythmique et saccadé m’excitaient encore davantage. La pluie continuait toujours sa valse, la fraicheur rendait à ce moment tout sens. Ce fut une nuit sans lune, une nuit de pluie, une si longue nuit…

La sœur de mon âme-sœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant