Chapitre 2

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Eve releva la tête. À dormir dans une mauvaise position son épaule lui faisait un mal de chien.

En face d'elle, Elisabeth semblait plongée dans son magazine. Elle le tenait presque droit, en face d'elle. La couverture représentait une jeune sorcière en uniforme porté sexy. Dans son cou se dessinait une multitude d'arabesques aux couleurs sombres. Le titre de une annonçait "Le succès nouveaux des plumeurs".

- Qu'est-ce qu'un plumeur ? Demanda t'elle à son amie d'une voix mal réveillée.

- Des gens dont la profession est d'écrire ou dessiner sur la peau de leurs clients. Récita Elisabeth. 

Eve hocha la tête. 

Elle et Elisabeth avaient été amie dés la première seconde où elles s'étaient vue, après la répartition, à la table des Poufsoufles. Elles étaient tellement proches maintenant, qu'en plus de se voir tout l'année, elles s'arrangeaient pour se voir au moins un moi pendant les vacances d'été. 

Et cet été n'avait pas fait exception. Mais cette fois, elles n'avaient pas passé leur temps à discuter ragots ou à fantasmer sur des choses qu'elles ne pourraient jamais s'offrir, non. Elles avaient juste attendu. Que ça passe.

Combattu à deux le douloureux souvenir, se battant pour qu'il devienne une fierté, et non pas un traumatisme.

April Brown soupira bruyamment dans son sommeil. Elisabeth leva les yeux de son magazine et fit un clin d'oeil à Eve. April était une de leur camarde de chambre.

Ce qu'on pouvait dire d'elle était que... C'était une commère. Une vraie, pure et dure commère. Elle était au courant de tout, absolument de tout, et la phrase qui sortait le plus souvent de sa bouche étaient : "Mais attention, je te le dis à toi mais tu ne le répète surtout pas."

Elle se ventait d'ailleurs souvent d'avoir sa grande-soeur-Lavande qui était sorti avec le meilleur ami d'Harry Potter, et que sa grande soeur elle même le fréquentait et était l'une de ses amies les plus intimes.

Eve doutait de la vérité de ce propos, car si Lavande était comme sa petite soeur (et ça avait l'air d'être de famille), elle pouvait avoir tendance à enjoliver ses dires.

Ah ! Harry Potter... 

Eve avait entendu dire que les septièmes année de l'an passé s'étaient tous vu dans l'obligation de passer une huitième année au collège, pour réussir correctement leurs ASPIC.

Elle même, comme Elisabeth et April rentrait en cinquième année. Elle avait eu ses quinze ans au moi de mars.

D'autres rumeurs circulaient encore sur une nouvelle répartition des maisons : certains annonçant l'ajout d'une nouvelle maison, d'autre prévoyant la disparition  de toutes.

La jeune fille ne savait pas quoi en penser.

- Terminus dans dix minutes, terminus dans dix minutes ! Hurla un préfet en passant dans le couloir. 

- On devrait mettre nos robes. Proposa Eve.

Elisabeth hocha la tête, posa son magazine et pris son uniforme, posé à coté d'elle.

- Je vais me changer au toilettes ! Dit-elle en lui lançant un sourire.

- Je viens avec toi.

Et elles sortirent toutes les deux du compartiment, non sans avoir réveillé April au passage.


...

Dimanche 1 septembre, 20h10, la grande salle, Poudlard

Les élèves rentraient en flot continu dans la grande salle. Tous retrouvant leurs habitudes, leurs souvenirs, bons pour la plus part, atroces pour certain.

La grande salle.

Un bon nombre d'âme devait errer ici, à présent.

Eve avait été étonnée de la bonne rénovation du château. Un peu plus et on pourrait croire qu'il ne s'était jamais rien passé.

Elle savait que c'était exactement ce que les gens voulaient. Ne pas y croire.

La guerre serait sans doute un tabou pour quelques années, voire quelques décennies.

Eve sentit ses yeux lui piquer, et s'empressa de rejoindre la table des Poufsoufles.

Beaucoup d'élèves semblaient manquer à l'appel, notamment à la table des Serpentards.

L'ambiance étaient étrange; oppressante. La jeune fille se rendit compte soudain que personne ne parlait, comme si chacun faisait le deuil des personnes tuées dans ce lieu.

Les premières années, comme tous les ans, attendaient devant la grande porte.

La directrice se leva :

-  Bonsoir à toutes et à tous. Cette année, est une nouvelle année. Tous avez beaucoup souffert ces derniers mois. Et tous devez à présent aller de l'avant. Attention, aller de l'avant ne signifie pas tirer un trait sur le passé, bien au contraire. Cela signifie se souvenir des bons moments, et ne pas laisser la haine nous gagner. 

Elle cita ensuite une série de noms, Eve en reconnu quelques uns.

- ... Nous ne vous oublierons jamais.

Elisabeth, assise à coté d'elle lui passa un bras autour des épaules, et Eve s'aperçu qu'elle pleurait.

- Pour rendre hommage à ses élèves, qui ont combattu, parfois malgré leur très jeune âge, pour rendre à tous ces gens, qui ne faisaient pas tous parti de l'école, j'ai décidé de leur dédier un mur du château. Une des façade du hall comporte tous les noms et prénoms des personnes disparues dans cet endroit, libre à vous d'écrire des messages en leur honneur.

Elisabeth aussi pleurait, maintenant. Eve passa la main sur ses yeux, enlevant les larmes qui lui brouillait la vue. Elle releva la tête et regarda droit devant elle. Elle écrirait un message.

Soudain, elle le vit. Harry Potter. Le Harry Potter, était assit en face d'elle, à deux tables de différence. Il semblait lui aussi avoir les joues humides, et tenait dans ses bras une jeune femme rousse dont elle ne voyait pas le visage, mais dont les épaules tressautaient.

-... Enfin, je voudrais vous dire merci. Merci pour tout. Merci d'avoir combattu. Merci aux plus forts d'avoir protégé les plus faibles. Merci aux plus faibles d'avoir protégé les plus forts. Merci pour ceux qui ont induit les autres à les suivre dans la salle sur demande. Merci à ceux qui avez sauvé des vies et qui croyez que personne ne le sait ou vous ait reconnaissant. 

- Merci pour l'action de certaines maison. Merci aux Serdaigles, qui ont mené une campagne de rapatriement des plus jeunes à leur familles, tout en sachant les conséquences.

- Merci aux Poufsoufles, qui ont refusé de se soumettre et qui ont fait front deux jours, tout en sachant les conséquences.

- Sachez, tous, que même si je n'entre pas dans les détails, je sais ce que vous avez fait. Je connait les noms de chaque élève dans cette école, et je connaissait tout ceux qui sont morts.

- Pour finir, sachez que chaque professeurs ici présent est à votre disposition si le besoin est.

Le professeur McGonagal finit son discourt dans un cassement de voix. Alors, quelques élèves se levèrent et applaudirent, jusqu'à ce que ça deviennent une nuée générale.

Elle les remercia d'un signe de tête et annonça le début de la répartition. 

Le choipeau chanta une chanson très triste, et les élèves de première année furent répartit.

Puis la directrice se releva, et, à la surprise générale annonça :



Les fêtes de PandoreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant